Depuis un moment de Niro ne fait plus que des comédies plus ou moins réussies, sur des thèmes divers et variés mais souvent mauvais ou peu profond au mieux (le nouveau stagiaire, Dirty papy, un grand mariage, Last Vegas, Happy New Year voir la série des « beau-père et.. »). Faut croire qu’avec l’âge on ne sait leur confier que ce type de rôle, et que Mafia Blues inspire les scénaristes, mais en tout cas on sent que c’est sa notoriété qui intéresse davantage que sa propension à exceller dans ce genre…
Du coup on a droit à un énième recyclage du papy non grabataire spécial, on y adjoint les clichés des jeunes américains, et on met tout ça dans une histoire bien typée « film pour enfants, tendance Noël » qui nous rappelle que depuis 1992 (Home alone 2) ce genre est d’une qualité plus que déclinante. Déjà la trame est ultra connue, donc prévisible, mais surtout la façon d’amener l’histoire ne s’embarrasse pas d’un quelconque travail dans le scénario, non ça tombe comme ça, c’est plus facile. Normalement, avant d’en venir à se détester et mener une « guerre » (oui le mot est bien fort, ça plait aux gosses), on discute et on réfléchit. Bon, on est aux USA donc on s’en passera, comme d’habitude, mais de là à utiliser de tels moyens envers sa propre famille, à tant s’employer et à aller si loin… d’accord on ne cherche pas le réalisme avec ces longs métrages, mais quand même, un minimum, là on verse plutôt dans le « toujours plus épique » pour plaire aux masses modernes. S’il faut un exemple matez le match de ballon-trampoline qui fait passer la bataille des Thermopyles (300) pour une embrouille de cour de récré…
Hormis cette vaste mascarade on a : un casting costaud mais peu pertinent (Jane Seymour et Christopher Walken n’apportent rien), sans parler d’Uma Thurman qu’on reconnait à peine, des FX inutiles, un manque de subtilité patent, une musique déjà oubliée, une VF plate, des dialogues mièvres, des gags éculés générant tout au plus 2-3 sourires, des longueurs inutiles, des pièges ridicules le tout dans une histoire finalement banale et puérile, assortie d’une morale navrante.
Au final rien que du basique, du déjà vu et du recyclage honteux, une œuvre largement dispensable qui ne brille que par des noms accumulés au casting. Où l’on voit que sans une bonne direction, qui aurait demandé un vrai script avec une histoire, on court au désastre, qu’importe les ingrédients qu’on y ajoute.