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    Loving
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    221 critiques spectateurs

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    selenie
    selenie

    6 331 abonnés 6 203 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2017
    Malgré la ségrégation de l'époque le film évite les scènes habituelles de violences racistes pour se focaliser sur l'amour qui lie le couple et sur les difficultés à vivre leur amour dans un tel contexte. Outre les violences racistes inhérentes souvent à ce genre de film le film évite aussi les scènes de procès interminables. La vraie force du film est que le récit repose donc sur les relations entre Mildred et Richard et comment ils ont géré leur mariage envers et contre tout, et notamment leur façon de voir les choses envers les médias et les avocats. Sans doute un peu académique dans sa mise en scène le film reste une belle histoire d'amour, et non pas un simple combat juridique.
    benoitG80
    benoitG80

    3 428 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 février 2017
    "Loving" démontre le talent certain de Jeff Nichols à se trouver sur tous les fronts tant il fait fort en nous contant cette histoire édifiante, qui est traitée avec grâce, pudeur et sensibilité.
    Sa caméra se faufile à pas feutrés dans l'intimité de ce couple au nom prédestiné, en le montrant tel qu'il est, dans sa simplicité la plus totale et même dans un dépouillement étonnant, en évitant toute sensiblerie inutile !
    On reste d'ailleurs bluffé par ces deux acteurs tout en réserve, dont le jeu est d'une pureté et donc d'une justesse épatante !
    Ce couple dégage ainsi une émotion rarement égalée au cinéma, car cet homme aimant mais taiseux, voire frustre dans ses propos, arrive à entourer tendrement cette femme pleine de charme et d'une délicatesse inouïe...
    Jamais l'Amour n'a été si bien montré, rien que par ce mariage tel un défi, ultime preuve d'engagement, rien que par ces visages aux regards perdus, rien que par ces mains nouées fébrilement envers et contre tout...
    C'est en effet leur différence de couleur de peau, véritable entrave à leur vie commune dans cet état de Virginie aux lois ignobles, stigmates de la ségrégation raciale, qui interdit cet union.
    Ce sera le moteur de cette lutte menée avant tout par Mildred, prête à tout pour faire confiance aux mains tendues et aller de l'avant !
    De son côté, elle va oser et tenter le tout pour le tout, tandis que Richard son mari taciturne et méfiant, aura tendance plutôt à se replier tout en acceptant l'attitude et les décisions de sa femme tant il l'aime et la protège !
    L'actrice Ruth Negga arrive ainsi merveilleusement à faire passer toute la bienveillance que son personnage dégage envers cet homme interprété avec humilité par Joel Edgerton, solide et pas à la fois, jusqu'à en devenir terriblement troublante plus d'une fois.
    Le spectateur lui n'a juste qu'à s'abandonner et observer cette famille pour s'imprégner du ressenti des uns et des autres, famille dans laquelle tout passe par les silences, les peurs, mais aussi l'espoir toujours présent au fond des yeux...
    C'est donc un enchantement poignant et véritable, mais utile et nécessaire, que nous propose là Jeff Nichols, sous la forme d'une peinture extrêmement précise d'un fait de société impensable qui prouve une fois de plus la bêtise de l'homme et son racisme exécrable empêchant deux êtres de s'aimer en 1958 soit il y a simplement 60 ans !
    Un film humain, magnifique, puissant porté par deux acteurs simplement éblouissants...
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2017
    Cela tombe bien. Ce couple qui s'aime profondément porte le véritable nom de Loving. Lui, Richard, est aussi blond qu'elle, Brindille, est noire. Ils s'aiment dans l'Etat de Caroline mais commettent le délit de se marier et d'avoir des enfants dans un état voisin urbain. On n'imagine pas à notre époque pareille aberration juridique. Et pourtant les débats sur le mariage pour tous en France ne sont pas si loin. Jeff Nichols est désormais un petit génie du cinéma mondial. Comme à son habitude, il conduit un film sur le fil où les personnages sont toujours en situation périlleuse de déséquilibre mental et social. Il faut surtout saluer une mise en scène sobre, précise, jamais démonstrative qui va au cœur de ce couple. L'héroïne principale porte son rôle avec pudeur et profondeur. Elle vole la vedette à son mari, acteur à chaque fois brillant chez Nichols, en incarnant la puissance féminine contre la norme juridique et sociale. Il est à espérer que le magnifique aphorisme "On peut perdre des batailles et gagner la guerre" demeure dans notre piètre humanité qui s'enlise dans des conflits d'orgueil, de pouvoir sous des dehors de légalité. "Loving" est une œuvre qui prend le temps d'amener le spectateur à l'issue que l'on sait positive dès la bande-annonce. C'est un magnifique témoignage d'espoir et de joie pour tous ceux qui subissent au quotidien des formes de discrimination quelle qu'elles soient.
    dominique P.
    dominique P.

