Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Hotinhere
553 abonnés
4 961 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 25 novembre 2023
Un récit de rédemption inconfortable mais percutant, à travers la relation malsaine entre un bourreau et son apprenti au passé trouble, avec en toile de fond un regard pertinent sur la société singapourienne. 3,75
Aiman travaille dans une prison de haute sécurité comportant un quartier dédié aux condamnés à mort. Il fait la connaissance du bourreau qui le fascine pour une raison qu’on ignore au début du film. Le thème de la peine de mort est bien évidemment au centre du film avec un point de vue original : celui du bourreau. Le héros s’intéresse à son mode opératoire, mais aussi à l’éventuel sentiment de culpabilité qu’il pourrait ressentir. On est également du point de vue des familles des condamnés. J’ai trouvé ce film intéressant, bien interprété, on n’en fait jamais trop malgré la difficulté du sujet.
Le sujet traité est teintée de tragédie, que l’on soit pour ou contre, tel est le but du scénario, pour montrerait une démonstration de l’exécution tout en restant impartiale, c’est pas mal mais la pertinence est difficile à aborder.
S’il est une qualité que l’on doit reconnaitre au Festival de Cannes, c’est son influence qui permet aux films de pays culturellement peu influents d’avoir une audience mondiale décuplée par leur sélection. C’est grâce à cela que j’ai pu voir ce film originaire de Singapour, qui sans cela n’aurait probablement jamais atteint nos contrées. Le film utilise en outre d’un sujet intraitable en France ou en Occident en général, et pour cause cette forme de punition judiciaire a été abolie depuis plusieurs décennies, je veux parler de la peine de mort. On suit le parcours d’un jeune gardien de prison qui semble fasciné par le bourreau de l’établissement et finit par devenir son apprenti. Ce qui séduit d’abord c’est l’exotisme du film qui permet de découvrir un pays dont on a tous entendu parler, mais dont on ne sait finalement rien ; comme par exemple que la peine de mort y a toujours cours. Ensuite, le film construit un drame mâtiné de thriller, où ce jeune gardien, semble cacher les réelles motivations qui l’ont rapproché de l’exécuteur des basses œuvres. L’acteur portraiture un jeune homme dont les contradictions minent la vie : d’un côté il s’avère un apprenti consciencieux et motivé, de l’autre l’ambiguïté évidente de ses motivations le ronge et complique ses relations avec sa sœur aînée. Comme on sait rapidement ce qui a amené Aiman à se rapprocher du bourreau, on suit avec tension le film, curieux 1) de savoir ce que le personnage va faire de cette proximité 2) de l’attente du grain de sable qui va révéler au bourreau la réelle cause de la présence du jeune homme dans ce pénitencier et plus particulièrement près de lui. On a donc un drame dépaysant, solidement interprété et immédiatement prenant. Un très bon film qui mérite largement d’être vu par un public élargi.
Un excellent film qui traite du sujet très difficile de la peine de mort qui paraît si lointain dans notre société occidentale et pourtant si actuel ailleurs. La relation entre le jeune et son mentor est touchante et brute à la fois. La plastique du film est superbe et montre une belle mise en scène.
Un film rare et fort. Rarement aussi justement exploité, avec tant d'humanité et de franchise, la passation de pouvoir entre un bourreau et son apprenti avec cette histoire d'exécution passée en arrière plan, c'est magistral et merveilleusement joué. Un très grand film. Vu en VOSTFR qui est je pense le meilleur moyen de bien en profiter comme la majeure partie des films asiatiques aux langues si peut adaptées au doublage français.
Un film qui fait froid dans le dos mais ouvre nécessairement un débat. Le rôle de bourreau n'est pas neutre et ne laisse pas l'homme indifférent. Une oeuvre qui pourrait vite être détournée vers l'extrême professionnalisme dont font preuve les deux principaux personnages. PLV : un éclairage sur une réalité
J'ai pour habitude de découvrir les films asiatique (Coréens précieusement) qui sont pour la plupart des bijoux mais "Apprentice" m'a déçu. L'histoire est simple, limite ennuyeuse. Passé les premières minutes du film, on se rend compte qu'il n'y a pas d'intrigue ni de réels surprises, les événements restent bien plats. Pire la fin est frustrante. Un film qui manque cruellement d’intérêt, d'actions et qui tourne autour de deux personnages, bof.
Il y a de quoi être très partagé par le dernier film réalisé par Éric KHOO. Entre sensualité intense et un certain ennui. Entre des bribes passionnantes d'histoires et un certain vide . Le film distille des scènes d'un érotisme fort et intense car filmé magnifiquement et servi par vraiment de beaux acteurs (ces) notamment Georges YOUNG et Josie HO . Mais bon aucune véritable histoire . Peu de cohérence et pas de fil conducteur. Certaines scènes semblent se rejouer ce qui au demeurant allongé sensiblement la durée du film . On trouve le temps un peu long . Et malgré la beauté intrinsèque de certains moments. Le film ne vous laissera peu de souvenirs. Vu et (presque!) oublié !
Sur un thème audacieux, puisqu'il s'agit de la mort donnée à des criminels condamnés à la peine capitale. Nous observons l'enfermement mental nécessaire pour être un bourreau capable d'exécuter la tâche à accomplir sans vaciller, sans flancher, sans faire souffrir inutilement le condamné dans les instants précédant sa mise à mort. Et s'il était innocent le coupable ? Le héros du film, Aiman, se fait adouber par son chef, qui lui transmet la "procédure". Il s'agit de savoir garder son sang froid, éventuellement de dire les bons mots au condamné avant de lui administrer la mort, ici par pendaison. Un film quasi chirurgical, qui nous donne du grain à moudre sur ladite "peine de mort". Lorsqu'on égorge un animal, il faut la même dextérité pour ne pas faire souffrir l'animal. Est-ce ce que nous voulons pour nos concitoyens déviants ?
Un film assez prenant qui montre l'humain à fleur de peau quelle que soit sa fonction, son métier. Socialement violent. Techniquement très réussi. Scénario pas mal mais c'est subjectif.
Du grand cinéma sur le thème du masochisme dans la mort. Cette Passion de la mort qui a fait deux mille ans de Christianisme. Ce masochisme se confond avec la difficulté (œdipienne) d'intégrer l'identification au Père, cependant réussie par Ainam. Une grande mythologie!
Un film très dur à regarder. Les émotions sont tellement contenues que les personnages en deviennent déshumanisés avec des bribes d'émotion qui fendent l'armure par moments. Ok append même à bien pendre un condamné afin qu'il ne souffre pas !
Le fond des âmes peut être aussi terrifiant qu’imprévu. Aussi funeste et dur que le fin fond des prisons, dans le secret d’acier des quartiers de haute sécurité, là où les condamnés attendent leur pendaison. Le bourreau huilant ses mécanismes, caressant tendrement ses cordes peut y terrifier davantage que le criminel. A Singapour, le jeune fils d'un meurtrier recherche le pire pour devenir enfin maître de la fatalité qui s’est tournée contre lui. La drogue, la bagarre, la discipline des camps militaires ne suffisent pas à sa vengeance. Alors ?... Montage elliptique, scènes sensibles, rigueur de l’exposition, le film réussit sa narration jusqu’à nous faire éprouver pourquoi et comment, en guise de macabre rédemption, le beau métier de bourreau l’envoûte.