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    Les Nuits blanches du facteur
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    alain-92
    alain-92

    326 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 septembre 2015
    Un nouveau regard d' Andreï Konchalovski sur des contrées reculées de l'actuelle Russie. Loin de toute notre modernité. Il déclare : "Je vais montrer mon film aux "acteurs" du village. Je ne pense pas que cela va les intéresser. Mais le public occidental va y trouver un certain intérêt. Ils sont peu familiarisés avec la vie russe. Ils auront du mal à croire qu'il y a des endroits où les gens vivent comme ça."

    Le film peut paraître long, certaines scènes répétitives. Il est toutefois difficile de rester insensible devant la beauté envahissante de cette nature qui semble ici comme un rempart majeur à toute modernité excessive.

    La direction de ces acteurs qui jouent leur propre rôle dans le film est minutieuse. Le facteur, principal protagoniste, est à la fois messager, confident et parfois ami. Un homme au passé incertain, hanté par la vision d'un magnifique chat gris. Le scénario, écrit au moment du montage, oscille entre rêve, fiction et pur documentaire.

    La vodka et ses ravages, la corruption, de vieilles légendes avec une rivière hantée par Kikimora, une sorcière qui enlève les enfants, s'opposent à la modernité de la ville la plus proche. Son centre commercial, des cocktails pendant "l'happy hour", des trains qui font trembler les lustres des plus proches habitations, un camp militaire doté des dernières inventions technologiques, sont comme autant de reflets de la Russie actuelle sur laquelle le réalisateur pose une caméra bienveillante. Y compris dans sa dernière image.

    La pauvreté d'un côté, les effets bruyants du capitalisme de l'autre. Entre conte et réalité, le film triomphe par sa seule photographie, et la beauté de ces paysages qui s'imposent face à une certaine fatalité qui pèse sur ses habitants.

    Le mot de fin au réalisateur : "La Russie n'est ni pauvre, ni arriérée. C'est un pays médiéval. Encore aujourd'hui. Et c'est tant mieux. Ses traditions, ses conceptions du monde, une voie de développement particulière, c'est cela sa richesse. Nous sommes un peu sauvages, un peu tumultueux, un peu dingues même. Et alors ?"
    Dusan D
    Dusan D

    10 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 septembre 2015
    Très bon film qui permet une immersion au sein de la grande Sibérie
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 10 août 2015
    En fait il s'agit davantage d'un documentaire sur un village isolé en cours de désertification que d'une fiction à proprement parler. La plupart des acteurs, non professionnels, jouent leurs propres rôles et le scénario fut improvisé. Il n'en reste pas moins intéressant d'un point de vue sociologique de pouvoir appréhender le mode de vie des habitants de ce genre de contrée isolée.
    Le personnage du facteur, bien que maladroit avec les femmes, est attachant : il est honnête, a de l'empathie envers les autres et un réel attachement pour sa communauté et son village. D 'ailleurs le synopsis n'est pas très réaliste en présentant le thème du départ du facteur comme étant central à l'histoire.
    Fabien N.
    Fabien N.

    7 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2015
    Après Leviathan et dans un genre fort différent, encore une très belle surprise venue de Russie. Mélancolique, contemplatif, nostalgique... mais on ne s'ennuie pas une seconde à voir cette brillante chronique d'une superbe région rurale confrontée au déclin, fiction au ton documentaire. Les personnages (de vrais habitants dans leur vrais rôles!) sont justes et touchants, les situations ni misérabilistes ni enjolivées. Le film évoque avec beaucoup d'habileté la Russie actuelle, montrant l'étonnante juxtaposition d'une modernité tapageuse et d'un monde rural fragilisé, les injustices toujours présentes. Une pincée d'humour, un soupçon de fantastique, et ce qu'il faut d'âpreté... magistral, décidément!
    Fritz L
    Fritz L

    190 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 juillet 2015
    Révélé à Cannes en 1979 avec « Sibériade », Andrei Kontchalovski se démarque pendant toute sa carrière, comme un cinéaste scrupuleux et loyal. De son parcours atypique, il a fui l’URSS avec son frère Nikita Mikhalkov (« Les yeux noirs », « Urga », « Soleil trompeur ») pour s’installer au States au début des années 80. Mais que ce soit avec « Le bayou », « Runaway train » où encore « Tango and Cash », il n’a jamais renié cette griffe qui lui est propre, marquant du sceau russe son cinéma. Cadre inventif, montage précis, direction d’acteurs rigoureuse faisant place belle aux anti-héros, sens très développé d’un réalisme social, cet ancien collaborateur d’Andrei Tarkovski (pour lequel il a écrit quelques scénarii) s’impose comme un très grand cinéaste, trop méconnu pourtant.

