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    Un jour avec, un jour sans
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    Daniel Schettino
    Daniel Schettino

    24 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 juin 2021
    Hong Sang-Soo est certainement un des réalisateurs les plus importants de notre époque. Un jour avec, un jour sans, est un film admirable, tellement riche qu'on est fasciné de voir ce film. D'abord les deux parties sont bien sûr indissociables. Vous ne verriez que la première partie, certes vous seriez charmé par la légèreté de l'être, mais il faut que la seconde partie s'imbrique dans la première pour que le film prenne une proportion ébouriffante. Si j'emploie l'adjectif "indissociable" c'est que la notion de sociabilité est très importante pour comprendre le film. Alors où nous mène d'être accueillant et honnête ? Est-ce que cela peut changer le cours de l'histoire ? Mais d'être dur, tranchant et même blessant, peut-il entrainé forcément des effets si négatifs ? Rien n'est simple donc. Il ne s'agit pas d'être doux, gentil, et bienveillant pour remporter la mise. Prenons exemple sur la scène chez la jeune femme qui montre ses peintures au cinéaste. Dans la première partie, il se montre indulgent et même complaisant car on voit bien qu'il n'est pas désintéressé par la jeune femme, et pourtant la relation n'aboutira pas. Alors que dans la seconde partie, le personnage du cinéaste se montre équitable et intègre dans ses jugements sur les tableaux peints par la jeune femme. Celle-ci prend très mal ses critiques et lui dit même :" Comment pouvez-vous démolir ma peinture comme ça !?" Vous ne réfléchissez pas avant de parler ?" Et pourtant c'est bien dans cette partie que les deux personnages se rapprochent vraiment. D'ailleurs ce qui est intéressant dans le film est que le changement de comportement, le changement d'un mot, peut provoquer des bouleversements de l'histoire, et ce qui est brillant, pas toujours dans le sens qu'on imaginerait. Mais les personnages sont-ils mieux dans la première ou dans la seconde partie ? Où se situe la vérité ? Je pense qu'il faut piocher ici et là, car les personnages peuvent s'égarer, se tromper, et ce qui est important, un mot par exemple qui semble bien choisi, peut pourtant ne mener à rien. Donc il ne sert à rien d'être aimable et cordial. Il faut être soi-même. Alors bien sûr on retiendra les piques sur le milieu du cinéma. J'ai adoré quand le cinéaste dit au sujet d'un critique dans la première partie :"C'est un ignorant, d'une ignorance crasse. Comment peut-il critiquer ? Il se croit intelligent". Mais voilà le non aboutissement de sa relation avec la jeune femme, le pousse t-il à dire cela ? Mais c'est dans cette même première partie le cinéaste dit à son ancienne assistante :"Essaie de découvrir quelque chose à chaque seconde, chaque jour... Tout ce qui t'entoure c'est la voie vers la solution." Donc ces mots si vrais, si touchants et profonds peuvent nous faire penser aussi que le cinéaste pense vraiment ce qu'il a dit au sujet d'un critique, Alors cela nous renvoie à ce qu'a dit le personnage de la jeune femme (joué par l'éblouissante Kim Min-Hee) :"Réfléchir avant de parler", oui mais on voit bien que cela peut converger sur une impasse.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 800 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 mars 2019
    Ce film en deux parties rejouant une même rencontre entre un cinéaste et une peintre avec quelques variations est constitué de nombreux plans fixes et de scènes à la longueur excessive. Si certains passages sont émouvant, et si le long-métrage est empreint d’une indiscutable tendresse, difficile de ne pas s’ennuyer ferme devant ces discussions interminables.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 141 abonnés 5 121 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 février 2019
    La rencontre est intéressante et les propos légers et même tendres.
    C’est du Rohmer, il n’y a pas de doute.
    Par contre je ne comprends pas le procédé. Le réalisateur n’a pas réussi a choisir sa version du récit et nous parachute les 2?????
    Ce n’est pas nouveau.
    C’est une tranche de vie qui nous rend intime avec les gens.
    Pas mal
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 952 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 février 2019
    Smoking no smoking à la sauce coréenne en beaucoup moins brillant. Un film très bavard dans lequel on s’ennuie énormément.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 3 juillet 2018
    J'avais beaucoup d'attrait pour ce film tant le scénario me semblait original (ce qui est le cas). Cependant, les personnages et le déroulé du film est vraiment pesant et lourd, ce qui, je pense, est un choix de la part du réalisateur. Dommage car cela ne capte pas l'attention et laisse un brin de déception.
     Kurosawa
    Kurosawa

