En 1952 sortait l'adaptation cinématographique de "Ma cousine Rachel", roman de Daphne du Maurier, édité quasiment en même temps. N'ayant pas vu ce film, avec Olivia De Havilland dans le rôle-titre, et Richard Burton (par Henry Koster - dont le seul "The Robe", un péplum, avec Burton aussi, sorti l'année suivante, me revient en mémoire), je ne peux donc pas comparer ! Là, c'est le cinéaste de "Coup de foudre à Notting Hill" qui est à la manoeuvre, le Sud-Africain Roger Michell. En pensant à une autre célèbre adaptation de l'oeuvre de DdM, "Rebecca", on se dit bien sûr que ce dernier n'est pas Hitchcock, et que la noirceur y est moins séduisante intellectuellement... Devrait-on, pour autant, bouder son plaisir ?... Outre les très grandes qualités esthétiques de cette version 2017 (un ravissement, déjà – la reconstitution de l'Angleterre victorienne est superbement fouillée), l'interprétation est un sérieux atout - celle, toute en nuances (le rôle l'exige, qui fonctionne sur l'ambiguïté) de Rachel (prénom prédestiné !) Weisz, bien sûr - mais Sam Claflin (Philip Ashley) est également excellent. Et les rôles secondaires aussi - comme le parrain de Philip (Iain Glen - que l'on revoit ces jours-ci dans la 7e saison de GoT, qui débute aux E-U), par exemple. Alors, si la mise en scène est académique, cela n'enlève rien à cette histoire de.... point de vue, entre angoisse gothique et roman de moeurs à la Austen. Trop classique, trop british... la critique bobo fait la moue.... Une raison de plus d'aller visionner ce "My Cousin Rachel" estival !