    844 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 février 2017
    C'est un film très bien réalisé et interprété qui relate des faits véridiques.
    Cette histoire est poignante et émouvante.
    Les acteurs sont d'une grande justesse.
    Le film fait preuve d'une très grande sobriété.
    Flaw 70
    Flaw 70

    262 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2017
    En seulement 4 films, Jeff Nichols s'est imposé comme un petit prodige, certains le qualifiant même comme le vrai héritier de Spielberg. Et il faut reconnaître qu'il y a quelque chose de commun dans leurs deux cinémas même si Nichols à réussi à s'émanciper de ses influences pour créer un style qui lui est propre. Après son exploration fascinante de la SF avec le controversé mais grandiose Midnight Special, il revient en à peine un an sur nos écran, ayant tourné Loving quasiment en même temps que son précédent film. Avec son 5ème long métrage, il signe pour la première fois une oeuvre qui ne provient pas d'une idée originale, étant une histoire vraie, celle du couple formé par Richard et Mildred Loving qui fut poursuivi par l'Etat d Virginie pour être allé à l'encontre d'une loi qui interdit le mariage interraciale.

    Jeff Nichols s'attaque donc au biopic mais parvient à le faire de façon très personnelle, car même si le récit s'encre dans des faits réels il reste totalement imprégné de la patte de son auteur. Toutes ses thématiques y sont, que ce soit l'oppression sociale et culturelle ici représenté par le racisme ouvertement affiché de l'époque, la paranoïa à travers l'inquiétude constante de Richard Loving et ce regard si particulier sur la paternité, ici légèrement en retrait mais bien présent. De plus, Richard Loving est un héros dans la pure tradition de ce que nous a offert le cinéaste, à savoir bourru, direct et mue par une sensibilité introvertie. On est pleinement dans le cinéma de Nichols qui voit ici l'occasion de faire exploser la charge amoureuse souvent présente mais étouffé de ses précédents films, jamais il n'avait étudié aussi frontalement le couple. Il le fait ici avec une sobriété touchante, refusant de tomber dans un pathos larmoyant préférant l'économie émotionnelle. Un regard et quelques mots suffisent à se montrer bouleversants.

    Sa narration se révèle d'une fluidité incroyable, retraçant un combat de 10 ans avec aisance évitant un rythme trop mécanique souvent de mise dans les biopics. Il évite tout académisme et impressionne dans sa façon d'amener les ellipses dans son récit sans provoquer une coupure dans son histoire. Histoire qu'il gère de manière intimiste, comme Richard, Nichols s'intéresse peu aux retombées politiques qu'a entraînée cette histoire, ce qui a son attention ici c'est comme cela à pu affecter le couple. Même si il est obligé de passer par la case juridique, et qu'il le fait avec beaucoup de respect, il l'étoffe pour mieux que l'on se recentre sur le parcours de la famille. Nichols semble fasciné par la noblesse de l'ignorance de Richard, homme dénué de tout racisme qui ne sait pas ce que cela implique d'être noir à cette époque. Le racisme étant quelque chose qu'il a du mal à concevoir car totalement irréaliste pour lui, et il découvre avec amertume un monde qui est loin d'être tolérant à l'égard de tous. C'est d'une certaine manière ce que Mildred aime chez lui, tout comme c'est une chose qui l'oppresse. Richard étant un homme qui n'agit pas, refuse de faire des vagues et préfère s'enterrer la tête dans le sable. Mildred, bien plus consciente de ce que sa couleur de peau signifie pour l'époque, et celle qui prend part aux événements et met en marche l'Histoire. Et c'est dans ce fonctionnement que le couple se révèle incroyablement émouvant, dans cette manière que chacun ont de se protéger et de se faire confiance de manière presque religieuse. La foi trouvant toujours une incarnation différente dans l'oeuvre de Nichols, et ici elle prend la forme d'un foi indéfectible entre deux êtres qui s'aiment profondément.

