Dis Maitresse ! s'intéresse à la classe des "Tout petits" de Géraldine, fille du réalisateur et enseignante d'un groupe de vingt-huit enfants. Entre 2012 et 2013, le cinéaste a suivi son quotidien au sein de cette école localisée à Vénissieux, commune située en région Rhône-Alpes.
Jean-Paul Julliand fut lui-même professeur d'éducation physique et sportive, en parallèle d'une carrière dans l'audiovisuel public. Passionné par la question de l'enseignement, le documentariste a consacré de nombreux reportages sur ce thème, que ceux-ci soient axés sur l'EPS (Enseigner peut s'apprendre !) ou d'ores et déjà focalisés sur une classe maternelle de Vénissieux (Lundi c'est violet).
Jean-Paul Julliand s'est immergé des heures durant dans le milieu de l'enseignement, une caméra à la main. De son propre aveu, les regards-caméra des enfants comme des enseignants furent monnaie courante, la présence de l'objectif orientant leur attitude. Sur le tournage de Dis Maitresse !, il a pourtant expliqué n'avoir pas observé cet effet, certains enfants ne lui ayant dit bonjour qu'en fin d'année scolaire.
Dis Maitresse ! connait une exploitation en salles fin novembre 2015 mais ne devrait pas être étranger à certains téléspectateurs de France 3. En effet, le tournage a déjà fait l'objet d'une version de 52 minutes intitulée Lundi c'est violet, diffusée sur la chaîne publique fin 2014. Pour Jean-Paul Julliand, son pendant cinématographique permet d'étendre la réflexion et d'amener, dans une version remaniée, le film à un public plus large.
Afin de montrer le film au public le plus large possible, Jean-Paul Julliand et son équipe ont mis en place un appel un peu particulier. Plutôt que de contacter eux-mêmes les multiples cinémas du territoire, ils enjoignent quiconque le veut à proposer le film à un exploitant en vue d'une potentielle avant-première. En collaboration avec le réalisateur, le film serait diffusé et accompagné d'un débat après la projection. Une initiative qui dure bien évidemment jusqu'à la sortie nationale du 25 Novembre 2015 et qui se prolonge après, l'idée étant de montrer le film sans tenir compte de l'usure classique d'une diffusion cinématographique.