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    Nobody's Watching
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Nobody's Watching" et de son tournage !

    Un film personnel

    Nobody's Watching est un film qui est très personnel pour Julia Solomonoff. Cette dernière est en effet arrivée à New York à la fin des années 1990 et y est restée pendant sept ans avant de revenir en Argentine où elle a fait deux enfants et deux films. "Je suis revenue quelques années plus tard pour enseigner le cinéma. Je voulais raconter cette expérience personnelle, parler du sentiment d’appartenance à une culture et du désir de se réinventer."

    Et autobiographique

    Dans Nobody's WatchingJulia Solomonoff voulait évoquer ce que l’on gagne et ce que l’on perd lorsque l’on s’installe à l’étranger. Cette expérience, qui a été très importante dans la vie de la cinéaste, l’a aidée à savoir qui elle est et a sucité une question importante pour elle : qui sommes-nous quand on est privé de sa culture d’origine ? Julia Solomonoff se rappelle :

    "Outre la liberté et la découverte de soi que cette expérience procure, il y a une perte d’identité. La tentation de l’anonymat est forte, surtout dans les grandes villes. Mais plus le temps passe et plus cet anonymat commence à nous ronger de l’intérieur. D’autant plus si on ne parvient pas à trouver sa place. A un moment donné, on a besoin des autres. La culture américaine est très individualiste pour un latino-américain qui a un fonctionnement communautaire. On peut évoluer au sein d’un petit groupe de théâtre ou d’artistes. C’est ce qui nous aide à grandir. Je pense que notre réalisation personnelle ne peut s’accomplir que parmi les autres. C’est ce qui m’a manqué quand je suis arrivée aux Etats-Unis et que j’ai voulu retranscrire dans mon film. Grâce à lui, j’ai commencé à trouver cette communauté qui me manquait tant, mais cela m’a pris vingt ans !"

    Filmer New York

    La très cinématographique ville de New York est un personnage du film. Julia Solomonoff a cherché à la filmer en s'éloignant des images d’Epinal de la métropole, trop belles et trop léchées selon elle. La réalisatrice poursuit : "C’était tentant aussi de montrer Nico dans les recoins sombres de New York quand il est au plus bas. Pour ma part, je me sens parfois plus triste à New York dans des lieux, illuminés pour les fêtes de fin d’année. Nous avons beaucoup discuté avec le directeur de la photographie, Lucio Bonelli. Nous avons convenu de montrer toujours la ville du point de vue de Nico, quand il est à vélo ou quand il marche dans les rues. On voulait montrer les quartiers qui portent la marque des différents clivages culturels, sociaux mais aussi esthétiques."

    Un milieu figé

    Lorsque le personnage de Nico se présente aux castings, il ne cadre pas avec les clichés de l’acteur latino-américain. De la sorte, Julia Solomonoff a souhaité dénoncer cette situation avec ironie. La cinéaste dissuade d'ailleurs souvent ses amis acteurs latinos de venir à New York en espérant y trouver des rôles car même s’ils travaillent leur anglais, il restera toujours une pointe d’accent qui limitera leur carrière. "L’idée que se fait le cinéma américain des latinos est très cliché, plus qu’au théâtre encore. On ne leur accorde que de petits rôles dans les films. J’ai tourné Nobody’s Watching en pleine élection de Trump, connu pour ses prises de position radicales par rapport aux immigrés, cet écho m’est apparu particulièrement intéressant", précise-t-elle.

    Une double mort symbolique

    A la fin du film, Nico se réveille de ce coma. Il accepte une double mort symbolique : celle de son personnage dans la série et la fin de sa relation. La cinéaste Julia Solomonoff raconte : "A la fin, Nico est capable de couper ces liens. Il est symboliquement mort. Je viens du pays des disparus. En Argentine, sous la dictature militaire de Pinochet, on ignorait ce qui arrivait aux gens enlevés… Ce qui explique que dans mon pays, on préfère les défunts aux fantômes. Nico a renoncé aussi à cette idée narcissique du succès. Il s’est libéré de la pression liée à la nécessité de réussir. En acceptant l’échec, il peut enfin renaître. Sa prise de conscience intervient quand il se regarde dans le miroir et se demande ce qu’il fait là. Il perd son temps à New York. Mon film prend du temps pour raconter l’histoire d’un personnage qui n’en a pas."

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