    Incarné avec justesse deux acteurs qui partagent une alchimie évident, le film doit beaucoup à son couple principal. Joel Edgerton offre une performance tout en retenue et se révèle comme dans Midnight Special en acteur sensible absolument déchirant. Nichols est probablement celui qui a réussi à tirer le plus de cet acteur, et Edgerton tient probablement ici son meilleur rôle grâce à la subtilité de son jeu et la force de ses regards. Quand à Ruth Negga, elle offre une prestation plus éclairée, son personnage laissant plus souvent entrevoir ses sentiments. L'actrice brille par la conviction qu'elle insuffle à son personnage même si elle se voit beaucoup plus limité par l'écriture. Son personnage étant plus classique dans son traitement et donc moins surprenant dans les émotions qu'elle traverse mais ça n'enlève rien à l'excellence de son jeu. Les acteurs secondaires sont très impliqués mais on restera marqué par le partenaire fétiche du cinéaste, Michael Shannon qui signe sa 5ème collaboration avec ce dernier. Même si il n'a que quelques minutes de présence à l'écran, il absorbe toute l'attention dans ce qui est le meilleur passage du film, et il est loin d'y être pour rien. Montrant encore une fois une nouvelle facette de son jeu, il se montre tantôt léger tantôt concerné apportant un vent de fraîcheur bienvenu. L'association entre Shannon et Nichols fait encore une fois des miracles.

    La réalisation est impeccable, que ce soit par la photographie feutrée de Adam Stone ou les compositions inspirées de David Wingo, fidèles collaborateurs de Nichols qui enrobe superbement son style. La mise en scène de Jeff Nichols se marie parfaitement bien avec le récit, le cinéaste refusant d'en faire trop et épate par sa sobriété. C'est peut être d'ailleurs sa mise en scène la plus minimaliste en terme d'audace mais elle reste bourrée d'idées absolument géniales qui viennent apporter quelques fulgurances ici et là. Que ce soit dans sa manière de filmer le danger et l'urgence où dans ses habiles confrontations entre la vie en ville et celle à la campagne, il déploie un langage cinématographique impressionnant arrivant à donner corps à ses idées sans trop y insister. Donc même si elle n'a pas la force évocatrice de ses premiers films, elle reste admirablement pensée et travaillée pour sortir du tout venant de la production cinématographique indépendant US et offrir de très beaux moments de cinéma.

    Loving est donc ce que Jeff Nichols à réalisé de plus accessible tout en parvenant à y insuffler la force de son cinéma. Même si in fine, c'est une oeuvre qui marquera moins les esprits que ses précédentes et qu'en cela elle peut décevoir les fans du bonhomme, on reste devant un très bon moment de cinéma. Sensible sans jamais tomber dans le pathos, le film impressionne par sa sobriété et sa justesse soutenu par un casting exemplaire et un langage cinématographique unique. Nichols digère ses influences et prouve avec ce 5ème film qu'il à développé un style qui lui est propre, confirmant son statut de jeune prodige. A l'aise avec différents genres, il s'attaque avec brio au biopic, refusant de tomber dans les codes du genre et fait de Loving une oeuvre qui mérite donc d'être vu.
    Requiemovies
    Requiemovies

