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alexis942
2 abonnés
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4,0
Publiée le 14 avril 2017
Ce film n'est peut être pas parfait, mais l'histoire est forte, crédible, bien écrite et bien interprétée. Le personnage de l'inspectrice du travail me semble particulièrement juste. Pas d'explication manichéenne, c'est appréciable.
Voilà un film Français de qualité et qui plus est un très bon Thriller. Brillant. Ce film dépeint merveilleusement le monde actuel et plus précisément celui du travail. Cette machine infernale composée de tant de perversité, de manipulations en tous genres, de machiavélisme et où l'individualisme règne en maître. Qu'est ce que c'est dérangeant mais tellement réaliste. Les acteurs que je ne connaissais pas -hormis le sublime Lambert Wilson - sont merveilleux et jouent d'une justesse incroyable, notamment l'inspectrice du travail. Je trouve juste dommage que les médias n'ont pas assez parlé de ce film qui aurait trouvé et touché un plus large public. Enfin, plus largement, ce film nous amène à nous poser des questions essentielles relatives à l'éthique et la morale dans le monde du travail...
Un film social plein de tensions sur certaines méthodes de management. Intéressant mais ni le scénario ni la réalisation ne sont assez aboutis. Une critique plus détaillée et d'autres sur
Ce film relate l'histoire vraie d'un salarié de chez Orange qui s'est suicidé. Ca continue même si les médias n'en parlent plus en fait ca n'a jamais cessé. La Direction préfère acheter sur catalogue des labels "top employers" bidons et ignorer
Si les personnages sont fictifs, les méthodes de management sont elles, véridiques, nous indique le réalisateur en exergue de son film "Corporate". Et c'est là que la terreur commence. Non pas qu'il s'agisse d'une vague histoire d'une entreprise forte de plusieurs milliers de salariés, mais que toutes ces manières de manager, derrière les anglicismes et les concepts pseudo-humanistes de tout genre, révèlent un monde du travail destructeur et glauque. Céline Sallette interprète une responsable RH aguerrie aux techniques les plus ravageuses qui visent à faire partir d'eux-mêmes les salariés vieillissants ou récalcitrants. Elle habite son personnage avec une intensité diabolique. Tout le film d'ailleurs est porté par l'actrice qui déroule tout autant un jeu pervers, qu'une figure au bord d'elle-même. La mise en scène de Nicolas Silhol dont c'est le premier film est redoutablement précise. Il permet aux personnages d'évoluer dans ce presque huis-clos, composé de bureaux froids, où les employés se taisent et sans doute attendent leur tour. On découvre avec effroi l'abomination humaine, et la manière dont finalement chacun, étreint par la peur, tait les pratiques délétères de management. Seuls les syndicats, les élus du personnel et l'inspectrice du travail apportent un peu d'espoir à ce machiavélique récit, avec toutefois, en contrepoint, un peu de démagogie et de manichéisme. Peu importe. "Corporate" est un thriller efficace et terrorisant, à l'heure où nous autres, en pleine période électorale, nous interrogeons sur notre rapport au travail.
Ce premier film de Nicolas Silhol est fichtrement bien documenté : on s’y croirait ! Une vision réaliste et rare de l’entreprise dans la lignée des excellents « De gré ou de force » (1998) et « Violence des Echanges en Milieu Tempéré » (2004), du très bon « Ressources Humaines » (2000) et de l’intéressant « De Bon Matin » (2011). Ce thriller vaut par ses dialogues, tellement réalistes des entretiens RH, et pour ses personnages féminins qui ont, ici, pour une fois, la plus belle part du casting, les rôles masculins étant en effet réduits à la portion congrue. Il vaut aussi par l’absence de manichéisme : chacun a sa part de responsabilité dans le suicide de l’employé et « l’héroïne » a eu … une triple ration ! Un film que l’on devrait imposer de montrer à tout salarié à son entrée dans le monde du travail pour l’avertir sur l’envers du décor ou plutôt sur tout ce qu’il ne faut pas faire dans la gestion des ressources humaines et plus généralement dans une certaine forme de management « corporate & pro-actif ».
