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Ricco92
226 abonnés
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4,0
Publiée le 23 décembre 2015
Yitzhak Rabin a-t-il été victime d'un complot ? Amos Gitai ne répond jamais véritablement à cette question dans Le dernier Jour d'Yitzhak Rabin. En effet, n'ayant aucune preuve et ne pouvant faire que des suppositions, il ne se hasarde pas tel le Oliver Stone de JFK à prétendre éclaircir le mystère mais met juste en lumière les "faiblesses" (volontaires ?) de la sécurité entourant le Premier ministre le jour de son assassinat ainsi que l'atmosphère malsaine qui régnait dans les rangs de ses adversaires : les extrémistes religieux et politiques (notamment l'actuel Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou) sont montrés comme tenant des discours de haine pouvant entrainer cet assassinat. Si la complexité de la structure cinématographique (alternance entre images d'archives, interviews et reconstitutions; narrations non-linéaires...) et de la vie politique israélienne (pas obligatoirement très connue du public français) peut parfois empêcher une totale compréhension à la première vision, Amos Gitai présente la situation politique de son pays avec suffisamment d'honnêteté (notamment dans la politique palestinienne d'Israël) pour intéresser énormément son spectateur. Un très bon film historique permettant de ne pas oublier un évènement qui modifia sûrement considérablement la politique internationale et dont les répercutions sont encore considérables aujourd'hui.
Le Dernier Jour d’Yitzhak Rabin avait, sur le papier, tout pour me plaire. Un film polémique sur la politique contemporaine qui revisite l’une des pages les plus dramatiques de l’histoire d’Israël. Et un film de Amos Gitaï grâce auquel j’ai découvert dans les années 90 le cinéma israélien avec des films comme Kadosh (1999) qui m’avait enthousiasmé.
Sauf que la filmographie d’Amos Gitaï alterne le pire et le meilleur, s’égarant sur des chemins de traverse pas toujours bien maîtrisés. Et que sa lecture de l’assassinat du Premier ministre israélien, tombé sous les balles d’un extrémiste sioniste qui lui reprochait la signature des accords d’Oslo, ne m’a pas convaincu.
« Le Dernier Jour d’Yitzhak Rabin » alterne les images d’archive et les reconstitutions fictionnelles. Pourquoi ce mélange ? Quel parti sert-il sinon celui de créer un flou entre le réel et la fiction ? Il fallait choisir son camp : le documentaire pur ou la reconstitution intégrale. Amos Gitaï ne cgoisit pas entre les deux, comme si l’indécision l’avait emporté.
Du coup, son film est trop long, qui s’étire durant deux heures trente interminables. Une durée d’autant plus pénible que le montage manque terriblement de nerfs, faisant se succéder de longs face-à-face dialogués qui ont plus leur place au théâtre qu’au cinéma.
Le 25 novembre 1995, Yitzhak Rabin, premier ministre israélien, était assassiné après un long discours contre la violence et pour la paix. 20 ans plus tard, Amos Gitaï réalise Le dernier jour d'Yitzhak Rabin qui donne bien plus ce que son titre indique à travers documents, témoignages (la veuve de Rabin, poignante) et reconstitutions bluffantes tant on a parfois du mal à les distinguer des images tournées à l'époque. Il s'agit véritablement, serait-on tenté d'écrire, du dernier jour où l'espoir d'une paix durable entre israéliens et palestiniens a pu être envisagé. Le film a beau être trop long, se perdant parfois dans des scènes verbeuses, sa complexité et son aspect de thriller à la JFK est réellement captivant. Héros pour les uns, traitre pour les autres, Yitzhak Rabin était un homme de courage et de conviction qui croyait la cohabitation possible entre les ennemis de toujours. Le traumatisme de son assassinat reste prégnant dans un pays dont la politique est aujourd'hui à mille lieues de celle que prônait celui qui obtint le Prix Nobel de la paix avec son ami Shimon Peres et Arafat.