    210 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2017
    (...) Sous les notes biographiques de cette histoire vraie qui a changé la constitution américaine, Jeff Nichols ne s’étend pas sur la finalité de son récit mais plutôt sur les actes propre à son déroulement. Le regard est alors porté uniquement sur la relation de ce couple, où lui est blanc et elle noire dans une Amérique ségrégationniste, et les frontières qu’ils ont du franchir pour simplement vivre libre. Le point le plus intéressant, comme souvent chez le réalisateur, c’est l’intelligence et l’originalité de traitement de ses personnages, aucun d’eux ne sera dans l’excès, de joie, de peur, de déception, sans non plus être apathique, traitement qui donne au final un regard et une projection parfaitement humaine au récit, à hauteur d’hommes. Pas d’envolées convenus, de réactions stéréotypées aux contournements sociales, que devront affronter les deux protagonistes ; uniquement une simplicité de comportements et une justesse étonnante de traitements réactionnels. Place à un classicisme éclatant là où les enjeux importent peu et laissent place à la simplicité et au réalisme des sentiments déployés.
    Là où certains auraient clairement appuyés sur l’intolérance des faits de manière trop prononcée, Jeff Nichols tente de projeter tout cela à travers l’amour et le regard de ses deux comédiens. Personnages aimés et aimants, incroyablement interprétés par Joel Edgerton, force tendre dans un corps rude et froid, et surtout Ruth Negga, faisant figure de vraie révélation du film tant elle dégage une justesse splendide selon l’intensité des moments filmés. A travers ce couple mixte, où chaque séquence semble nécessaire au récit, le réalisateur délivre plus qu’un combat contre le racisme et la tolérance (même si évident et nécessaire), puisqu’il invoque simplement et en toute pudeur le droit de s’aimer librement. Et si on ne retrouve pas l’élégance présente dans tous ses précédents films c’est justement pour laisser plus de place à son histoire, profondément humaine, qui ne demandait pas un traitement plus tape à l’œil. Mesure qui annonce une nouvelle fois la facilité de Jeff Nichols à s’adapter à son sujet et réaliser un film d’une intelligence et d’une sensibilité encore surprenante. Sous ce classicisme Jeff Nichols imprègne encore un peu plus le 7ème art de son talent, celui de déjouer tous les « plans » attendus à chaque genre qu’il met en scène. Au-delà de la démonstration d’un combat pour les inégalités sociales, « Loving » s’offre au spectateur avec autant de discrétion, de sincérité et de douceur que l’amour qui unie ces deux personnages principaux.
    herve c
    herve c

    13 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 janvier 2017
    L'amour peut affronter toutes les difficultés et vaincre !!!
    Film sûrement en course pour les Oscars 🏆🏆🏆🏆🏆🏆🏆
    Très bon film avec de très bons acteurs
    Film à aller voir dès le 15 Février.
    Depuis cette date, la seule condition pour se marier est de S'AIMER.
    Très belle histoire d'amour et très beau combat.
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    416 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 février 2017
    La violence physique est totalement absente à l’image. Tout se passe dans la tête des personnages, dans les regards qui veulent en dire long, dans les non-dits. C’est un mal interne, dangereux et vicieux. Nichols réalise un long-métrage loin des clichés et des tares typiques d’un cinéma qui s’inspire de faits réels bouleversants, mais qui les traite en cherchant le sensationnalisme. Ainsi, on découvre un drame intime abordé de la plus douce et intelligente des manières.
    Georges P.
    Georges P.

    74 abonnés 842 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2017
    Un film delicat- tout en finesse et en pudeur. Une très belle réalisation de Jeff Nichols qui nous habitue aux portraits et aux histoires décalés. Une vraie réussite pour ce sujet grave.
    Fanadri123
    Fanadri123

    28 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 février 2017
    Dans l’Amérique ségrégationniste de 1958, Mildred et Richard Loving décident de se marier. Sauf qu’il est blanc et qu’elle noire. L’Etat de Virginie interdisant les mariages interraciaux, le couple va alors porter leur affaire devant les tribunaux.

