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Votre avis sur Peau d'âne ?
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Caine78
Bien peu attiré jusqu'ici par le cinéma de Jacques Demy, quelle ne fût pas ma surprise en découvrant ce "Peu d'âne" délicieux et enchanteur. Alors que le résultat aurait pourtant pu être grotesque au vu de certains choix esthétiques particulièrement étonnants, la magie opère dès le départ et c'est finalement un spectacle d'une grâce et d'une douceur infinie auquel nous avons finalement droit. Mais cela est sans nul doute dû également au charme de ses interprètes, à l'image d'une Catherine Deneuve lumineuse, mais aussi et surtout à une Delphine Seyrig absolument éblouissante, magnifiant le film à chacune de ses apparitions. Reste le parti pris de la comédie musicale qui pourra en surprendre plus d'un, d'autant que les chansons ne sont il est vrai pas le point fort de l'ensemble, ce qui n'empêche pourtant pas là encore le charme d'opérer. Bref, et même si le film demeure au film très fidèle au conte original, cela n'en demeure pas moins du très beau cinéma, délicat et élégant : une vraie perle en somme.
Christoblog
Peau d'âne est un superbe film de Noël.
Formellement c'est un objet d'une étrangeté exceptionnelle. 3 mondes plus étranges les uns que les autres se succèdent : le bleu, celui du début, organique, incestueux, inquiétant, le vert, celui de la cabane dans la forêt, végétal, magique, puis le rouge, celui du Prince, minéral et froid.
Demy et Varda, durant les deux années qu'ils ont passés en Californie avant la réalisation de ce film, n'ont pas du boire que de l'eau, ni fumer que des cigarettes. Peau d'âne est en effet pétri d'influences psychédéliques (il suffit de regarder l'affiche : on dirait un album de Yes) en même temps que façonné par des tas d'influences directes : Cocteau et Disney principalement.
Ce qu'il y a d'incroyable, c'est de constater toujours cette invention propre à Demy, fait d'un mélange unique de magie, de douleur et de beauté formelle, qui donne à chacun de ses films un caractère absolu et intemporel.
Delphine Seyrig est à croquer en fée coquine, Jean Marais impérial et Deneuve divine. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Formellement c'est un objet d'une étrangeté exceptionnelle. 3 mondes plus étranges les uns que les autres se succèdent : le bleu, celui du début, organique, incestueux, inquiétant, le vert, celui de la cabane dans la forêt, végétal, magique, puis le rouge, celui du Prince, minéral et froid.
Demy et Varda, durant les deux années qu'ils ont passés en Californie avant la réalisation de ce film, n'ont pas du boire que de l'eau, ni fumer que des cigarettes. Peau d'âne est en effet pétri d'influences psychédéliques (il suffit de regarder l'affiche : on dirait un album de Yes) en même temps que façonné par des tas d'influences directes : Cocteau et Disney principalement.
Ce qu'il y a d'incroyable, c'est de constater toujours cette invention propre à Demy, fait d'un mélange unique de magie, de douleur et de beauté formelle, qui donne à chacun de ses films un caractère absolu et intemporel.
Delphine Seyrig est à croquer en fée coquine, Jean Marais impérial et Deneuve divine. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Julien D
Quand Charles Perrault est adapté par Jacques Demy, il est tout naturel de voir le conte de fées transformé en une comédie musicale. Mais, contrairement aux Parapluies de Cherbourg ou aux Demoiselles de Rochefort, ce que l’on retient inéluctablement de Peau d’âne n’est pas ses passages chantés ni les compositions de Michel Legrand, mais bien la direction artistique délibérément démesurée. C’est tout particulièrement le palais du roi bleu, avec son esthétique pictural ultra-bariolée (depuis les figurants nus faisant office de statues jusqu’aux cheveux), ainsi que certains personnages secondaires, tels que la vieille qui crache des grenouilles, qui donnent un charme fou à ces décors en carton-pâte et réussissent à rendre lyrique son aspect kitsch, faisant du film un objet impérissable. Catherine Deneuve, Jean Marais et Delphine Seyrig, dans leurs costumes flamboyants, font preuve d’un charisme inoubliable qui illumine l’écran à chacune de leurs apparitions. Cette histoire pour enfants, au sous-texte malsain (la problématique de l’inceste est au cœur du premier acte), est une œuvre pittoresque qui, plus de quarante ans après sa sortie, continue à fasciner toutes les générations de spectateurs.
