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Alain D.
600 abonnés
3 296 critiques
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3,0
Publiée le 5 janvier 2018
Écrite et réalisée par Fiona Gordon et Dominique Abel, cette comédie atypique, avec peu de dialogues, nous délivre une ambiance surréaliste. Le ton est tendre et l'humour très caricatural rappelle un peu les Marks Brothers. Cette comédie nous délivre un scénario plutôt léger mais astucieux avec de belles images de Paris By Night. Dommage que le tout manque de rythme car l'interprétation de la Canadienne Fiona Gordon et du Belge Dominique Abel est plutôt convaincante. A noter aussi la sympathique participation de Pierre Richard, et un joli coup de chapeau pour la belle présence d'Emmanuelle Riva (tante Martha).
Vu en avant-première à Orléans. Venu sans conviction, j'en ressort ravi. Film parfait pour s'extraire de l'ambiance morose actuelle. Ici, poésie, danse, humour, burlesque, tendresse,... alternent au rythme d'un conte moderne. Quelle joie de voir Emmanuelle Riva, aussi attachante ici qu'elle ne l'était autrefois ("les risque du métier") et Pierre Richard dans une scène merveilleuse.
C'est le premier film que je regarde de ce duo farfelu et le moins que je puisse dire, c'est que ça surprend, agréablement. Ils nous font vivre une petite aventure originale, absurde et décalée dans Paris avec des personnages loufoques qui ne ressemblent à personne d'autre. Il n'y a rien de réellement drôle malgré de nombreux gags souvent axés sur le comique de situation, mais c'est léger, poétique, charmant et donc agréable à suivre. La mise en scène est géniale, c'est le gros point fort du film, elle est pleine d'inventivité et de bonnes idées qui servent parfaitement l'univers particulièrement décalé du film. L'histoire est simple et tirée sur la longueur, ce n'est clairement pas ce qu'il y a de plus important dans le film, on va dire que ça sert principalement de liant aux moments comiques. En étant encore plus court, je pense que l'expérience aurait été encore meilleure, mais malgré quelques petites longueurs, c'est un bon petit film qui fait passer un sympathique moment.
Rarement vu film aussi décevant. Décevant parce que annoncé pour du burlesque, on espère rire un peu ou au moins sourire. Mais dès les premières images, on voit tout de suite que c'est franchement raté, que l'humour est pesant, parfois même déplacé comme ce sermon improvisé au cours d'un enterrement et qui se termine dans la vulgarité la plus énorme qui, et cela m'a rassuré sur mes congénères, n'a fait rire personne dans une salle pourtant bien pleine. C'est du sous-sous-Tati, et encore c'est faire honneur à Abel et Gordon que d'évoquer le maître. Quant aux comparaisons que l'on a pu lire avec B. Keaton, elle sont complètement infondées. Le scénario est on ne peut plus banal. Les longueurs trop fréquentes semble vouloir tirer le film désespérément jusqu'à ses 90 minutes. Concernant les acteurs, il est difficile de jouer plus mal, les pseudo gags sont lourds, prévisibles et sans originalité. A part le ballet des pieds, qui lui aussi dure un peu longtemps, les autres ballets sont sans recherche. Ce film a étrangement le goût d'un certain légume. Même la malheureuse Riva est mal utilisée pour ne pas dire qu'elle est piteusement ridicule. Une étoile cependant pour le seul jeu de Pierre Richard que l'on ne voit pourtant que brièvement.
sur un scénario assez mince, les péripéties vécues par ces 3 personnages sont souvent décalées, clownesques voire cartoonesques. 2-3 moments drôles, des trouvailles ça et là mais l'ensemble s'avère long, laborieux et peu consistant. certaines séquences restent même énigmatiques, peut être pour meubler, allonger la durée...
Je le confesse ... me suis assoupi, quelques instants, devant cet exercice certes plein de poésie, mais .... Autant le reconnaître, j'aurais du consacrer une heure et demie de mon temps à autre chose. Décidément, déjà petit, et plus encore maintenant, je n'ai jamais adhéré et n'adhère toujours pas au genre Buster Keaton. En revanche, quand j'avais l'œil ouvert, j'ai trouvé magnifique le travail de photographie. Vraiment superbe même.
j'avais autant aimé les précédents opus, sinon davantage.....celui ci a un peu moins de dynamisme et de fantaisie, je trouve......par contre il offre de jolis clins d'œil à Paris, très surprenants plans sur la tour Eiffel, etc......cela fonctionne bien quand même (entre pas de danse et situations absurdes) et c'est très joliment colorisé, on se croirait par moments dans du Kaurismaki ......une spectatrice à côté de moi n'arrêtait pas de rire, visiblement prise par l'humour sous jacent de toute la mise en scène, fort réussie_ le film offre un vrai moment de fraicheur , c'est malicieux, fin et simple à la fois, je conseille.....
