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BigDino
8 abonnés
473 critiques
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5,0
Publiée le 20 mars 2016
Hong Sang-Soo ne change toujours pas de style : mais sûrement, à force de répétition, il gagne en qualité. Un jour avec, un jour sans, c'est une grande simplicité mais un parti pris pourtant audacieux : celui de filmer deux fois la même histoire, avec des variations dues à l'état d'esprit du personnage principal. La démonstration pour vanter les mérites de l'honnêteté dans les relations n'est pas forcément très fine, mais on se laisse facilement séduire par ces dialogues qui ne manquent ni de charme ni d'humour.
Alors que tout le monde cherche à transcrire l'intensité ou la pureté de l'amour, Hang Sang-Soo par les procédés les plus simple réussit à renouveler constamment la magie de l'instant pendant une séduction conçu comme une musique légère faite de répétitions et variations.
C'est un film astucieux, magnifique, calme, poétique. C'est très agréable et cela nous change des films avec des effets spéciaux et autres films lourdingues et/ou vulgaires. Ce genre de films doux sont les bienvenus. C'est émouvant et très intéressant.
Si la première partie est excellente pour dormir : 7 personnes sur 26 dormait en salle, la deuxième partie qui est une copie de la première mais légèrement améliorée nous garde un peu plus éveillés. Ce film est un vrai exemple de ce qui est du mauvais dialogue. On se demande en sortant comment cette louange au zoom sans intérêt au recadrage pendant le tournage d'un plan et aux panoramiques douteuses a réussi à avoir des fonds. À croire que les coréens n'ont que ça à exporter.
Quoi qu'il en soit les courts métrages de nos étudiant devraient avoir plus de temps en salle Vs ce type de film.
Un début assez ennuyeux, mais un scénario qui réserve une surprise (il ne vaut pas mieux lire les critiques trop détaillées) et finalement j’ai été bien emballée par ce film.
Formellement expérimental, exercice de style, dans son contenu il apporte une réflexion très intéressante sur le pouvoir des mots.
Comment , un mot, une remarque, la teneur, le sens qu’on y met peuvent donner une toute autre dimension à votre journée, la rendre plus belle, ou alors à oublier !
Cette démonstration subtile et convaincante constitue tout l’intérêt du film.
Le TEMPS passe lentement pour les personnages et il se répète pour notre plus grand ennui! Aucune inspiration, de fades acteurs, une intrigue sans saveur, des zooms qui font office de mise en scène et je m'endors.
Pari audacieux ou absence d'inspiration que de raconter 2 fois la même histoire en variant légèrement les fils du récit. J'avoue pencher hélas pour la seconde hypothèse car, malgré des interprètes remarquablement émouvants, on peine à s'intéresser à leur relation naissante. En effet, ces personnages manquent de chair, de sensualité, et leurs dialogues restent plutôt convenus, même si une certaine exubérance anime le deuxième essai.
Certains trouvent que les films de Hong Sang-Soo se ressemblent tous, au prétexte qu'ils mettent toujours en scène le même type de relations homme / femme, et qu'ils sont parsemés des mêmes gimmicks (café, alcool, réalisateur).
Ils n'ont pas tout à fait tort. Le cinéaste coréen cherche visiblement depuis plusieurs films à travailler sur la forme de ses scénarios, plutôt que sur leur contenu.
Ici le prétexte est séduisant et casse-gueule à la fois : raconter la même histoire deux fois de suite.
Dans les deux cas, nous assistons à une rencontre entre un jeune cinéaste venu présenter son film dans une petite ville et une jeune femme artiste. Les deux parties du film comprennent en gros les mêmes épisodes, les mêmes décors et parfois même les mêmes dialogues. Les mouvements de caméras ne sont pas les mêmes, les scènes présentent des variations parfois notables et surtout le caractère des personnages (ou leur humeur ?) semblent différent entre les deux versions de la même histoire.
Les conséquences de ces variations sont plus ou moins importantes et rendent la conclusion du film différente dans les deux cas.
Un jour avec un jour sans est donc un jeu subtil et délicat qui pourra en rebuter plus d'un, et si on est allergique à l'obséquisité naturelle des Coréens, le film pourra être franchement rebutant.
Pour les curieux qui aiment disséquer les différences d'ambiance et de tempo, qui cherchent à voir des signes là où il n'y en pas, et qui aiment en général couper les les cheveux en quatre (voire en huit, ou seize), le film paraîtra un nectar délicieux explorant le champ des possibles.
Pour ma part, j'ai oscillé pendant tout le film entre les deux points de vue.
Un curieux objet cinématographique coupé en deux comme une œuvre d'Art minimal ou d'Art conceptuel poussant les acteurs à jouer deux fois les mêmes scènes avec de légères variations de dialogue. Le souci est que le premier récit n'est pas éminemment intéressant et que donc rien ne dit que le spectateur a le goût de le revoir une seconde fois. Restent quelques beaux passages et une construction scénaristique qui pourra susciter des débats intéressants dans les écoles de cinéma.
Maître incontesté de la déstructuration de la narration cinématographique, Hong Sang-soo nous propose un millésime 2015 élégamment écrit et monté. D’une subtilité extrême, un grand cru enivrant à consommer sans modération. Plus de détails sur notre blog ciné :
Avec son nouveau film Un jour avec, un jour sans, le plus européen des coréens, Hong Sang-Soo livre à nouveau un film arrosé de soju et d'amours fugaces. Ou comment désosser encore plus son film par rapport aux précédents pour arriver au cœur de son métier de cinéaste.
Le propos de ce film m'a intéressé et j'ai donc souhaité le voir. Au final j'ai trouvé ce film moyen. Voilà mes raisons : tout d'abord l'histoire est intéressante : un réalisateur coréen, la quarantaine marié et père de famille, va passer 48 h dans une ville pour présenter son film. La veille de la projection il va rencontrer, au cours d'une promenade, dans un temple, une jeune femme d'une vingtaine d'années. Ils vont parler, lier connaissance et passer ensemble le reste de la journée jusqu'au soir, d'abord dans le temple ensuite dans l'atelier de peinture de la jeune femme, puis dans un salon de thé, puis dans un bar et enfin chez des amis à elle. La projection du film aura lieu le lendemain après-midi. L'autre intérêt de cette histoire c'est que le film présente deux versions de cette histoire et à chaque version les choses ne se déroulent pas tout à fait de la même façon. En effet, cela dépend de ce que chaque protagoniste peut être amené à dire, à taire ou à faire... J'ai trouvé ce procédé vraiment génial. Aussi le film est très bien réalisé et interprété, c'est charmant et délicat. Mais ce qui plombe le film c'est la lenteur générale, on s'ennuie vraiment beaucoup, c'est soporifique et pour finir le film est trop long (2 h). Dommage qu'il y ait cette lenteur et cet ennui car vraiment l'histoire est intéressante. Je le conseille tout de même et je suis contente de l'avoir vu.
Dans la filmographie récente Sang-soo Hong, j'ai trouvé "Un jour avec, un jour sans" particulièrement faible. Le jeu avec le spectateur tourne singulièrement en rond, à son détriment. C'est trop dialogué, pas touchant du tout tellement ce cinéma est finalement prévisible et mécanique. Dire que je me suis ennuyé serait beaucoup trop gentil pour le film. Sang-soo Hong se répète à l'infini et les subtilités dévoilées n'ont aucun intérêt.