Alexarod
La note de 5 étoiles de la presse m'avait surpris, mais un seul magazine c'est pas le tout, je me rapprocherais plus, encore une fois, de l'avis des spectateurs.
Selon moi il y a deux façons de voir le film, avec des yeux actuels, en notant en fonction de ce qu'on voit et de ce qu'on connait maintenant, auquel cas ce film est une merde, sans rythme, pas bien joué, avec des couleurs criardes, un traitement de l'image très mauvais, des musiques incessantes et chiantes, servi par une histoire désuète. Seulement ce serait passer à côté de pas mal de choses. Déjà remettons le film dans son contexte : l'époque représentée et celle du tournage. Les mariages consanguins n'étaient pas rares, la promesse de la reine, ce qu'envisage ensuite le roi, normal, quand à l'échappatoire de Peau d'âne c'était le seul possible. Ensuite on parle là d'un conte, les robes, les costumes, les couleurs se doivent d'être magnifiques et de miroiter pour émerveiller, de ce point de vue là c'est réussi. Pour un tournage de 1970 le grain de l'image est normal, les FX (ou mauvaises incrustations) n'étaient pas très développés et de toutes façons Jacques Demy n'en n'abuse pas. Quand à l'histoire, rien de très original pour un conte, entre Cendrillon et Raiponce (enfermée).
Disons de ce film qu'il est vraiment poétique, beau, bien joué, que l'histoire respecte l’œuvre originale (après on aime ou pas), lyrique, lumineux, que le conte fantastique est bien mis à l'honneur permettant de plaire à tous, que la trame est classique de même que l'histoire (donc on devine les péripéties, mais on se laisse néanmoins porté) et que le tout est porté par un beau casting.
Seulement voilà, qu'importe l'époque faut avouer que les décors en carton pâte sont moches et mal faits, que les acteurs, bien que bons, sont parfois insupportables (les tics de grandeur de Marais, le côté prude puritain à l'extrême de la Deneuve), l'originalité n'est pas toujours au rendez-vous, les dialogues sont bons mais sans plus, les sentiments sont bien montrés mais on ne sait trop comment ils arrivent, il y a quelques longueurs typiques de ce genre de films mais ajoutées aux ellipses (le roi et la fée, mariés ?) c'est dommage, les couleurs c'est parfois abusés (trop pastels, les chevaux rouges pour aller avec le rouge bizarre du prince), et surtout les chansons. Certes il en faut, c'est marrant, c'est pas moche, la musique est belle, les voix pas trop mal, oui mais il y en a trop, même Disney en faisait pas autant, puis une chanson pour une recette de cuisine, c'est original mais nul. Au final on avait l'impression d'être dans une comédie musicale.
Cependant ça fait rêver, et c'est montrables aux plus jeunes, donc ça vaut le coup d'être vu pour apprécier ce qu'on pouvait faire comme bon films dans le passé.
Selon moi il y a deux façons de voir le film, avec des yeux actuels, en notant en fonction de ce qu'on voit et de ce qu'on connait maintenant, auquel cas ce film est une merde, sans rythme, pas bien joué, avec des couleurs criardes, un traitement de l'image très mauvais, des musiques incessantes et chiantes, servi par une histoire désuète. Seulement ce serait passer à côté de pas mal de choses. Déjà remettons le film dans son contexte : l'époque représentée et celle du tournage. Les mariages consanguins n'étaient pas rares, la promesse de la reine, ce qu'envisage ensuite le roi, normal, quand à l'échappatoire de Peau d'âne c'était le seul possible. Ensuite on parle là d'un conte, les robes, les costumes, les couleurs se doivent d'être magnifiques et de miroiter pour émerveiller, de ce point de vue là c'est réussi. Pour un tournage de 1970 le grain de l'image est normal, les FX (ou mauvaises incrustations) n'étaient pas très développés et de toutes façons Jacques Demy n'en n'abuse pas. Quand à l'histoire, rien de très original pour un conte, entre Cendrillon et Raiponce (enfermée).