    Le réalisateur Jeff Nichols s’empare de cette histoire pour réaliser son cinquième film. Le cinéaste continue son ascension après les très bons Shotgun Stories et Mud ainsi que les plutôt réussis Take Shalter et Midnight Special. Loving sera d’ailleurs présenté en compétition à Cannes en 2016. Il repartira bredouille.

    Joel Edgerton incarne Richard Loving et retrouve le réalisateur pour une deuxième collaboration après Midnight Special. Son interprétation est brillante et parvient parfaitement à manifester ses émotions de par son attitude, sa posture et son regard. Probablement son meilleur rôle.

    L’actrice Ruth Negga campe la jeune Mildred Loving et forme avec Edgerton un couple d’une rare sensibilité, Nichols magnifie leur alchimie évidente avec une excellente maîtrise de la mise en scène. Rien n’est superflu, tout est dans l’économie émotionnelle et c’est ça qui rend le film juste et touchant.

    Michael Shannon, présent dans tous les films de Nichols, débarque au milieu de l’histoire pour un rôle qui a son importance dans le suivi de l’affaire.

    Tourné en Virginie, sur les lieux mêmes de l’histoire, Jeff Nichols est en pleine maturité artistique, il réalise un drame subtil, sobre, où il exploite une fois de plus son thème de prédilection ; une famille à la recherche d’un endroit sûr.

    Contrairement à ses quatre films précédents, l’histoire est ici basée sur des faits réels. Cela n’empêche pas Nichols de livrer un film personnel, à la tension constante et rempli d’humanité. Loving s’inscrit sans problème dans la continuité de son œuvre et prouve qu’il est l’un des meilleurs réalisateurs de notre époque. David Wingo, autre fidèle, compose la bande originale et cette dernière accompagne joliment le film.
    Jean-Claude L
    Jean-Claude L

    47 abonnés 289 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2017
    Un très beau film basé sur un fait réel pour une très belle histoire d'amour entre un homme blanc et une femme de couleur en 1958 dans un état des états unis qui est contre et ils vont devoir faire face et quitter leur état pour vivre ensemble et faire des enfants métis et ils vont devoir s'armer de courage jusqu'à la cour suprême pour vivre au grand jour leur histoire sans être importuné et reconnu bravo belle réalisation.
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2017
    Après avoir brillamment fait ses premiers pas dans la science-fiction avec Midnight Special, le jeune et talentueux Jeff Nichols adapte ici une histoire vraie relatant un couple inter-racial dans une Amérique ségrégationniste qui va faire évoluer les lois de ce pays.

    Comme dans l'ensemble de son cinéma depuis Shotgun Stories, l'oeuvre de Jeff Nichols se caractérise notamment par sa sobriété et un véritable savoir-faire, alors que le projet d'origine pouvait susciter quelques craintes. Ici, et malgré le label "Based on a True Story", on est loin du film démonstratif et larmoyant auquel Hollywood semble maintenant nous habituer, Jeff Nichols montre une véritable intelligence dans la façon de mener son récit et d'étudier le couple principal ainsi que les problèmes racistes au pays de l'Oncle Sam.

    Petite histoire dans la grande, celle d'un couple qui fera basculer les lois américaines, Loving reste tout le long braqué sur les deux protagonistes, mettant en avant leurs problèmes à eux face à cette loi et la façon dont ils vont tenter de vivre et fonder une famille malgré elle. Nichols fait ressortir tout l'intérêt et surtout l'émotion des enjeux et protagonistes, n'essaie pas d'en faire des martyres (il n'y a aucune séquence choc) mais retranscrit leurs envies de vivre une vie normale et juste, sans quelconques actes héroïques se cachant derrière.

    En mettant en avant leurs histoires, le metteur en scène de Mud s'intéresse tout simplement aux gens du peuples, aux vrais américains qui écrivent l'histoire. Le contexte de l'oeuvre est aussi particulièrement intéressant, et Nichols le sublime parfaitement, nous y immergeant et notamment dans la campagne d'alors. Malgré un label "histoire vraie" légèrement pesant à certains moments, il mène avec brio son récit, sachant nous faire sentir aux côtés des protagonistes et amène les péripéties avec subtilité.