Premier film de Nicolas Silhol, Corporate n’est pas un film qui marque par son aspect purement cinématographique (qui peut faire penser à un téléfilm de prestige) mais est une œuvre qui a l’intelligence de montrer de façon convaincante une thématique rarement traitée au cinéma (les techniques actuelles de management inhumaines pouvant pousser au suicide) portée par une direction d’acteurs très juste (survolée par le toujours excellent Lambert Wilson et surtout Céline Sallette parfaite en DRH petit à petit possédée par la culpabilité). Un film qui n’est pas obligatoirement marquant d’un point de vue cinématographique mais essentiel d’un point de vue social.
Corporate est le premier long métrage de Nicolas Silhol. Il situe son histoire au sein d’une entreprise, filme quasiment en huit clos, même si quelques scénes se passent à l’extérieur. Un peu d’air pour décompresser face au sentiment d’étouffement et de tension que l’on ressent.
Il centre son discours sur la politique de management par la peur et la pression. Il arrive presque à en faire un thriller. Malgré ce sentiment d’antipathie voire de dégoût, on « comprend » leurs raisons même si on ne les cautionne pas. C’est en cela que le réalisateur réussit son film. A l’image de la gestionnaire des Ressources Humaines, Emilie Tesson-Hanse, malgré son travail et ses missions, que l’on arrive pas à détester. Les personnages sont hyper travaillés. Le réalisateur a centré son histoire sur l’Humain. Le personnage principal adhère complètement à son entreprise et à sa stratégie jusqu’au jour ou elle devient la personne à abattre. On voit alors apparaitre les félures jusqu’ici dissimulées sous une épaisse carapace. Tout est sous contrôle chez Emilie, on s’apercoit vite qu’elle s’est laissée enfermer dans un personnage dur, intraitable. A ses côtés, le personnage de Marie, l’inspectrice du travail est plus souriante, moins dans la pression. Son personnage aussi amène une bouffée d’air à l’intérieur de cette entreprise ou tout est bordeline. Le face à face des deux personnages est très interessant. A noter quand même que le réalisateur prend le parti des salariés réduisant les patrons à des personnages cyniques, sans morale, et prêts à tout pour du fric ! il ne leur laisse aucune qualité…
L’excellente Céline Salette est Emilie, dure et à la fois fragile. Elle est parfaite. Violaine Fumeau, moins connue mais gagnerait à l’être, est Marie. Elle est hyper crédible tant elle joue naturellement. Lambert Wilson est le patron, doté d’une superbe autorité, il est toujours aussi impeccable.
L’atmosphère étouffante, la pression du management dans les grandes entreprises… Glacant et parfaitement joué !
Jeu remarquable des acteurs et excellent de réalisme du scenario auquel on peut juste reprocher que lee rôle de l'inspecteur du travail soit trop idéalisé. En fait sa charge quotidienne des activités administrative l'empêche trop souvent de pouvoir mener lui-m^me de telles enquêtes et d'être sur le terrain. Bien évidemment et heureusement ce type de situation n'est le fait que d'une minorité d'entreprises qu'il convient cependant, ainsi, de dénoncer
Une très bonne surprise, entre film social et thriller psychologique. Corporate s'avère prenant et intense de bout en bout, emmené par la toujours formidable Céline Sallette. De tous les plans, l'actrice arrive à donner humanité et fragilité un personnage en apparence froid et sans pitié, à tel point qu'on finit par s'attacher à elle et à se demander qui sont les victimes et les véritables coupables. Certaines scènes (et personnages) pourraient sembler un peu caricaturales mais le film n'en reste pas moins crédible et fort.