Disons de ce film qu'il est vraiment poétique, beau, bien joué, que l'histoire respecte l’œuvre originale (après on aime ou pas), lyrique, lumineux, que le conte fantastique est bien mis à l'honneur permettant de plaire à tous, que la trame est classique de même que l'histoire (donc on devine les péripéties, mais on se laisse néanmoins porté) et que le tout est porté par un beau casting.
Seulement voilà, qu'importe l'époque faut avouer que les décors en carton pâte sont moches et mal faits, que les acteurs, bien que bons, sont parfois insupportables (les tics de grandeur de Marais, le côté prude puritain à l'extrême de la Deneuve), l'originalité n'est pas toujours au rendez-vous, les dialogues sont bons mais sans plus, les sentiments sont bien montrés mais on ne sait trop comment ils arrivent, il y a quelques longueurs typiques de ce genre de films mais ajoutées aux ellipses (le roi et la fée, mariés ?) c'est dommage, les couleurs c'est parfois abusés (trop pastels, les chevaux rouges pour aller avec le rouge bizarre du prince), et surtout les chansons. Certes il en faut, c'est marrant, c'est pas moche, la musique est belle, les voix pas trop mal, oui mais il y en a trop, même Disney en faisait pas autant, puis une chanson pour une recette de cuisine, c'est original mais nul. Au final on avait l'impression d'être dans une comédie musicale.
Cependant ça fait rêver, et c'est montrables aux plus jeunes, donc ça vaut le coup d'être vu pour apprécier ce qu'on pouvait faire comme bon films dans le passé.
Yannickcinéphile
Peau d’âne est un film qui semble quand même faire l’unanimité, et à vrai dire les seules critiques très négatives sur le film que j’ai pu lire porte sur l’introduction de l’hélicoptère à la fin. C’est vrai que cela peut surprendre, même s’il est bien entendu que la fée voyage dans le temps plus tôt dans le film !
Enfin bref, ce détail mis à part dont le film aurait pu se passer, Jacques Demy signe quand même un métrage des plus réussis.
Visuellement bien sûr. Pas grand-chose à redire. Entre les costumes magnifiques, la photographie et les couleurs sublimes, les décors à la fois classique et originaux, la mise en scène pleine d’élégance, les idées étonnantes et les effets spéciaux des plus soignées, Peau d’âne est un très beau film sur la forme, qui vieilli fort bien en plus. La restauration dont il a fait l’objet lui a été de surcroit très profitable. La beauté des images est servie par la beauté de la musique. La musique en elle-même est superbe, mais il y a aussi quelques chansons devenues des classiques dans le répertoire. Si certaines n’ont rien de spécial, en revanche d’autres sont originales et apportent un vrai plus au film. Ce n’est pas si fréquent dans les comédies musicales. En plus ce n’est pas non plus envahissant outre mesure.
Le casting est emmené bien sûr par Catherine Deneuve, sublime, et très crédible dans son rôle. Si elle retient l’attention néanmoins je dois quand même avouer que Jean Marais offre une prestation charismatique et particulièrement marquante, donnant un vrai volume à la première partie. Jacques Perrin qui s’empare du premier rôle masculin dans la deuxième partie, sans démériter, n’a quand même pas le charisme de Jean Marais, mais il campe un prince crédible aux allures de doux rêveur qui colle bien au film, et à Jacques Perrin aussi ! Le casting en tout cas est très relevé, les personnages sont bien écrits, et cela donne à l’écran un résultat tout à fait convaincant.
L’histoire s’inspire bien sûr du conte, de façon assez fidèle d’ailleurs. Reste que Jacques Demy est suffisamment artiste et original pour imposer aussi sa propre patte sur le film. Il nourrit l’ensemble d’une fantaisie supplémentaire, introduit des éléments assez déconcertants parfois mais qui finalement s’harmonise bien à l’univers montré. Croisant Perrault, Doré et ses propres concepts, je ne crois pas que c’est ce qu’il a amené qui donne le plus de relief au film, mais clairement cela donne une teinte propre et singulière au film, et c’est une démarcation audacieuse qui ne fonctionne pas si mal du tout.
En tout cas Peau d’âne est un film marquant. Ce n’est pas le genre de film qu’on regarde et qu’on oublie aussitôt. Très beau, audacieux, solidement interprété, je pense que c’est un des films français les plus esthétiques, mais je pense, plus largement, que c’est un des films français les plus notables de son époque, et qui garde beaucoup de saveur. 5.
