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Neighbors, friends and Movies
1 abonné
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4,0
Publiée le 15 mars 2022
Ce film semble particulierement a propos dans le cadre de la guerre lancee par la Russie sur l'Ukraine, car il montre bien combien une partie du peuple russe vit dans des conditions tres rurales et choisit de ne pas se "laisser gober" par la societe moderne. Cela explique peut-etre pourquoi V. Putin parvient a etre re-elu dans des circonstances qui nous semblent impensable. Si le film n'a rien a voir avec ces evennements politiques (les precedent de 8 ans), il montre parfaitement bien comment une partie de la population russe vit encore dans un contexte rural tres isole du modernisme, avec tout les cotes rudes mais aussi la paisibilite que comporte un tel style de vie. De loin, ce film revet au moins a 50%les caracteristiques d'un documentaire avec quelques intrigues rajoutees (peut etre afin d'echapper, justement, a cette categorization et de toucher un autre public?). Il rappelle en tout cas bien la folie de notre monde moderne, l'alienation que nous en subissons par rapport a la Nature, et conclut qu'au fond on ne serait pas plus mal avec infiniment moins de materialisme et de bruit malgre less rigueurs et maladies d'une vie que nous considerons trop facilement comme "arrieree".
le cadre, le lac est d'une très grande beauté et offre à cette poignée d'habitants du bord du lac un écrin de verdure charmant et paisible. Mais la vie n'est pas paisible, elle est triste. Le rythme, c'est le courier qui arrive en petit bateau avec un facteur gentil, un peu cucu. Mais quelle est cette sourde peur? Les russes ont peur. Konchaloski filme le plus souvent en plans fixes, aux cadrages soignés, étudiés, la caméra est peu mobile, reflet de cette vie sans évènements. Une très grande beauté…
j'ai eu un peu l'opportunité de m' imerger dans la vie russe en séjournant pendant plusieurs jours dans une banlieue de moscou sans attraction touristique mais bon l'expérience reste un peu superficielle et c' est très différent de la vie dans un village russe . Autant cela ne m'intéresse pas trop de voir du cinéma vérité se déroulant en France, autant j'ai été intéressé de voir une tranche de vie dans un village russe ( comme si on y était)car ni un documentaire ni un séjour touristique ne permettent de donner de manière aussi forte une impression d'immersion dans un pays qu'on ne connait pas. Les acteurs qui semblent il jouent leur propre rôle sont plus vrais que nature et on a du mal à imager que l'acteur qui joue l'alcoolique ne le soit pas lui même le film évite aussi le côté reconstitution en ne montrant pas des personnages types censé représenter différents profils de russes mais des véritables individualités ayant leur propre histoire même s'ils s'inscrivent dans un contexte social russe ( la déliquessence du service public, la propagation de l'alcoolisme, la désertification du milieu rural ,la perte de solidarité...) la fiction s'entremêlant assez habilement avec le documentaire pour n'en faire qu'un. Après, ce qui fait la qualité du film en constitue aussi un peu la limite. Le film ne se détache pas de la réalité prosaique qu'il montre et a un côté terre à terre le rendant intéressant ,voir très intéressant selon que l'on s'intéresse ou non à la vie russe sans être toutefois majeur ni très original.
Durant les premières minutes du film, on a l'impression que l'on ve beaucoup s'ennuyer, à condition de continuer à regarder le film, ce qui, alors, n'a rien d'évident; Et puis, petit à petit, on est happé : par les gens, par la beauté des images, par l'histoire. Et, finalement, si il y a une chose qu'on ne regrette pas, c'est d'être resté jusqu'au bout !
Quelle poésie dans ce beau portrait d’homme qui unit par sa présence les habitants du village. Le tonton, le frère ou l’amant. Il joue tous les rôles au sein de la communauté. Il y a du Tarkovsky sublime dans la contemplation, la réflexion sur sa vie. Les paysages majestueux où le regard se perd dans la mélancolie. La richesse du partage dans les méandres du ruisseau avec l’enfant à la recherche de la sorcière. C’est superbe.
Même si la déception finit par l'emporter, le récit ne réussissant jamais à décoller réellement, on ne peut qu'être sensible à certains moments de pure magie lorsque le facteur croise l'ivrogne du village, des voisines qui veulent revoir "Un homme et une femme" ou un enfant à qui il veut apprendre à pêcher. Quant à la splendeur des décors naturels, qui sont un personnage important du film, elle est magnifiée par un cadre toujours parfaitement défini par le cinéaste.
Lancinant mais non-dénué de ponctuelles originalités, “ Les Nuits Blanches du Facteur“ doit être vu comme une chronique de la vie quotidienne, ses routines et ses rythmes, d’un petit village isolé au fin fond d’une Russie rurale, dans le monde moderne d’aujourd’hui qu’il perçoit à peine. Le facteur déambule dans les allées et les méandres du lac très photogénique, entre le village où il apporte des nouvelles, rend des services et crée du lien social, avec sa sensibilité et ses hallucinations. Le film prend son temps (mieux vaut ne pas être trop fatigué), ne révolutionnera pas l’industrie du cinéma (étonnantes critiques presse dithyrambiques sur la poésie de l’oeuvre), mais reste une étonnante incursion dans une Russie méconnue, qui joue parfois de clichés, mais doté d’une réelle sensibilité et de réalisme pur (à l’image de ses comédiens non-professionnels). La gentille tournée du « facteur » mérite qu’on la suive.