    581 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 août 2017
    "Un jour avec, un jour sans" trouble par la spécificité de sa construction, simple en apparence avec deux parties distinctes mais complexe dans la mesure où le second mouvement reprend le premier sous la forme de variations. Un cinéaste est en voyage pour présenter son dernier film, tombe amoureux d'une jeune femme solitaire et décide de la séduire. Mais la rencontre entre Ham Cheon-soo, que l'on peut voir comme un double de Hong Sang-soo, et Yoon Hee-jeong, qui partage avec l'actrice Kim Min-hee son passé de mannequin, est à la fois unique et double : unique parce que la seconde partie ne met pas en scène une autre séduction, c'est toujours la première; double parce que du point de vue du spectateur, c'est une autre rencontre qui a lieu, et cette variante opérée par HSS n'a rien de gratuit, elle possède au contraire un ancrage moral profond. La première heure est celle de la déception, des compliments calculés et d'une hypocrisie révélée par les effets de l'alcool sur Cheon-soo lors d'une scène de repas terrassante où la jeune femme comprend que l'amour qu'éprouve le cinéaste pour elle n'a rien de singulier. Le malaise est terrible et se rejouera plus loin lorsque le protagoniste masculin, cette fois en toute honnêteté, annonce à Hee-jeong qu'il l'aime mais qu'il ne peut se résoudre à quitter sa femme et ses deux enfants. Le malaise n'est plus celui de l'embarras mais appartient désormais au dilemme mélodramatique le plus douloureux, lequel amorce un final bouleversant qui ne peut réconcilier l'honnêteté d'un homme brisé et d'une femme qui ne voit pas le bout du tunnel de sa solitude. L'émotion qui émerge lors des dernières minutes doit donc à la construction même du film, qui par ses variantes réalise un portrait total de ses personnages et souligne inéluctablement l'impasse d'une relation en tout point dramatique.
    Hortense H
    Hortense H

    16 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 juin 2017
    Il est parfois des moments où l'on se demande pourquoi des films se produisent. Il aurait pu rester une trace sur un bout de nappe en papier, mais non, il a été réalisé, monté et distribué en salle. Ce film n'exprime rien malgré la sympathie que l'on ressent pour ses acteurs. Cette mise en abîme amoureuse est sans doute touchante pour les aficionados de Hong Sangsoo, qui est tout de même quinquagénaire. La subtilité de ses premiers longs-métrages est regrettable, et trop de complaisance à son égard paraît ici malvenue pour la suite de ses réflexions.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 mai 2017
    Quand on a vu plusieurs films de Hong Sang-soo, il devient ensuite
    difficile de relier les histoires à leurs titres respectifs tant elles
    se ressemblent. On peut néanmoins en dégager quelques fondamentaux, que l'on retrouve dans ce film-ci : en
    général il est question de relations amoureuses, souvent entre un prof
    de cinéma (ou réalisateur ou les deux) et ses étudiantes (ou des jeunes filles pour faire court) – peut-être est-ce autobiographique ? Tout
    ça finit neuf fois sur dix par une bonne cuite au soju, l’occasion de
    sortir quelques vérités et de se dévergonder. Et enfin, ultime
    raffinement, ultime caractéristique permettant à coup sûr d’identifier
    la patte du cinéaste : le léger zoom avant, parfois sans que l’on y
    trouve une quelconque signification. Le cinéaste prolonge, film après
    film, cet univers savoureux en de multiples variations, toutes
    passionnantes en dépit de la légèreté apparente de ces histoires, qui ne
    sont pas sans rappeler les subtilités du cinéma de Rohmer,
    dont le cinéaste se revendique ouvertement. Ce film-ci raconte la
    rencontre entre un réalisateur et une jeune peintre, racontée deux fois,
    mais avec quelques variations. Hong Sang-soo n’y est pas allé par
    quatre chemins : à la moitié du film, on recommence tout, et c’est au
    spectateur de jouer au jeu des différences.
    Bref, un des meilleurs films de 2016, comme vous pouvez le voir dans mon
    classement des meilleurs films de l'année sur mon blog, où se trouvent
    également des critiques (illustrées et avec quelques extraits) sur quelques uns
    des films de l'année :
    7emeart.wordpress
    Newstrum
    Newstrum

    46 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 janvier 2017
    Un film ludique et plein de charme où Hong Song-soo donne à ses personnages (un cinéaste et une peintre) la possibilité de recommencer une première rencontre qui s'est mal terminée. Et de fait, au milieu du film, celui-ci recommence à zéro avec quelques variations par rapport à ce qui s'est déjà passé. Voir ma critique complète sur mon blog :
    overlook2
    overlook2