Enfin bref, ce détail mis à part dont le film aurait pu se passer, Jacques Demy signe quand même un métrage des plus réussis.
Visuellement bien sûr. Pas grand-chose à redire. Entre les costumes magnifiques, la photographie et les couleurs sublimes, les décors à la fois classique et originaux, la mise en scène pleine d’élégance, les idées étonnantes et les effets spéciaux des plus soignées, Peau d’âne est un très beau film sur la forme, qui vieilli fort bien en plus. La restauration dont il a fait l’objet lui a été de surcroit très profitable. La beauté des images est servie par la beauté de la musique. La musique en elle-même est superbe, mais il y a aussi quelques chansons devenues des classiques dans le répertoire. Si certaines n’ont rien de spécial, en revanche d’autres sont originales et apportent un vrai plus au film. Ce n’est pas si fréquent dans les comédies musicales. En plus ce n’est pas non plus envahissant outre mesure.
Le casting est emmené bien sûr par Catherine Deneuve, sublime, et très crédible dans son rôle. Si elle retient l’attention néanmoins je dois quand même avouer que Jean Marais offre une prestation charismatique et particulièrement marquante, donnant un vrai volume à la première partie. Jacques Perrin qui s’empare du premier rôle masculin dans la deuxième partie, sans démériter, n’a quand même pas le charisme de Jean Marais, mais il campe un prince crédible aux allures de doux rêveur qui colle bien au film, et à Jacques Perrin aussi ! Le casting en tout cas est très relevé, les personnages sont bien écrits, et cela donne à l’écran un résultat tout à fait convaincant.
L’histoire s’inspire bien sûr du conte, de façon assez fidèle d’ailleurs. Reste que Jacques Demy est suffisamment artiste et original pour imposer aussi sa propre patte sur le film. Il nourrit l’ensemble d’une fantaisie supplémentaire, introduit des éléments assez déconcertants parfois mais qui finalement s’harmonise bien à l’univers montré. Croisant Perrault, Doré et ses propres concepts, je ne crois pas que c’est ce qu’il a amené qui donne le plus de relief au film, mais clairement cela donne une teinte propre et singulière au film, et c’est une démarcation audacieuse qui ne fonctionne pas si mal du tout.
En tout cas Peau d’âne est un film marquant. Ce n’est pas le genre de film qu’on regarde et qu’on oublie aussitôt. Très beau, audacieux, solidement interprété, je pense que c’est un des films français les plus esthétiques, mais je pense, plus largement, que c’est un des films français les plus notables de son époque, et qui garde beaucoup de saveur. 5.
weihnachtsmann
Peau d'âne c'est plus qu'un film c'est un rêve éveillé. Ne lisez pas les critiques, simplement regardez le rêve et écoutez la musique vous raconter la vie. C'est magnifique
Bien que kitch aujourd'hui, ce conte de "Peau d'âne" est une surprise agréable qui se laisse aisément regarder. Les costumes et ornement font largement penser aux parades Disney. Il en va de même pour le château, le roi, la bonne fée. Un petit enchantement pas mauvais avec des trucages magiques à l'ancienne appréciables et malgré quelques aspects ridicules (Catherine Deneuve vêtue d'une peau d'âne, surtout), il est pas mal.
Assurément l'un des plus beaux films de Jacques Demy : féérique, léger et irrévérencieux, hommage aux poètes de tous les temps sans se soucier des anachronismes, Cocteau en tête avec la présence de Jean Marais incarnant un père incestueux avec toute sa superbe, superbes décors, superbes costumes (ah, les robes aux couleurs du temps, de la lune ...), superbes chansons de Michel Legrand et un casting lumineux, Deneuve, la plus belle des princesses, Perrin le plus charmant des princes, et Delphine Seyrig, si facétieuse en fée des lilas. "Peau d'âne" un enchantement éternel pour les petits et les grands.
