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btravis1
108 abonnés
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2,5
Publiée le 7 avril 2017
Malgré un sujet fort, le harcèlement moral au travail et une certaine gestion des ressources humaines, le film a du mal à convaincre. D'une part la réalisation est austère et proche du téléfilm, d'autre part le scénario est assez moyen, très peu de renseignement sur l'entreprise, sur le travail des salariés, aucune explication sur les motivations de cette politique agressive envers certains salariés, plusieurs raccourcis... mais Céline Sallette endosse très bien son personnage et le rôle de l'inspection du travail est très bien décrit.
Excellent. Filmé presque comme un documentaire, c'est glaciale et frissonnant. Sallette est EXTRAORDINAIRE dans son rôle. Son jeu est tellement convaincant pour vous donner la chair de poule.
Par contre Wilson avec qui on est habitué de voir les films moins déprimant convainc le moins.
Une étoile en moins pour la mauvaise prise de sons (talon d'Achille des films français) des dialogues.
Emilie Tesson-Hanssen (Céline Salette) travaille à la DRH d'une grande multinationale. Stéphane Froncart (Lambert Wilson) l'a recrutée dans un but machiavélique : réduire la masse salariale à moindre coût en poussant les salariés surnuméraires à la démission pour éviter le versement de lourdes primes de licenciements. Ses méthodes trouvent leur limite lorsqu'un employé dépressif se défenestre dans la cour de l'entreprise.
"Corporate" a pour cadre la steppe managériale du XXIème siècle et son univers impitoya-able. Le cinéma a déjà investi cet univers : "Violence des échanges en milieu tempéré", "De bon matin" (tous deux tournés par le même réalisateur Jean-Marc Moutout), "Ressources humaines" (qui avait révélé Jalil Lespert) ou même l'exécrable "Le Capital" de Costa-Gavras avec José Garcia ont peint des salariés acculés par des méthodes de management déshumanisées.
"Corporate" filme le harcèlement moral, le lean management et ses dérives. Il ne le fait pas sans un certain manichéisme qui nuit parfois à sa crédibilité. Lambert Wilson est trop méchant dans le rôle du directeur sans scrupule, Violaine Fumeau trop vertueuse dans celui de l'inspectrice du travail.
"Corporate" est sauvé de la caricature par l'excellente interprétation de Céline Salette. La killeuse qu'on découvre au début du film se fendille à la suite du suicide qu'elle a provoqué. Moitié par peur du gendarme, moitié par humanisme, elle se désolidarise de l'idéologie corporate qu'elle était censée promouvoir.
Plusieurs dénouements étaient possibles. Celui choisi m'a un peu déçu. Je l'aurais aimé plus sombre.
Film Extraordinaire qui met en scène avec puissance ce que des millions de salaries vivent quotidiennement dans les grandes sociétés (...ou vivront lorsque viendra leur tour....). Un très grand jeu d'acteurs qui nous plonge dans la psychologie toxique de ces managers "corporate" qui ont perdu toute humanité afin de ne pas nuire a leur carrière. Un film très courageux qui doit faire date et aider a dénoncer ces pratiques de plus en plus répandues.
Cette histoire est édifiante, terrifiante et captivante. Cela parle des manoeuvres des Ressources Humaines d'une entreprise. Ces ressources devraient plutôt s'appeler Ressources Inhumaines tellement les manoeuvres sont inhumaines en général. C'est un thriller froid, terrifiant et inquiétant. Aussi, comme cela est mentionné en tout début de film, ces manoeuvres sont véridiques. L'actrice principale est vraiment sensationnelle dans son rôle.
Film sec comme un coup de trique et tendu comme un arc . Deux beaux rôles de femme . Lambert Wilson aussi bon que d'habitude . Personne n'est idéalisé dans ce film , c'est ce qui fait peur .
"Corporate" raconte l'histoire d'Emilie Tesson Hansen, cadre des ressources humaines dans un groupe alimentaire, Elsen, frappée de plein fouet par le suicide d'un salarié.
"Corporate" est un drame réaliste racontant le traumatisme pour une entreprise après le suicide sur son lieu de travail d'un de ses salariés, victime de harcèlement "parceque considéré comme rétif au changement". Il raconte comment la DRH est lâchée par sa direction et l'examen de conscience qu'elle effectue.