"Le dernier jour d'Yitzhak Rabin" est un film important. Monté comme un docu-fiction qui mêle autant images de fiction qu'extraits de reportages ou d'interview tirés du réel du moins d'un certain réel, le film tente de reconstituer la mort du premier ministre israélien, abattu de trois coups de pistolet, grâce à une commission d'enquête présidée par trois juges. Il faut dire que c'est d'abord un film très documenté qui montre avec effroi la montée du nationalisme de l'état juif, et le radicalisme avec lequel le peuple, un certain peuple, considère leur ministre, juste parce qu'il entend reconnaître l'état palestinien en tant que tel. L'horreur est perceptible d'un bout à l'autre de l'oeuvre qui permet, sans l'asséner, de dénoncer des manquements ambigus dans la chaine de responsabilités s'agissant de la sécurité du président. La musique souvent lourde accompagne le propos, rajoutant ainsi de l'épouvante des accusations qui pèsent sur l'homme politique, dont le monde a raté l'occasion de trouver un consensus et la paix. Amos Gitaï est un réalisateur très inégal dans ses oeuvres. Cette fois, il signe un long-métrage poignant, fort, qui recompose certes non sans parti pris, le souvenir d'un homme important dans le monde. On regrettera quelques scènes de chasse des colons assez mal représentées, dont on aurait préféré les reportages comme seuls témoignages de la violence du contexte politique. Malgré la longueur, le film s'écoule sans difficultés, et le spectateur ressort hanté par une histoire qui a failli du fait même de sa propre humanité.
Ce film présenté comme un thriller n'en n'est certainement pas un. on en est même aux antipodes. Ce film est un documentaire peut être un docu fiction mais il n'a rien du thriller. La première demi heure jusqu'à l'assasinat de Rabin est intéréssente mais la suite ... Une sucecion d'images (dont on ne sait pas si elles sont réeles ou non) ce qui en me concerne pour un film informatif, je trouve que c'est un gros problème.
Passionnante radioscopie d'un assassinat, utilisant avec originalité images d'archives, interviews et scènes de reconstitution avec personnages de fiction. Le brillant montage est au service d'une réflexion de qualité sur les interférences entre les pouvoirs politiques et religieux. À voir en cette période de résurgence des extrémismes !
Le savoir faire d'Amos Gitaï apparaît clairement. Il mélange documentaire et fiction avec grande souplesse, en cela il innove à sa façon. Le scénario procède d'un long travail de recherche, afin que la plupart des scènes interprétées soient reconnues comme ayant réellement existé. J'ai trouvé le film inégal, certains moments sont passionnants, comme le portrait psychologique de l'homme et sa supposée schizophrénie, mais quand il s'agit de l'enquête sur la sécurité de la place des Rois d'Israel, lieu du dernier meeting, c'est fastidieux et particulièrement long.
Une reconstitution passionnante qui semble explorer plusieurs hypothèses (extrémiste isolé, complot des rabbins ...) sans toutefois donner de réponse; c'est aussi un hommage à l'homme admirable qu'était Rabin ...
Ce film est à la fois un cri de désespoir et une explication détaillée du contexte qui a permis l'assassinat de Rabin, contexte que la commission d'enquête a été tenue d'ignorer. Il nous rappelle l'importance primordiale de ce meurtre dans l'histoire d'Israël.
Irregardable, comme tous les films ampoulés, boursouflés et navrants de ce réalisateur dont le premier et en fin de compte unique talent est l'énergie qu'il déploie à se faire passer pour l'incontournable référence du cinéma israélien alors qu'il n'est qu'un imposteur mégalomane.
Le monument du cinéma israélien s'affronte avec l'un des événements historiques majeurs survenus en Israël au vingtième siècle, l'assassinat du premier ministre Rabin qui venait de signer un accord historique de paix avec les Palestiniens, par un adversaire extrémiste religieux. Le résultat n'est pourtant pas à la hauteur de nos attentes. Ce film est un mélange d'images documentaires passionnantes, de reconstitutions bluffantes de virtuosité, d'interviews étonnantes, et...de longs tunnels explicatifs parfois laborieux. Au final, on s'épuise à suivre la traduction de longs dialogues en hébreu - à moins de parler la langue - et à essayer de comprendre la complexité de la vie politico-religieuse d'Israël. On comprend bien où va la sympathie du réalisateur qui fait ici un film militant, mais il semble que l'adversaire Netanyahou, au moins en partie, est caricaturé. Sinon, comment comprendre qu'un tel "crétin" reste aussi longtemps au pouvoir?
