Par amour a été présenté à la Mostra de Venise 2015 où il a fait sensation, notamment à travers Valeria Golino que la presse encensait pour sa performance "intense" dans le film. La comédienne a d'ailleurs remporté le Prix d'interprétation féminine pour sa performance : "Je savais que cela serait rocambolesque car il n’y avait pas beaucoup d’argent au départ et que ce n’était pas un projet facile... Mais nous avions la conviction que, tous ensemble, nous allions faire quelque chose de différent, de beau, de libre... et le Prix à Venise nous a tous récompensés. On ne peut pas définir Anna... En ce sens, ce rôle a été un pari très risqué pour moi, comme cela l’aurait été pour toute autre actrice d’ailleurs. Car Anna est plein de choses en même temps : ce n’est pas tout à fait une victime, ce n’est pas une gentille ou une méchante, une fille triste ou gaie. Il y a des personnages qui ont un profil très net. Elle non. Il y a mille femmes différentes en elle", confie l'actrice.
Le réalisateur du film, Giuseppe M. Gaudino, est un cinéaste napolitain spécialisé dans le documentaire. Par amour est son second long-métrage de fiction après Giro di lune tra terra e mare réalisé en 1997.
La musique de Par amour a été composée par Epsilon Indi, un groupe de rock néo-progressif fondé à Rome en 1987. Leur nom est tiré de celui d'une étoile située dans la constellation de l'Indien. Pour le film, les musiciens ont voulu associer musique populaire napolitaine et musique électronique.
Pour la réalisation de Par amour, Giuseppe M. Gaudino revendique avoir été influencé par le mélange des styles de Juliette des esprits, un film de Federico Fellini réalisé en 1965.
Le réalisateur Giuseppe M. Gaudino raconte la particularité de la ville de Naples, où se déroule Par amour : "Naples, la ville qui accueille notre histoire, s’étend en effet sur deux niveaux : le niveau souterrain plein de catacombes, de cimetières et d’hypogées, et la métropole en surface où règne une vitalité rare. Une partie de sa « force » vient de ces mystérieuses entrailles qui s’étendent du cimetière des Fontanelle, sous la colline de Capodimonte, jusqu’au quartier Sanità, de l’église del Purgatorio ad Arco jusqu’aux catacombes de San Gaudioso. Une grande ville souterraine, image spéculaire de la ville habitée par les vivants, et qui n’est pas moins peuplée car c’est là, en effet, que se trouvent des milliers et des milliers de squelettes d’anonymes, morts à cause d’épidémies ou parce qu’ils étaient en prison ou encore parce qu’ils étaient trop pauvres pour avoir une sépulture." À noter que Valeria Golino a tourné pour la 4ème fois à Naples, sa ville natale.