Le film est plutôt bien vu. Les personnages jouent juste (Mention spéciale à Lambert Wilson, glacial dans le rôle du patron Froncard, et à Céline Salette, la DRH qui passe par tous les états d'âme après le drame), les situations difficiles sont brossées de façon réaliste. Figurent également au casting Stéphane de Groodt, un collègue d'Emilie et Violaine Fumeau dans le rôle de Marie Borrel, l'inspectrice du travail. Le rendu du film est d'autant plus juste que l'on peut avoir connu des situations de ce type à titre personnel ou en avoir entendu parler, rien n'est exagéré à l'écran. La tension nerveuse dans le service et l'épuisement professionnel qui guette le reste de l'équipe sont très bien restituées dans le film. La conversation entre la direction et les syndicats après le suicide de l'employé est "surnaturelle" mais on a tous entendu dans la bouche de nos managers; "Oui, il s'est suicidé sur son lieu de travail mais il était dépressif. Sa raison d'agir devait être personnelle". L'ancien ministre du travail lui même, Bruno Retsamen, s'exprimant sur le harcèlement, ne l'avait il pas déclaré lui même avant de quitter son poste. Même le jargon typiquement RH qui parle de mobilité et de "proactivité" résonne d'authenticité.
"Corporate" a le mérite de mettre les points sur les I et les barres sur les T concernant le monde du travail, le harcèlement moral et c'est très bien comme ça. spoiler: Le seul bémol que je formulerais consiste dans le choix de la "croisade" que la DRH décide de mener à l'issue du film. Je ne suis pas convaincu qu'elle aurait agi de la sorte dans le monde réel.
C'est un événement qui s'est malheureusement produit dans un certain nombre d'entreprises de notre pays et qui est particulièrement difficile à vivre pour les employés : le suicide d'un des leurs sur son lieu de travail. Dans "Corporate" comme dans la plupart des entreprises où de tels événements se sont déroulés, ces suicides sont le plus souvent la conséquence des méthodes de management qui ont été mises en œuvre, à base de courbe du deuil, de mobilité forcée et d’évaluation comportementale. C'est ainsi que Emilie Tesson-Hansen, responsable RH d'un secteur d'une grande entreprise, engagée pour arriver à dégraisser dans le personnel sans procéder à des licenciements, se retrouve face au suicide d'un des employés dont elle était responsable et dont elle s'efforçait d'obtenir la démission. 3 enquêtes sont menées simultanément, dont celle du CHSCT et celle de Marie, une inspectrice du travail très dévouée à sa tâche. Qui va trinquer dans cette histoire ? Emilie ? Ceux qui lui ont donné des directives précises, des objectifs à atteindre coute que coute ? Sera-t-elle soutenue par sa hiérarchie ou sera-t-elle lâchée ? Ce premier long métrage de Nicolas Silhol est plutôt inégal, avec une alternance de scènes très fortes et de scènes beaucoup plus faibles. Les scènes les plus fortes sont celles qui réunissent Emilie, interprétée par une excellente Céline Sallette, et Marie, l'inspectrice du travail, très bien interprétée par Violaine Fumeau. Deux femmes qui ont en fait beaucoup de points en commun, fort tempérament, ne se laissant pas marcher sur les pieds, sauf que Marie se situe du côté du droit et de l'éthique alors que Emilie se situe, du moins au départ, du côté de celles et ceux qui pensent que les inspecteurs du travail sont des enquiquineurs qui n'ont qu'un seul but : empêcher les hiérarchies de faire ce que bon leur semble dans leur entreprise. Même imparfait, "Corporate" a le mérite de mettre en lumière le harcèlement moral pratiqué par de trop nombreuses entreprises vis à vis de leurs employés et de faire d'une inspectrice du travail, un métier trop souvent caricaturé et vilipendé, un personnage positif.
Un film puissant et important, qui joue des codes du thriller pour démasquer la violence et la perversion du management moderne, mais s'impose aussi comme portrait de femmes, un beau portrait contemporain, tout en tensions et en contradictions, porté par les performances de Violaine Fumeau et Céline Sallette. à voir !
