Life - Origine Inconnue s'inspire du film culte Alien, le huitième passager réalisé par Ridley Scott et sorti en 1979, qui met en scène Sigourney Weaver confrontée à une créture extraterrestre à bord d'un vaisseau commercial.
Ryan Reynolds avait déjà collaboré avec les scénaristes et producteurs Paul Wernick and Rhett Reese sur Deadpool, les aventures de l'anti-héros Marvel qui avaient connu un joli succès en salles en 2016. L'acteur avait également déjà tourné pour Daniel Espinosa dans Sécurité rapprochée en 2012.
Le producteur David Ellison raconte comment est venu l'idée du film :
"Dana Goldberg et moi avons eu l’idée initiale à l’époque où Curiosity venait d’atterrir. Que se serait-il passé si le rover avait découvert une vie unicellulaire sur Mars et l’avait rapportée à bord de l’ISS pour analyse ? Une fois que cette forme de vie se serait trouvée dans des conditions propices à son développement, elle aurait commencé à grandir… Et comme c’est toujours le cas avec l’espèce humaine, nous aurions cherché – avec les meilleures intentions du monde – à l’analyser et elle se serait révélée hostile. Cela transforme le film en un thriller de science-fiction horrifique incroyablement tendu dans l’ISS, à gravité zéro."
C'est Ryan Reynolds qui devait à l'origine être le premier rôle de Life - Origine Inconnue. L'acteur a toutefois dû y renoncer en raison de conflits d'emplois du temps causés par le tournage de Hitman's Bodyguard.
Hiroyuki Sanada est déjà familier de l'espace, puisqu'il avait déjà interprété un astronaute dans Sunshine de Danny Boyle, aux côtés de Chris Evans et Cillian Murphy.
Pour interpréter le scientifique David Jordan, Jake Gyllenhaal s'est inspiré de son propre grand-père, qui était médecin. Le comédien a tenu à lui rendre homme à travers son incarnation du Dr Jordan.
L'équipe de Life - Origine Inconnue a consulté des exobiologistes, des médecins spécialistes de l’espace, et d’autres scientifiques afin de représenter l’ISS et son absence de gravité de façon réaliste, mais aussi pour créer une nouvelle forme de vie originale au cinéma qui reste cependant basée sur des principes biologiques tout à fait authentiques. Ils ont notamment fait appel à deux conseillers techniques, les docteurs Kevin Fong et Adam Rutherford.
Le Dr Fong explique : "L’espace est un environnement extrême, comme le sont tous ceux que l’homme a tenté de conquérir au cours du XXe siècle : les déserts, les calottes glaciaires, les plus hauts sommets du monde. Ce que nous savons, c’est qu’il est impossible de vivre très longtemps dans un environnement pareil, et que cela a de toute façon des conséquences. On en revient littéralement amoindri."
La démarche de Daniel Espinosa a consisté à créer un nouveau genre de créature extraterrestre – non seulement inconnue de la race humaine, mais qui plus est jamais vue au cinéma. C’est là que l’apport du consultant scientifique, le Dr Rutherford, a été crucial. Celui-ci relate :
"Nous voulions un alien qui ne ressemble à rien de connu et qui soit en plus scientifiquement intéressant ; une créature plausible et terrifiante à la fois. J’ai choisi de faire remonter l’apparition de cette forme de vie sur Terre il y a approximativement deux milliards d’années. Elle aurait été expulsée de notre planète, sans doute suite à un impact de météorite. Elle provient de la Terre, mais elle a disparu pendant plusieurs millions, voire milliards d’années. C’est ce qui donne à Derry une piste pour la réveiller."
Concernant l'aspect de la bête, le scientifique s’est inspiré des slime molds, protistes ou amibozoaires, des micro-organismes à organisation cellulaire simple. A priori, rien de moins menaçant qu’une amibe… mais leur structure unicellulaire unique a été une grande source d’inspiration.
Pour recréer l'effet zéro G (apesanteur) ressenti dans la station ISS, l'équipe du film a utilisé des harnais pour les acteurs et différents autres effets. Daniel Espinosa a donné des instructions très précises à l’équipe chargée des cascades et à la coach responsable de la gestuelle quant à ce qu’il voulait obtenir dans ses plans : une caméra "flottante", des acteurs virevoltant pour entrer et sortir du champ, et surgissant en voltigeant des coins et recoins. Tout cela a nécessité une collaboration très étroite entre l’équipe cascades, dirigée par le coordinateur Franklin Henson, la coach gestuelle Alex Reynolds, et les acteurs. À noter qu'ils ont entraîné les comédiens deux heures par jour jusqu’au tournage.
Le principal défi pour la création du film a consisté à recréer la Station Spatiale Internationale et montrer les acteurs se déplaçant dans un environnement sans pesanteur de manière réaliste. Pour y parvenir, les cinéastes se sont tournés vers certains des meilleurs techniciens actuels, dont beaucoup ont travaillé sur des films comme Gravity, Interstellar ou Seul sur Mars. Daniel Espinosa a tout de suite voulu un décor réel pour l’ISS plutôt que des images de synthèse. Le réalisateur précise :
"Tout ce que vous voyez à l’écran a été tourné en vrai, le décor existe, les acteurs y jouent véritablement. Ainsi, l’environnement influe sur leurs personnages."
Basé à Londres, le décor était organisé en éléments modulaires afin de filmer de longues prises de vues en continu, d’un endroit de l’ISS à l’autre, et les parois et plafonds étaient amovibles pour permettre au réalisateur de placer sa caméra n’importe où.
Nommée dix fois aux Oscars et lauréate de la statuette pour les costumes de Mad Max Fury Road et de Chambre avec vue, la chef costumière Jenny Beavan a dessiné les deux combinaisons utilisées dans le film :
"Mieux vaut ne pas tenter de sortir avec dans l’espace ! La combinaison dédiée aux activités extra-véhiculaires est un faux absolu : elle est en coton. Mais elle comporte des éléments superbes, comme les gants qui sont remarquablement détaillés et le support de vie dorsal. Vous avez là tout ce qu’il vous faut pour une balade de plusieurs heures hors de la station spatiale. La NASA fournit maintenant aux astronautes un pack bien plus moderne qui se place sur la poitrine mais je craignais que cet emplacement ne gêne les acteurs, alors j’ai choisi d’être un peu plus rétro, ce qui nous rapproche aussi de la vision habituelle qu’a le public des astronautes."