Pour moi le cinéma c’est avant tout la mise en scène et dans Corporate elle se résume à une succession de gros plans et à des champs contre-champs incessants. Pire qu’un téléfilm, car pour donner un peu d’originalité à son style le réalisateur filme les gens de trop prés et en mouvement. C’est laid et fatigant. Les acteurs n’y peuvent rien, ils font pour le mieux. Le scénario est particulièrement bienvenu dans le contexte actuel. On sait ici ce que l’on va voir, on reste dans nos vies quotidiennes, aucun reproche sur ce sujet ne peut être fait mais son contenu laisse vraiment à désirer. Il y avait beaucoup plus à dire et à monter quitte à atteindre 120 minutes de projection, trop de zones restent dans l’abstraction. Sur la forme, Il y a aussi beaucoup de dialogues chuchotés, ce qui se comprend dans le contexte mais ne facilite pas l’écoute. Bref, c’est vraiment un thème à revoir, Nicolas Silhol aura montré le chemin.
Nous voici ici plongé au coeur d'une grande entreprise où un drame va survenir. La DRH, au centre de cette tragédie, va nous montrer tout son cynisme et nous permettre de voir tous les rouages immondes et les méthodes inhumaines de certaines sociétés pour dégraisser coûte que coûte du personnel. Tous les messages dénonçant les différents harcèlements au travail passent très bien, dommage que la réalisation soit un peu timide avec quelques longueurs de-ci de-là et un rythme plutôt lent permettant au spectateur de facilement deviner le dénouement. C'est au final une oeuvre qui se laisse regarder et qui transpire les bonnes intentions.
Ce n’est pas de gaieté de cœur que l'on va voir un film qui parle du suicide et du mal-être en entreprise. D'autant plus qu'il s'agit d’un premier long métrage, celui du jeune réalisateur Nicolas Silhol. Mais son film est porté par de très bons interprètes et son scénario s’avère percutant. Et c'est plutôt bienvenu en cette période de débats politiques portant souvent sur cette épineuse question des conditions de travail. Pourtant le film démarre bien mal, avec une séquence visuellement ignoble semblant avoir été tournée avec un smartphone. La suite se révèle très académique sur le plan de la mise en scène, mais le film a heureusement pas mal d'autres arguments à faire valoir. En effet, le récit rentre très vite dans le vif du sujet et nous épargne les détails des méthodes sordides utilisées et leurs conséquences. Le scénario, malin, se concentre sur la prise de conscience (ou non) de leurs responsabilités par les différents protagonistes. Céline Sallette est, une nouvelle fois, brillante dans un rôle pourtant pas si facile de responsable de ressources humaines qui finit par réaliser, bien tard tout de même, toute l'inhumanité de sa tâche. Du côté des seconds rôles, Lambert Wilson et Violaine Fumeau (dans le rôle d’une inspectrice du travail passionnée) sont convaincants, alors que Stéphane de Groodt tient un rôle plus accessoire. Corporate est donc un film qui vaut pour son sujet passionnant et pour sa remarquable interprète. On aimerait d’ailleurs vraiment pouvoir retrouver cette grande actrice française prochainement dans un rôle de plus grande ampleur.
Rien de mieux qu'un visionnage de Corporate pour réhabiliter l'image de l'Inspection du Travail, et faire comprendre aux indécis à quel point le monde de l'entreprise, sans filet, peut être inhumain. Même si le personnage principal retrouve une conscience morale, le fait que beaucoup de salariés acceptent des emplois immoraux est une véritable question de société (traders, manageurs inhumains, pollueurs, lobbyistes, etc...). Il est assez difficile de croire aux ficelles du scénario, mais le duo Celine Sallette-Violaine Fumeau fonctionne parfaitement. Un bon film politique.
Corporate? Une expression qui parle pour ceux qui travaillent en entreprise et désormais un film bien mené, fin dans la psychologie des personnages et suffisamment éloigné du réel pour raconter une histoire de cinéma. Un scénario prenant même si nous ne sommes pas dans le réalisme d'un biopic. À voir aussi pour la qualité du jeu d'acteurs. Un bon moment de cinéma malgré des moyens limités.