Dignes rejetons des acteurs et réalisateurs de films burlesques, des Charlie Chaplin, Buster Keaton, Harold Lloyd et autres, Dominique Abel et Fiona Gordon reviennent enchanter les écrans et raviver nos rires et nos sourires avec leurs numéros irrésistibles. Dans ce film, Fiona arrive du Canada et débarque à Paris à la recherche de sa vieille tante (Emmanuelle Riva) qui semble avoir perdu la boussole. Les circonstances ne tardent pas à faire se rencontrer Fiona et un s.d.f. prénommé Dom qui a planté sa tente au bord de la Seine au pied de la réplique de la statue de la Liberté. Gags en cascade, scènes hilarantes (dont une, savoureuse, qui met en présence Emmanuelle Riva et Pierre Richard au cimetière du Père-Lachaise) et clins d'yeux poétiques fonctionnent à merveille comme un précieux hymne à la liberté. 8/10
Certes "Paris pieds nus " n'est pas un chef d'oeuvre, mais c'est sans doute la comédie la plus originale et la moins formatée du moment. Dans le paysage actuel d'un cinéma comique français pour le moins productif mais peu imaginatif, le nouveau film du duo Dominique Abel et Fiona Gordon apporte un vent de fraîcheur. Pas la peine de raconter l'histoire, elle n'est pas des plus réussies et n'a pas grande importance. L'intérêt se situe ailleurs. Ailleurs, c'est l'univers singulier et naïf dans lequel évolue le couple, un Paris ensoleillé et pas du tout stressant, un Paris où l'on peut poser sa tente sans problème sur les bords de la Seine, un Paris avec tour Eiffel mais à la dimension d'un village. Et dans cette capitale une bibliothécaire canadienne vierge à la recherche de sa vieille tante va tomber amoureuse d'un clochard lunaire et gentil. De gags en gags, de situations burlesques en scènes tendrement décalées et au milieu d'une palette de couleurs éclatantes, avec une gestuelle de danseurs clownesques, ils vont se rencontrer, se séparer, se retrouver. Ces Buster Keaton d'aujourd'hui nous font oublier notre monde dédié à la productivité et à la représentation optimisée de soi. Avec un humour très personnel et lunaire, ils slaloment dans une société déshumanisée sans jamais se laisser attraper ni dévier de leur route pleine d'une douce poésie. Leurs corps filiformes, glissent, se plient, se déplient au rythme de péripéties surprenantes et lunaires. Quand ils se mettent à danser un tango pour le moins original, on se dit qu' Emma Stone et Ryan Gosling ressemblent à deux sacs de patates dans La la land. "Paris pieds nus" restera aussi comme le dernier film d'Emmanuelle Riva. Les deux réalisateurs lui offrent une ultime apparition des plus cocasses. Imaginez-vous que dans ce film, l'actrice d' "Hiroshima mon amour " nous gratifie d'un numéro de danse ( très réussi et original même si l'on a fait appel à une doublure pour une partie de la séquence) avec Pierre Richard et qu'elle fait l'amour dans une tente Quechua ! La fin sur le blog
Après L'Iceberg, Rumba, La Fée, le spectateur se faisait une joie de retrouver son couple de doux-dingues belges préféré ( en même temps, il n'en connait pas d'autres ) et d'y retrouver ses aises comme on rechausse des pantoufles un temps oubliées. Mais - est-ce l'époque troublée ou un petit coup de fatigue ? - le voilà qui fait la fine bouche, quasiment le dédaigneux. Manque de renouvellement, ressorts comiques usés, facilités d'écriture, tout - non, pas tout, il y a de bons moments, mais si peu - presque tout lui semble fabriqué et frisé souvent l'autosatisfaction. Mais comme il les aime bien, ces deux hurluberlus. il se consolera de sa (demie) déception en envisageant l'achat de son ticket comme du mécénat parce qu'il reste persuadé que ce genre de cinéma doit perdurer. Tout en souhaitant que ses deux chouchous fassent preuve d'un peu de rigueur la prochaine fois.
Dominique Abel et Fiona Gordon, à nouveau devant et derrière la caméra, adoptent dans Paris pieds nus un cinéma moins burlesque et plus dialogué que dans leurs précédents films. L’expression orale vient donc ici en contrepoids de l’expression corporelle. Le comique de situation et les gags graphiques et physiques restent animés par les ressorts de la pantomime. Tout en maladresse soigneusement maîtrisée, ces exercices empruntent à Pierre Etaix et à Charlie Chaplin alors que les aplats de couleur font penser au cinéma de Jacques Tati. Paris pieds nus fait entrer deux nouveaux membres dans la troupe de Dom et Fiona. Emmanuelle Riva touchante et émouvante dans ce qui restera l’un de ses derniers rôles. Et Le grand blond avec une chaussure noire, Pierre Richard, qui s'insère parfaitement dans l'univers burlesque et poétique des deux cinéastes.
Le charme de ces héritiers de Tati et Etaix opère toujours, et leur imagination visuelle et poétique est un enchantement. Même si le trait est parfois grossi dans la pantomime et la référence au cirque et au music-hall, on a là une bouffée de bonheur...
Pour qui connaît et apprécie le cinéma d’Abel et Gordon, les aventures de Fiona la québécoise s’inscrivent dans ce même et agréable voyage entamé par le couple canado-belge (Dom c’est le SDF cette fois) qui cette fois revendique haut et fort le patronage des anciens, comme Etaix et Tati. Une évidence affichée avec beaucoup de distinction, d’humour et assez d’élégance pour ne pas plagier une histoire qui se suffit à elle-même dans le dédale parisien de l’absurdité et des fantaisies incongrues. Fiona est en quête de sa tante Martha qui a mis les voiles on ne sait pour où. Sa mort annoncée, et voici l’héroïne au cœur d’une cérémonie où elle ne reconnaît personne. Le genre de séquence d’autant plus amusante qu’elle peut se répéter sous des angles différents et avec des intervenants tout aussi différents. Dans ce monde de brutes comme dit la pub qu’il l’est tout autant, toute cette poésie lunaire, cette fantaisie douce et légère, nous dérident les mirettes et retendent nos zygomatiques. Pour en savoir plus