Le 4 novembre 1995, Yitzhak Rabin est assassiné par un fanatique juif. Amos Gitaï revient sur ce jour marquant dans le monde et plus particulièrement pour l'Etat d'Israël. Réalité et fiction se mélangent dans ce film assez répétitif quand il s'agit d'établir les responsabilités de chacun ce fameux jour. Le format est beaucoup trop long pour réellement passionner, le pire étant ces interminables interrogatoires des différents protagonistes. Bref, c'est peu instructif et ennuyeux dans l'ensemble.
Certes le film est un peu trop long, et ce mélange entre images d’archives et reconstitutions filmées est parfois trop confus et trop en dents de scie…ceci dit quel film glaçant, quelle violence ce climat politique israélien… quelle atmosphère de haine envers cet artisan des accords d’Oslo, homme de paix victime d’un épisode qui empoisonne vingt ans après l’histoire d’Israël d’aujourd’hui et qui repousse pour longtemps l’émergence d’un état palestinien... Ces rabbins radicaux sinon obscurantistes qui cherchent dans la Thora la justification d’un din rodef ou d’un din moser envers Yitzhak Rabin et Shimon Pères, coupables à leurs yeux d’œuvrer à la destruction du « peuple juif » sont au même niveau que les pires ayatollahs et leur fatwa. Ils ont armé le bras de Yigal Amir. Que penser de cette psychologue clinicienne qui justifie dans un langage pseudo scientifique un soit disant caractère schizoïde de Begin…Ce camp, haineux n’a pas que le visage de ces religieux fanatisés, mais aussi celui de la droite traditionnelle, principalement le Likoud de Benyamin Netanyahou actuellement au pouvoir…le film navigue entre l’assassinat proprement dit et cette impression de laxisme et d’improvisation dans la sécurité du premier ministre, et cette enquête réduite à l’élucidation de ces manquements en ignorant sciemment les causes profondes qui ont amené à ces évènements. On ne peut manquer de faire le lien avec le remarquable reportage de Charles Enderlin « Au nom du temple » qui montre le décalage entre les initiatives diplomatiques et la détermination des colons et des forces nationalistes, leur vision messianique de reconstitution du Temple et la primauté du religieux sur le politique. La gauche israélienne a été incapable de trouver un successeur à Rabin et de mener à bien son rêve de paix avec les arabes…on comprend alors que le film de Amos Gitaï n’ai fait qu’une brève carrière dans son pays…raison de plus pour le voir chez nous….
Un film sur un de ces événements qui change l'histoire, ici le meurtre du premier ministre israélien Yitzhak Rabin le 4 novembre 1995. Le film oscille entre image d'archives et reconstitution, et nous alternons entre ce qui s'est passé avant le meurtre et ce qu'il s'est passé après. "Le dernier jour d’Yitzhak Rabin" est intéressant, se veut explicatif en nous replaçant dans l’atmosphère de l'époque, et nous interroge sur le confilt israélo-palestinien et ce vers quoi il aurait pu évoluer, notamment avec les accords d'Oslo que Benyamin Netanyahou se vantera d'avoir fait échouer quelques années plus tard. Ce n'est par contre pas un thriller du tout, plutôt un documentaire-fiction qui raconte et questionne, certaines scènes trainent un peu en longueur et l'ensemble parait un peu long mais le but est pédagogique.
Amos Gitaï nous livre une reconstitution forte à travers les prismes de la société israélienne, du monde politique et de l’enquête menée. En mêlant images d’archives et de fiction, le réalisateur dresse le portrait du peuple israélien et de cet homme qui divisa le pays mais ne céda pas dans son engagement pour la paix et qui en obtint le prix Nobel : Yitzhak Rabin.