Mission Impossible : Fallout est le volet le plus sombre de la saga, avec le dernier, Dead Reckoning. Ethan Hunt doit arrêter le même méchant que dans celui d’avant, Solomon Lane, nanti désormais d’une grosse barbe qui dissimule sa mine sinistre. L’équipe de Lane (les Apôtres) veulent récupérer trois charges portables de plutonium et les faire exploser dans trois capitales importantes, pour que le chaos s’abatte sur le monde. Hunt en possède déjà une sur les trois, et il se lance donc à la poursuite des deux autres, avec l'aide de ses amis Benji et Luther et d'un agent de la CIA, August Walker. Ethan Hunt retrouve également Ilsa Faust, avec qui il partage une amitié complexe. Le capitaine des Apôtres est un homme mystérieux, dont le nom seul est connu : il s'appelle John Lark. Toute l’équipe réussit à capturer Lane et à l'enfermer dans une cave. Or, il se trouve que le chef des Apôtres, Lark, est en réalité Walker ! Ce dernier aide Lane à s’échapper avec deux cœurs de plutonium. Mais Hunt rattrape Walker après une course poursuite en hélicoptère. Walker et Lane meurent et tout se termine bien.
Ce Mission: Impossible est encore une fois très intense, Tom Cruise est impliqué à fond dans son rôle. Son personnage doit encore sauver le monde, et trouver la taupe parmi l'équipe du IMF (Impossible Mission Force en VO). Les mêmes ressorts narratifs semblent revenir. Les scénaristes les recyclent bien, mais au bout de six opus, tu pourrais avoir une sérieuse impression de déjà-vu. Or comme l'intrigue commence au bout de dix secondes, et puisque c’est Mission:Impossible, il faut se concentrer pour tout comprendre et les facilités de scénario n’ont pas vraiment d’importance. C’est un film à grand spectacle, avec beaucoup de cascades signées Tom Cruise (moto sans casque, dérapage dans Paris en BMW…) mais surtout trois principales : du halo jump, du saut d’immeubles et des figures en hélicoptères. Il refuse à tout prix les doublures, tel un Belmondo hypervitaminé… Mais, si vous ne connaissez pas M. Cruise, une seule cascade peut prendre des semaines ! Il veut que tout soit parfait. Par exemple, dans l’épisode précédent, Rogue Nation, il est accroché à un avion qui décolle au début du film, juste par quelques cordes ! Il a tourné cette scène périlleuse huit fois ! Mais ça rend bien, et tous ces sauts renforcent sa réputation. Tout le monde est content. Le casting est luxueux, le scénario est bien structuré…
Mais cela ne suffit pas (jamais) pour faire un chef d’œuvre : ce blockbuster atteint difficilement la barre des 3.5/5. Il y a quand même quelques détails qui doivent être relevés. Il faut donc être très attentif pour tout assimiler, et les facilités de scénario ne sont pas rédhibitoires, mais ce n’est pas non plus époustouflant. On ne comprend finalement pas tout. Le personnage d’Ilsa Faust, incarné par Rebecca Ferguson, n’est vraiment pas convaincant. Cette dernière était apparue dans le volet précédent comme un personnage un peu mystérieux, mais elle manque d’expression, son personnage n’a pas de poids dans l’intrigue. L’actrice est super mais le personnage n’est pas épatant. Le final, lui non plus, n’est pas sensationnel. Bref, le début était, je pense, mieux que le dénouement. Ce ne sont que des détails qui ternissent un peu certaines scènes, mais pas le film dans son ensemble.
En résumé, ce n’est pas le meilleur opus de la saga, même si cette superproduction reste un bon divertissement.