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gandalf001
17 abonnés
952 critiques
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2,5
Publiée le 22 décembre 2017
Paris Pieds nus se rapproche dans le style à un film de Jacques Tati (Les vacances de Monsieur Hulot) On peut trouver le film beau, poétique et drôle mais la plupart des personnes le trouvera lent et beaucoup moins drôle qu'espéré. Il est toutefois très original et parvient à jouer sur le burlesque sans être lourd.
Fiona Gordon et Dominique Abel ont un univers inimitable. Ce duo coloré, naïf et touchant nous a marqué ces dernières années avec La Fée, Rumba ou L'Iceberg. Cette année, c’est à Paris que les comédiens font escale après avoir simulé avec des maquettes, un village lointain sous la brume enneigée. Le public doit s’attendre à cet humour bien particulier qu’on leur connait bien. En effet, Paris Pieds Nus enchaîne les gags plus ou moins drôles en racontant l’histoire de cette canadienne en détresse à Paris, qui rencontre un sans-abri égoïste. Emmanuelle Riva, avant son décès et Pierre Richard nous feront également l’honneur d’apparaître et d’apporter une touche supplémentaire de fantaisie. Paris Pieds Nus est un film plein de fraîcheur mais qui connait des limites sur la longueur. Un rythme qui ne sciera pas à tout le monde. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
Drôle, inventif, tendre, la panoplie des termes élogieux pour cette comédie (encore) originale pour Abel et Gordon ne manque pas d'amplitude, à l'instar des mouvements de danse que l'on y voit. Moins inspiré que les premiers longs du couple de danseurs-comédiens, on n'en perd pas tout de même une certaine folie qui se traduit ici surtout par les rôles farfelus des vieux un peu foufous (dernier rôle de la grande actrice Emmanuelle Riva pour un hommage presque prophétique de sa disparition, et Pierre Richard qui fait un agréable "coucou"). Pour l'anecdote, Pierre Richard était en vacances lors du tournage, et est passé en invité pour la durée de 5 jours au total, ce qui est peu, surtout lorsqu'on voit l'incroyable travail réalisé pour la petite danse sur le banc. On pense de suite à La La Land, comment s'en empêcher (?), mais on y voit plutôt "l'after" (La La Land dans 50 ans...). La canadienne qui repousse sans cesse ce SDF qui lui fait du pied est attendrissante, même si l'alchimie fonctionne ici beaucoup moins que pour les premiers films (ce je-t'aime-moi-non-plus bloque un peu le charme). On rigole tout de même pas mal : la cravate coincée dans le cercueil à incinérer, les déhanchés au-dessus du vide sur les poutres de la Tour Eiffel (monopolisée chaque soir 30 minutes à peine pour tourner, ce qui ajoute à la valeur des images que l'on y voit), le final tendre et romantique... Un autre beau film de ce duo décidément "à part", dans le meilleur sens du terme.
Abel et Gordon ne font pas grand chose : fourrageant dans le grenier du cinéma, ils ressortent de vieilles breloques et essayent d'anciens habits qui sentent le renfermé. C'est cet esprit de voyage dans le temps presque familial qu'ils produisent en transposant, par exemple, du Buster Keaton sur la Tour Eiffel.
Peut-être l'expérience manque-t-elle un peu d'invention. L'absurde se passe normalement de coutures que le film réclame à plein poumons, se sentant à l'étroit dans son rôle de coffre dans le grenier.
L'art présente cette différence avec un vieux meuble qu'il peut agir et s'exprimer sur l'émotion que lui causent la redécouverte des artéfacts qu'il contient. Amusant et inspiré mais pas très actuel, Paris pieds nus est donc un réceptacle en manque de fougue, plutôt passif, à un hommage pourtant poétique au septième art.
Beau film dans l'ensemble. Comme d'habitude, sorte de conte qui permet aux deux excellents acteurs de nous amuser par leurs trouvailles poétiques, par des gags souvent excellents, par une histoire à laquelle bien sûr personne ne croit. C'est le genre burlesque qui prédomine. La réalisation est de qualité, rapidité, couleurs, décor, mais l'aspet "clodo" tire plus vers Charlot que vers Keaton, et c'est dommage. Fiona Gordon est excellente, comme d'habitude.
A lire les critiques presse, je crois que tout est juste et cela mérite un "bien". Donc il faut aller le voir mais je mets en garde tout de suite : Comme dans ma loute dés la première seconde vous allez "acheter" ou pas le concept. Quel est -il ? Une fable dansée mimée burlesque et loufoque dans un Paris sale et repoussant (quel qu il l'est en 2017 ). Tendresse de deux personnages à la Tati qui comme dans du Dupontel ou Jeunet se heurtent aux petits travers du genre humain dans leur univers déglingué. Traitement type théâtre de rue, image soignée, des longueurs même pour un film si court de1h23. Les acteurs jouent ou plutôt se regardent jouer pour il faut le dire notre bonheur. Il manque un soupçon de génie pour un faire un film 4 étoiles... Mais c est déjà bien.
Depuis plus de dix ans, le duo belgo-canadien Abel & Gordon signe des films aussi improbables que la rencontre de ces deux nationalités : « L’Iceberg » (2005), « Rumba » (2008), « La Fée » (2011). Pour la première fois, il pose sa caméra à Paris, sur les berges du seizième arrondissement, entre la Tour Eiffel et l’île aux cygnes. Fiona (Fiona Gordon) y campe une postière canadienne débarquée dans la capitale à la recherche de sa vieille tante gentiment foldingue (Emmanuelle Riva). La rousse voyageuse y fait la rencontre de Dom, un SDF loufoque (Dominique Abel) qui l’aidera à retrouver l’octogénaire étourdie.
