Heartstone trouve son origine dans l'expérience personnelle du réalisateur qui, en panne d'inspiration, a rêvé de son meilleur ami à l'adolescence. Ce dernier lui faisait visiter leur ancien village. Le cinéaste a alors replongé dans ses souvenirs pour raconter l'amitié très forte entre deux garçons mais aussi leur environnement, celui d'un village de pêcheurs isolé où la nature tient une place très importante.
Si une partie du film s'inspire des souvenirs du réalisateur, Heartstone n'est pas pour autant un film autobiographique. Lors de l'écriture, le réalisateur et scénariste a laissé les personnages prendre le dessus et développer leur individualité propre : "Le conflit central de Heartstone est fictionnel. J’aime cette façon de travailler : commencer sur une base qui m’est familière, jusqu’à ce que l’histoire développe sa vie propre. En écrivant le scénario, j’avais souvent la sensation d’être dans une maison remplie d’adolescents, et que chacun me guidait avec son comportement. Je n’étais pas le maître du monde que je créais, plutôt un participant."
Heartstone a remporté de nombreux prix en festival (Grand Prix du Jury, Prix du Public et Prix Erasmus à Angers, Prix Spécial du Jury et Prix des Etudiants à Annonay, Prix du Jury à Thessalonique, Meilleur Film à Chicago, Meilleur Réalisateur à Varsovie, Meilleurs Acteurs à Marrakech…) et a récolté 9 Edda Awards (l’équivalent islandais des Césars) sur 16 nominations dont ceux du Meilleur Film, Meilleur Scénario et Meilleur Réalisateur.
Le Festival de Cannes tient une place particulière dans la carrière de Guðmundur Arnar Guðmundsson : son court-métrage Le Fjord des baleines y a reçu une Mention Spéciale en 2013. Cette reconnaissance ainsi que d'autres prix récoltés en festival ont permis au cinéaste islandais de développer Heartstone, son premier long métrage, dans le cadre d’une résidence à la Cinéfondation de Cannes.