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    Kóblic
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Kóblic" et de son tournage !

    Idée de départ

    5 ans après El Chino, le cinéaste Sebastián Borensztein retrouve Ricardo Darin pour Koblic. Le metteur en scène explique comment est né le projet :

    "J’avais en tête le personnage d’un pilote qui fuit quelque chose. Le contexte de la dictature et des vols de la mort me paraissait idéal pour placer le personnage principal au milieu de nulle part, perdu dans l’immensité. Dès le départ, je savais que je voulais réaliser un film de genre. Mon objectif n’était donc pas de réaliser un film sur les vols de la mort mais d’utiliser ce contexte historique comme toile de fond pour narrer l’histoire d’un homme qui fuit."

    Co-écriture

    Le réalisateur Sebastián Borensztein porte l'histoire de Koblic depuis longtemps. Il en avait écrit un embryon de scénario, une vingtaine de pages sous forme d’une nouvelle et il cherchait quelqu’un qui connaisse bien le contexte historique. Le cinéaste a donc fait lire le scénario à son ami Alejandro Ocon qui a été emballé. Ainsi, les deux hommes ont poursuivi l'écriture et deux mois plus tard, ils avaient une première version du scénario qui a servi pour la recherche du financement et des acteurs.

    Western moderne

    Au fur et à mesure que le cinéaste Sebastián Borensztein et son co-scénariste Alejandro Ocon, construisaient l’histoire de cet homme qui se réfugie dans un petit village lointain pour se cacher, ils se sont rendus compte qu'ils avaient tous les éléments du western : l’homme perdu dans l’immensité de la nature, les grands espaces, la femme déshonorée qui espère qu’un inconnu vienne la sauver, le shérif sans scrupules qui règne et impose de façon abusive sa loi dans les environs. La petite ville fictive de Colonia Elena où se déroule l’histoire, est une métaphore du pays sous la dictature : celle d’un pays sans loi. Ce petit village est le lieu idéal pour montrer l’antagonisme entre Koblic, celui qui cache son passé et le commissaire local, qui se considère comme le chef des lieux.

    Argentine et Pologne

    Le metteur en scène Sebastián Borensztein explique pourqui il a décidé de donner à son héros un nom polonais, Koblic :

    "Il y a eu des centaines de vols de la mort qui ont été perpétrés pendant la “guerre sale” en Argentine et une douzaine de pilotes de la marine ont effectué ces vols dont on ne connait pas les noms. On ne les connaitra certainement jamais car la loi du silence régne toujours en Argentine. Pour éviter toute coincidence avec des personnes réelles, nous avons choisi volontairement un nom aux consonances plus « étrangères ». La culpabilité de Koblic est une métaphore de la culpabilité de l’Argentine qui ne souhaite toujours pas se confronter à son passé et à ses fantômes."

    Duel de monstres sacrés

    Sebastián Borensztein revient sur la performance d'Oscar Martinez, qui donne la réplique à l'autre star argentine du cinéma, Ricardo Darin :

    "Je lui ai présenté le rôle comme un défi de composition et réussi ainsi à le convaincre d’interpréter ce commissaire répugnant tant moralement que physiquement. Il porte des fausses dents, un faux ventre et cette horrible perruque. Contrairement à maintenant, où être chauve peut être « cool », dans les années 70, c’était vécu comme une malédiction, stigmatisante."

    Tournage

    Koblic a été tourné à 150km de Buenos Aires, à San Antonio de Areco, au coeur de la culture « gaucha » (les cow boys argentins) : où s’étendent les vastes plaines de la pampa. Un lieu où se trouve une piste d’atterrissage.

    Scènes d'avion

    Toutes les scènes d’avions sont réelles. L'équipe du film n'a pas utilisé de 3D. Le saut en parachute est lui aussi réel et a été filmé depuis un hélicoptère. Pour la scène du vol de la mort, ils ont cherché un skyvan, qui était le modèle qui était utilisé à l’époque mais il n’y en a presque plus en Argentine. Il a été trouvé en République Tchèque et déplacé à l’aéroport de Cuatro Vientos à Madrid pour tourner dans un hangar les scènes de cabine. L'équipe a aussi reconstitué la partie postérieure de l’avion pour les scènes où l’on voit les corps des prisonniers politiques lancés à la mer.

    Réalisateur ET pilote d'avion

    Le cinéaste Sebastián Borensztein est un vrai passionné d'aviation : 

    "C’est une de mes passions. En plus de ma vie de cinéaste, je suis pilote. Je voulais absolument réaliser un thriller avec des avions. J’aime raconter les choses que je connais."

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