On l’aura compris : l’intrigue ténue n’est qu’un prétexte à un enchaînement de saynètes burlesques sinon absurdes. Abel & Gordon creuse un sillon qu’on aurait cru stérile depuis Buster Keaton et la fin du cinéma muet : celui du gag triste. Un tango à bord d’une péniche, un banc au Père-Lachaise, l’escalade nocturne de la Tour Eiffel : tout leur est prétexte à improviser des chorégraphies surprenantes, des duos émouvants, des plaisanteries charmantes.
Comme les précédents films du duo, « Partis pieds nus » séduit par sa fraîcheur. Abel & Gordon s’affranchissent des codes pour produire une œuvre en tout point original. Pour autant, l’effet de surprise passé, le film peine à tenir la distance. Sa brièveté (il dure une heure vingt-trois seulement) le sauve.
Le duo comique Abel et Gordon nous rembarque dans son univers tendre, poétique, dansant et absurde dans ce Paris pieds nus qui impose la capitale française comme un personnage à part entière du film. Invitant les doyens Emmanuelle Riva et Pierre Richard dans ses péripéties burlesques, cette comédie sous-marine et aérienne prend soin de trouver une idée originale dans chacun de ses plans. Si certaines séquences sont un peu plus faibles, le bonheur de découvrir une nouvelle pierre à l’édifice artistique Abel/Gordon est entier.
Je les adore ces deux-là ! Fiona Gordon et Dominique Abel ont un pas de danse entrainant. Au fil de leurs films, leurs ballets sont toujours aussi loufoques et déjantés. Le burlesque prend ses sources chez Tati, chez Chaplin et d'autres encore.Pierre Richard s'est substitué à Pierre Etaix, qui avait accepté, mais a renoncé compte tenu de son état de santé, qui s'était dégradé. Emmanuelle Riva est là aux côtés de Pierre Richard. Aujourd'hui, Pierre Etaix n'est plus, Emmanuelle Riva non plus. Mais tout ce beau monde est présent dans ce vrai "La La Land" haut en couleurs, drôle, subtil et pas prétentieux, humble, pourrait-on dire. L'excursion parisienne est un monument de beauté, les facéties des personnages sont délicieuses. Voilà un cinéma audacieux et inventif ! Courrez voir ce film !!!
Fiona (Fiona Gordon), Canadienne anglophone, reçoit un message de sa tante Martha, qui a émigré à Paris longtemps auparavant pour y vivre sa vie de danseuse : c’est un appel au secours, car Martha craint qu’on la mette d’office en maison de retraite. Fiona se précipite et débarque à Paris. Je n'en raconte pas plus pour ne pas dévoiler l'intrigue. Martha, c’est la formidable Emmanuelle Riva qui, pour son dernier film, nous fait prendre conscience du temps qui passe.
Le film est, en même temps qu’un hommage singulier à la ville de Paris que je n'ai jamais vue aussi formidablement filmée, un hommage aux maîtres du cinéma muet : Chaplin, que plusieurs scènes évoquent (déjà le personnage de Dom le clodo), notamment la danse dans le bateau de Fiona et Abel (on pense irrésistiblement à Charlot serveur de restaurant dans "Les Temps modernes"), Harold Lloyd (dont la séquence au sommet de la Tour Eiffel ranime notre souvenir de "Monte là-dessus", aussi bien que celui de la séquence du patin à roulettes dans "Les Temps modernes" de Chaplin). Dominique Abel fait penser à Laurel, tout autant que Fiona Gordon, avec son air gauche. Bref, que du bonheur. Français, encore un effort ! Voilà le cinéma comique français superbe, héritier de Jacques Tati et de Pierre Étaix, aussi bien que du burlesque américain ou de Pierre Richard qui joue dans le film un vieillard irrésistible (sa danse des pieds avec Martha fait penser à la danse des petits pains de Charlot dans "La ruée vers l’or"). Un film magnifique, que dis-je magique, une sorte d'anarchie céleste...
Toujours aussi drôle, ingénieux et poétique, "Paris pieds nus" n’échappe pas à la folie de ses réalisateurs ! C’est une nouvelle bulle de fraîcheur et de tendresse qu’ils nous offrent. Après "L’iceberg", "Rumba" ou "La fée", le duo balance son humour burlesque et sa folie sympathique dans notre capitale. A chaque nouveau film, Dominique et Fiona nous offre un cinéma burlesque plein d’inventivité et de créativité dont on ne se lasse pas.
de chroniques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress.com
Il manque sévèrement d'action, et les acteurs sont assez fades, sauf l’héroïne qui se démarque, mais les autres acteurs, ont vraiment du mal à suivre derrière...
Au final très peu de scènes intéressantes, avec de l'idée et quelque gags, mais beaucoup trop de fadeur à mon gout. On ne s'attache pas aux personnages.
Voilà un joli film, comédie burlesque qui tient à la fois de Jacques Tati et de Pierre Richard (qui d'ailleurs participe au film). On rêve, c'est beau, c'est drôle, c'est mélancolique. De superbes scènes, de belles couleurs de nuit, de belles lumières de Paris. A voir pour se changer les idées en ces temps moroses.