Le film est présenté à Un Certain regard au Festival de Cannes 2015.
Comme Ephraim, le personnage principal de cette histoire, le metteur en scène Yared Zeleke a été élevé en Ethiopie par des femmes ayant de fortes personnalités. Comme lui, il préférait rester dans la cuisine, pour préparer les repas avec sa grand-mère, plutôt que d'aller jouer au football avec les jeunes de son âge. Lorsqu'il avait 10 ans, le chaos dans lequel le pays s'enfonçait l'a séparé de sa famille et de sa terre natale.
Selon Yared Zeleke : "Lamb est à l'image de mon propre parcours, profondément personnel et inévitablement politique. Il s'agit d'un roman d'apprentissage, semi-autobiographique, imprégné par le chagrin, le courage et l'humour qui caractérisent la vie dans mon pays."
Comme l'explique le metteur en scène, Lamb navigue entre le conte et une intrigue réaliste : "Lamb pourrait être un conte : un garçon de 9 ans lutte pour rentrer chez lui en compagnie de sa seule amie, une jeune brebis, il affronte son oncle qui veut le faire travailler avec lui, dans un décor de montagnes étranges et de forêts interdites. Mais l'histoire est profondément réaliste et se déroule dans la rudesse des fermiers éthiopiens. Et si le récit est filmé du point de vue de l'enfant, les thèmes du film sont complexes et nuancés, sans angélisme. Ephraïm a perdu sa mère, il est séparé de son père et de sa région natale. Sa brebis symbolise cette mère disparue et l'exode."