Quand on est passé, en entreprise, de la "gestion du personnel" à celle des "ressources humaines", il est tout à fait douteux que les salariés y aient gagné en termes.... d'humanité. Et que l'on parle même, dans les tendances les plus récentes, de "gestion du capital humain" n'arrange toujours rien ! "Défense et Illustration" de ce phénomène, avec un premier film signé Nicolas Silhol : au siège parisien d'une multinationale sévissant dans l'agroalimentaire (on a quelques idées sur un éventuel modèle, dans la "vraie vie"...), sous la responsabilité hiérarchique de "Stéphane Froncart" (Lambert Wilson), l'ambitieuse "Emilie Tesson-Hansen" (Céline Sallette), précisément recrutée à cet effet, est toute entière occupée à la tâche de "dégraisser" chez les cadres du département "finances", où elle est gestionnaire RH, en "douceur", c'est-à-dire en les amenant à démissionner - un contrôleur de gestion, pourtant placardisé depuis une bonne année, fait de la résistance (passive) jusqu'au point (littéralement) de rupture. Les cadres de direction vont s'affairer à se dédouaner (l'inspection du Travail s'en mêle). Emilie, fusible d'évidence à faire sauter en ce sens, va cependant se révéler combattive.....et de moins en moins "Corporate". Cela donne un film épuré, voire sec, et même froid, sans grande épaisseur... humaine. Et souvent passablement rébarbatif - et même ennuyeux... On y voit surtout CS - plutôt convaincante.... Au positif principal, c'est probablement une bonne (bien que peu originale) introduction à la délicate (voire dramatique) question de la souffrance au travail - ici, en col blanc. Probablement seulement - si l'on en croit les réactions très hostiles de la corporation visée, avec la sortie de ce nouvel exemple de "DRH bashing" - très univoque !...
Encore un premier film ambitieux et plutôt maîtrisé sur un sujet (les méthodes de management sauvage en entreprise) qui s’invite de plus en plus souvent au cinéma. J’ai aimé la restitution des ambiances feutrées des entreprises du CAC 40 : les rapports de hiérarchie subtilement délétères, les entretiens générateurs d’angoisse, les sous-entendus glaçants, la « placardisation » sournoise, les regards qui en disent long sur la pression endurée. Tout cela sonne tristement vrai (et l’actualité se charge de nous le rappeler régulièrement). Les trois personnages principaux ne sont pas manichéens malgré les figures archétypales qu’ils représentent. En revanche, Alice de Lencquesaing (l’assistante) et Stéphane de Groodt (le collègue complice) sont un peu sacrifiés sur l’autel du rythme et de l’efficacité. Mais Céline Sallette est superbe en femme dure, prise au piège de sa fonction. Elle est crédible et émouvante. Tout comme Violaine Fumeau, impressionnante en inspectrice intraitable et compréhensive. Conclusion : un scénario qui pèche un peu par manque d’huile aux articulations mais dont la force se déploie progressivement. Un super casting et une fin très réussie. 3 bonnes raisons d’être CORPORATE.
Un film d'une force incroyable. Céline Salette est éblouissante dans son jeu et le personnage incarné. Un Film d'une actualité réelle. Un film utile pour permettre une compréhension du vécu de nombreux salariés.
Le thème du film est réel, le cinéma est pleinement dans son rôle quand il traite ce sujet complexe, Stéphane Brizé s'en est bien sorti dans " La Loi du Marché ", la cohérence des personnages sans doute. Faut-il considéra le film ou le thème traité ? Côté casting c'est intéressant, alors le film ? C'est compliqué et c'est bien dommage, L'esprit Corporate, à l'extrême, c'est l'association entre des ambitions personnelles énormes et une approche Entreprise pouvant aller à la demande d'une adhésion au projet maison quasi sectaire, dans le film la philosophie ou la finalité de l'entreprise ne transpirent pas. Il est important et intéressant de faire redécouvrir le rôle des Inspecteurs du travail, mais peut-on voir un inspecteur amener un invité sur sur un lieu d'intervention ? Imaginer les risques que prendrait ce haut fonctionnaire ? Les risques techniques procéduriers étant essentiels. Le côté R.H. Je vous invite à aller voir ce film et vous faire votre propre opinion parce qu'il y a aussi des mécanismes vraisemblables dans cette réalisation