    23 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 septembre 2016
    Dans ce nouveau et brillant opus, la malice conceptuelle de Hong Sang-Soo atteint un beau point de cristallisation : Le cours des événements reste le même entre ces deux segments qui s’amusent à mettre chaque fois le courtisan à nu, mais le ton de cette romance deux fois ratée passe très subtilement de la frustration de l’acte manqué à la tendresse d’une rencontre d'autant plus mémorable qu'elle se sait sans fugace. Et le cinéaste de saisir au vol la tendre douleur du temps qui passe et la grâce de l'instant.
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2016
    Si HSS se répétait ces derniers temps, il trouve ici un nouveau souffle grâce un subtil scénario qui n'en demeure pas moins fidèle à son univers. Un film en état de grâce.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 23 mai 2016
    Là c'est vraiment et carrément un jour sans... On s'ennuie ferme à regarder ce film, et j'adore pourtant le cinéma asiatique et coréen en particulier, donc j'y suis allé, sans même lire une critique. Mais ce film fait partie des très exceptionnelles fois où j'ai du me retenir de quitter la salle, par principe. Je ne comprends pas cette manie de porter à l'écran les déboires d'un réalisateur (l'idée était-elle dans l'opposition de l'art industriel, public et de la peintre toute en solitude ?) se passant sans cesse la main dans les cheveux et encore moins de le filmer enivré sans qu'il n'en ressorte la moindre chose intéressante. Arrive ce que je crois être le générique : ouf' soulagement, je me dis que j'ai du m'endormir finalement et regarde ma montre : 3/4 d'heure, il y a quelque chose qui cloche ?! Et on attaque une deuxième partie qui décline la 1ère comme dans ces mauvais pseudos-scénarios inspirés de jeux vidéos. La 2ème étant à peine meilleure que la 1ère version, on reste dans le pire ennuie. L'actrice qui joue la peintre à une certaine présence, on espère la retrouver mieux dirigée...
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 avril 2016
    "Un jour avec, un jour sans", c’est "Smoking, No Smoking" made in Korea. Ou, pour le dire autrement à ceux qui auraient oublié le César du meilleur film 1994, deux versions d’une même histoire.

    Cette histoire est la même que celle que raconte Hong Sang-soo dans tous ses films : un homme rencontre une femme. Ici un réalisateur de cinéma – double autobiographique de l’auteur – qui, arrivé un jour trop tôt au festival où il présente son film, fait la connaissance, au détour de la visite d’un temple, d’une artiste-peintre.

    L’histoire de cette rencontre, sans grand intérêt ni rebondissement dramatique, traîne en longueur pendant près d’une heure. À ce stade, je n’étais pas loin de partager le coup de gueule du Nouvel Obs : "Vaut mieux rester à la maison regarder le robinet goutter. Au moins, il se passe quelque chose." Ou, comme je l’avais écrit dans ma critique d’un précédent film de Hong San-Soo : On s’ennuie, mais avec élégance."

    Or le film s’arrête… pour recommencer. La même histoire se répète. La même ? pas tout à fait. Et on se prend à chercher les différences – en essayant tant bien que mal, bien que le sommeil gagne, à se remémorer la première partie du film. Hong San-soo est beaucoup trop subtil pour que les deux parties s’opposent pièce à pièce. Contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, il ne s’agit pas de raconter une histoire qui tourne mal, puis la même qui tourne bien. Il s’agit au contraire, par des voies différentes, d’arriver au même résultat. Ou par les mêmes voies d’arriver à un résultat différent.
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    62 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 avril 2016
    Un film avec de bons acteurs mais avec un scénario et un concept peu compréhensibles. Si j'ai compris que le message du film était qu'avec l'honnêteté, on peut avoir beaucoup de choses, je n'ai en revanche pas compris certaines scènes, notamment quand Monsieur Ham se déshabille. Le personnage de l'assistante réalisateur est quant à lui inutile, je n'ai pas du tout vu son intérêt. Aussi, même si j'ai aimé les plans intimistes et peu nombreux, j'ai un peu regretté le manque de travail sur la réalisation...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 mars 2016
    Il est bien difficile de noter ce film déconcertant qui traite de l'impossible rencontre de deux jeunes gens. Lui est un cinéaste reconnu, mais on ne saura rien de son travail. Elle, ancien mannequin, essaye d'exister par la peinture. On suit les personnages sur deux jours au travers d'une même histoire qui se répète légèrement modifiée.
    Cinéma « expérimental », ce film de Hong Sangsoo pourrait laisser une impression d'inachevé si son objet n'était pas tant la narration que la saisie de l'instant. Finalement, le récit importe peu et le film montre surtout l'imprévisibilité et l'indétermination des destins malgré des forces pulsionnelles qui tendent vers un but. Le réalisateur semble ne pas diriger ses acteurs, comme pour mieux montrer leur dépassement existentiel et l'inutilité des choix qui s'offrent à eux. Profondément mélancolique, ce film touche par sa lucidité.
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