Adapté d'un conte de Perrault, ce film de Jacques Demy séduit parce qu'il mêle à la perfection l'esprit d'une fable et l'univers romantico-musical du cinéaste. Construit sur un scénario limpide et passionnant et une mise en scène au diapason de celui-ci, il ne s'essouffle pas un instant et bénéficie de la qualité des décors et costumes, de l'interprétation irréprochable de ses acteurs (de Catherine Deneuve à Jacques Perrin en passant par Jean Marais) et de l'humour malicieux de ses dialogues et chansons. Et si cette œuvre respecte la plupart des codes du conte classique, elle évite le piège de la niaiserie que ceux-ci peuvent tendre en ne se prenant pas au sérieux, comme le montre la présence d'hilarants anachronismes. En bref, une franche réussite !
UN VERITABLE CHEF-D'OEUVRE,jean marais joue son role a la perfection et catrine deneuve joue tres tres tres bien,les decore magnifique,c'est l un des plus beau film de jaque damy.
Jacques Demy crée un véritable enchantement visuel, transposant le conte "Peau d’Âne" sur grand écran avec maestria. L’univers est tout à fait factice et pourtant hautement séduisant, le charme des décors, des costumes, de la musique, de l’histoire et de Catherine Deneuve faisant son œuvre. Le château du roi, merveilleusement interprété par Jean Marais, est à la fois un modèle de créativité et un régal pour les yeux. De plus, on est inquiet, triste ou joyeux en même temps que la belle princesse, et c’est un délice d’écouter les quelques chansons réparties avec parcimonie mais aussi générosité. La recette du cake d’amour est particulièrement inoubliable, le réalisateur utilisant pour cette scène un montage original et espiègle qui montre à quel point le cinéma est illusion et cette illusion alimente l’amour de l’art.
Peau d'âne de Jacques Demy est un joli conte de Charles Perrault adapté avec plus ou moins de succès au cinéma. Ce conte que l'on pourrait qualifié de féerique a pu transporté une génération d'enfants mais il faut dire qu'aujourd'hui il a pas mal vieilli. Je découvre ce film un peu tard et je peux dire qu'à part le talent et le joli minois de Catherine Deneuve rien ne m'a réellement subjugué.
Après toutes ces années, je me suis finalement résolu à voir ce fameux "Peau d'Ane" de Jacques Demy, à première vue très mièvre... Mais grâce à une idée toute bête, le film évite cet écueil : le fait que le roi ne reconnaisse pas sa fille sur le portrait et qu'il en découle un désir incestueux, des deux côtés d'ailleurs, suffit à élever le débat. Ajoutez à cela un âne qui défèque de l'or et une fée qui fait tout pour éloigner la princesse du roi, par intérêt purement personnel, et le tour est joué. Parce que tout est tellement onirique dans ce film, qu'il fallait au moins cela ; les décors sont enchanteurs, les costumes magnifiques, les couleurs chatoyantes, et tout cela aurait dû être ridicule, mais au final ça ne l'est pas. Le jeu des acteurs est honnête mais n'a rien d'extraordinaire, le scénario est très banal, mais on s'en fiche pas mal en fait, ce qui compte c'est l'univers. Et même les quelques passages chantés ne sont pas énervants : un petit miracle. "Peau d'Ane" est donc un film qui brille par son jusqu'au-boutisme, c'est une sorte de parenthèse enchantée qui fait rêver les filles et amuse les garçons ! Féérique.
Longtemps l'un de mes films "absolument fétiches". Pour le sujet (merci Oedipe), pour le kitsch ultra poétique, pour la splendeur de Catherine Deneuve, de Jean Marais, mais aussi pour l'essentielle Delphine Seyrig, l'humour et l'émotion si bien mélangés. Bien sûr, éblouie par la musique de Michel Legrand, la lumière, les costumes (les 3 robes de Peau d'Ane, mais comment ne pas craquer, je suis une fille, quoi !!!). Et puis la scène où il la voit, elle voit qu'il la voit... et personne ne la voit comme il la voit, etc. En bref, un pur bonheur, des tonnes de larmes qui font du bien et un film splendide, incontournable.
Un conte merveilleux qui donne naissance à un merveilleux film ! Tout est réussi : mise en scène, dialogues, musique, interprétation, costumes, lumières… Un pur enchantement pour les yeux, les oreilles et l'esprit ! Deneuve à jamais associée à ce rôle magique et en-chanté. Chef d'oeuvre absolu.
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