    Derrière la caméra il se montre, là aussi, assez sobre, n'étant jamais dans l'excès et sachant bien cerner les sensations des personnages à travers une expression ou un regard. La photographie est assez jolie tout comme de nombreux cadres alors qu'il ne manque pas de mettre en avant de beaux paysages américains. Les comédiens sont tous remarquables, sachant jouer avec justesse et bien faire ressortir les émotions de leurs personnages, ainsi que la difficulté de leurs situations, que ce soit Joel Edgerton ou Ruth Negga.

    Cinquième film et autant de réussite pour Jeff Nichols qui signe avec Loving une oeuvre sensible et intelligemment traitée, abordant à travers un couple le ségrégationnisme, et ce sans tomber dans le sensationnaliste ou la mièvrerie.
    Daniel C.
    Daniel C.

    150 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2017
    "Loving" fait partie de ces films pédagogiques nécessaires en ces temps de trumpitude ! Si l'on ne veut pas que le monde s'égare, il faut se souvenir de ces aberrations juridiques, où la loi a pu, dans certains états américains, décréter d'horribles argumentaires racistes et délirants. Le mérite du film de Jeff Nichols, c'est de ne pas verser dans le spectaculaire du procès, de faire un film médiatique. L'atmosphère se veut intimiste. On suit ce couple formé d'un blanc taiseux simplement amoureux d'une jolie fille noire. Pour les deux tourtereaux, leur amour ne fait aucun doute et la couleur de leur peau n'entre pas en ligne de compte. Que le patronyme de ces deux-là soit Loving est pour le moins savoureux ! Je n'ai pas une bonne connaissance de la géographie des Etats-Unis, de fait, en regardant où se situait la Virginie, j'ai été très surpris de constater sa proximité avec Washington et New York. Curieusement, là encore, Dieu est invoqué pour légitimer l'impossibilité du mélange racial. C'est tout de même étrange que la croyance religieuse puisse à ce point et de tout temps cautionner de telles inepties et quantité d'autres... Tant mieux que les spectateurs se déplacent nombreux pour voir ce film, qui démonte toute propension communautariste. Point d'entre-soi, point de reconnaissance identitaire. Si l'amour est là, le reste devient accessoire. En tout cas, il aura fallu un combat juridique et judiciaire pour que la rencontre entre une noire et un blanc cesse d'être hors-la-loi !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 février 2017
    belle histoire vraie donc d'autant plus emouvante.Le duo d'acteurs est remarquable neanmoins jai trouve Que ca manquait de rythme
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    62 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2017
    Toujours enclin à faire surgir l'extraordinaire d'un écrin délicieusement épuré, des cauchemars psychotiques de Take Shelter à l'introspection multi-dimensionnelle de Midnight Special en passant par le McConaughey spectral de Mud, Jeff Nichols narre avec son dernier cru Loving l'union interdite d'un homme blanc et d'une femme noire dans l'Amérique ségrégationniste des années 50. Retour en demi-teinte de prime abord pour le réalisateur qui entreprend cette romance avec l'once d'un certain académisme, ce qui pourra faire essuyer un ennui poli à quelques spectateurs. Mais ce serait bouder sa véritable invocation, la grâce essentielle de son classicisme, où dans l'ombre de l'Histoire, de la violence humaine, sont illuminées les racines universelles du cœur. Negga et Edgerton y sont d'une touchante simplicité, couple phare de ce fait historique dans l'évolution des droits civiques américains, Nichols préférant assumer la douceur de sa mise en scène pour mieux mettre en avant leur délicate complicité. Auréolé du charme aussi cinématographique que discret des 50's, Loving n'est pas dans la facilité "oscarisable" de séduire chaque spectateur, juste ceux sensibles à la sobriété et à l'universalité d'un amour qui brise les barrières.
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