Un film docu sur la vie d’un village rural paumé au Nord de la Russie. Intéressant par moment pour sa partie visuelle, mais si chiant ! A voir bien éveillé...
Je n'ai pas vu le debut (10-20 min peut etre).... Il passait a la télé pendant que je zappais de nombreux navets televisuels. Je me suis arreter dessus et j'ai été absorbé... Les immages splendides, ce réalisme brut presque abrupte qui nous fait chuter dans un monde dont on ignore la toute puissance. Cet héroisme invisible, cette force de caractère, ces personnages emplies de vraies faiblesses comme tout homme se doit d'en avoir(pas de ces fausses fiblesses de héro, ak il est trop brave c'est pour ca qu'il est mort ce *** de héro, plutot il est alcoolique roublard idiot ) . C'est une réaction à chaud et malgrès ma notable expérience cinématographique, ce film est suffisament spécial pour avir plusieurs interprétations. Je ne le recommanderai pas a n'importe qui. Pourtant a mon classement il serait au moins a 16/20 et je le reverrai. La fusée je pourrai parler pendant 1 h d'une cène de 8 sec ^^
C’est bien évidemment l’aspect documentaire qui séduit de prime abord dans ce nouveau long de Konchalovski qui revient ici à ses premières amours, à savoir le simili documentaire servant de base à la création d’une œuvre fictionnelle et poétique (on pense au Premier maître datant de 1965). La découverte de la vie quotidienne de ces Russes laisse pantois et nous explique en partie la forte mortalité de cette nation ruinée par la Vodka. Mais ce qui finit par faire des Nuits blanches une œuvre vraiment superbe, ce sont les échappées rêvées sur la musique d’Artemyev, avec la présence de ce chat mutique. On se retrouve alors en plein film de Tarkovski et cela nous pousse donc à déclarer que ce dernier long-métrage est une œuvre importante qui confirme une fois de plus l’importance d’un cinéaste décidément immense.
Lion d’argent 2014 à Venise, ce film d’ Andrei Konchalovsky possède encore tout l’attrait d’une palette qu’il sait si bien mettre en mouvement dans le cadre parfait de paysages sublimes mais comme abandonnés par les gens qui ne font que s’y faufiler. C’est un peu le cas de ces maisons de bois où vivent des personnages attachants, et pourtant si quelconques dans leurs petites habitudes et leur quotidien tout aussi étriqué. Le déclin d’une société nous dit le réalisateur qui entend déjà les échos d’un avenir plus prometteur. C’est tout ce que l’on peut souhaiter à cette petite communauté animée par les allées et venues du facteur qui effectue sa tournée en bateau. Mais l’homme est plus qu’un porteur de plis, c’est aussi celui qui amène le peu d’espoir qui reste autour de ce grand lac sauvage et magnifique. Les contrastes et les paradoxes forgent le discours d’un cinéaste toujours aussi près de son cadre et des sentiments humains. Un grand réalisateur. Avis bonus Un court entretien avec le réalisateur ... Pour en savoir plus
Voir un film de Konchalovsky en 2015, c’est assurément réveiller la flamme nostalgique de débuts cinéphiliques pour les uns ou pour les autres; se remémorer le film qui l’a fait connaître au grand public: » Maria’s lovers » avec la magnifique Nastasja Kinski. Ou pour les cinéphiles pointus de l’époque; « Sibériade » ou encore « le premier maître » et ce sans parler de son frère -plus brillant- Nikita Mikhalkov.
Au fin fond de la Russie, au bord d’un lac immense, un petit village, à peine! un hameau, quelques habitants, et parmi eux: Lyokha, facteur de son état -à pied et en bateau- qui rapporte les journaux, les maigres retraites ou pensions, ou encore des miches de pain.
Dès lors nous sommes pris dans les filets (attention la pêche est très réglementée!) du rythme de ce film, à la contagion du calme de ce lac, des verdures qui l’entourent et des petits rituels quotidiens des habitants, et donc de Lyokha, où la télévision est allumée en permanence masquant mal la trop grande solitude des uns.
Un film comme on n’en fait plus sur un village où l’on ne vit plus ainsi, au désespoir de l’écho d’un monde, fait de bruit et de fureur, qui ne parvient pas jusqu’à eux. Un film fait de temps, de petits riens, la pêche dans le lac, un enfant sur le bateau du facteur, ou une porte entrouverte sur un érotisme confus…
Une belle photo ainsi qu’une musique, douce, nous accompagne tout du long. Et l’on ressort de la salle avec un petit sourire.
Un film à mi-chemin entre la fiction et le documentaire. Les paysages sont superbement filmés avec des cadrages et une lumière parfaite. La musique de Verdi colle parfaitement au rythme contemplatif. Seulement voilà, cela ne suffit pas à faire un film. On sent le poids du manque de scénario. Il n'y a pas d'intrigues, on se contente de grappiller des moments de vie dans un village où tout le monde a l'air de s'ennuyer.
Le principal reproche que je peux faire à ce film est que je ne le reverrais probablement pas rapidement. Une vision me suffit pour le moment.
C'est très beau, entre autre ce virage de la courbe de rivière qui est l'occasion d'un superbe traveling de rivage. La région est belle, l'eau apaisante, et l'on sent à travers cette eau sans courant visible que les habitants sur ses berges sont eux aussi dans cette morne immobilité sans avenir ni espoir. et pourtant le film n'est pas désespéré puisqu'il parle d'amitié, de solidarité, de ces vies qui se démènent contre leurs difficultés.