    Si « Les nuits blanches du facteur » peut apparaître comme intimiste aux yeux du grand public, il suffit de regarder les spectateurs et leur sourire béat à la fin de la projection pour se convaincre, pour ma part ce n’était pas nécessaire, que Kontchalovski a réalisé là un très beau film. Le sujet est particulièrement troublant, avec cette autre vision de la Russie, plus archaïque, que l’on croyait éteinte. Ce facteur est le seul lien physique avec la vie pour ces habitants presque au bout du bout du monde, il l’est tout autant au niveau spirituel, faisant un pont entre un passé disparu (grandiloquence soviétique) et un présent un peu effrayant (société de consommation). Kontchalovski, redonne vie à ces femmes et ces hommes, réinterprétant leur quotidien d’une manière si proche de la réalité, mais surtout en les sortant d’une amnésie collective, eux les derniers survivants d’un monde qui n’est plus. Le film se veut ici une belle preuve d’amour pour une patrie plurielle mais qui de tous temps a fait bloc. Ce n’est pas une considération politique, Kontchalovski s’en est toujours bien gardé dans ses films, juste un hommage aux humbles, au peuple russe.

    Magnifiquement mis en images, ces scènes de la vie quotidienne, redondantes et presque insignifiantes nous apparaissent magnifiées et délivrent un vrai message d’humanité. De manière générale, ces habitants en marge des sociétés, comme c’était déjà le cas dans « La Leon » de Santiago Otheguy, ou récemment dans le documentaire « Les trois sœurs de Yunnan » de Wang Bing, connaissent la valeur des choses, des sentiments. L’épure de leur existence révèle une grandeur d’âme enviable, où, comme le pensait Camus, « le sens de la vie est la plus pressante des questions ».
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 25 juillet 2015
    Une tournée de facteur autour du lac Kenozero, au nord-ouest de la Russie, n’est pas une sinécure. La neige s’invite la moitié de l’année et les difficultés tout le temps. Pour des villageois coupés du monde, le facteur reste l’unique lien avec la civilisation. Car tous ces solitaires sont amochés par les vacheries conjuguées de la vie et de la vodka. Alors quand il livre en bateau le courrier, mais aussi le pain et les pensions, « l’homme de lettres » est d’abord homme de réconfort et de survie.
    Dans ces conditions, on peut comprendre que le brave Lyokha ait quelques angoisses. Notamment la nuit lors de curieuses apparitions d’un chat gris. Ou quand il se fait voler le moteur de son bateau. A mi-chemin entre réalisme social et fable onirique, le « docu-fiction » d’Andrei Kontchalovski est une chronique d’une société en perdition autant qu’une plongée dans les tréfonds de l’âme russe. Avec des acteurs non-professionnels qui jouent, forcément bien, leur propre rôle, y compris le facteur.
    La qualité plastique du film est indéniable. Et un petit charme mélancolique opère en dépit de l’obscurantisme ambiant. Il n’empêche, quand le réalisateur avoue : « nous n’avions pas de scénario, nous l’avons écrit au moment du montage », ça se sent un peu trop. Et c’est bien dommage ! Car ce film venu du froid laisse parfois engourdi, tant la vie y est minuscule. Sans autre incertitude que les grains qui coulent dans le sablier du temps.
    Yves G.
    Yves G.

    1 518 abonnés 3 534 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 janvier 2017
    Au nord de la Russie.
    Tout au nord.
    Près du cercle polaire et de ses nuits blanches.
    Le lieu, les images à couper le souffle, les thèmes (le capitalisme triomphant, la corruption, l'alcoolisme) : tout rappelle "Leviathan", l'extraordinaire film d'Andrei Zviaguintsev, un de mes coups de cœur de l'an passé.
    Pourtant, ces nuits blanches n'en constituent qu'un fade succédané. La complaisance de Kontchalovski à l'égard du régime de Poutine n'a d'égal que la virulence des critiques de Zviaguintsev. Le second décrivait une Russie en pleine déréliction dostoievskienne ; le premier louche plutôt vers Tchekhov ou Gogol : une peinture teintée d'ironie bienveillante d'une société en mal de repères. Konchalovski pourrait avoir de moins solides références. Il pourrait aussi avoir plus d'ambition ...
    poet75
    poet75

    278 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juillet 2015
    Voulez-vous voir un film dépaysant autant que somptueux? Ce long-métrage d'Andréi Konchalovsky, à mi chemin entre fiction et documentaire, devrait parfaitement convenir.
    Pas d'acteurs dans cette oeuvre, mais les habitants d'un coin perdu du nord de la Russie, au bord du lac Kenozero, filmés au naturel. A commencer par Liocha, le facteur, obligé de traverser le lac immense pour porter aux habitants des villages non seulement leur courrier mais leur maigre pension et les objets du quotidien qu'ils ont réclamés. Entre le facteur et les villageois se sont nouées des relations de grande complicité. Liocha n'est pas un fonctionnaire mais, bien davantage, un confident, voire un ami. Lui qui a réussi à en finir avec la vodka depuis deux ans (et qui se promet d'en terminer un jour avec le tabac) n'émet aucun jugement chaque fois qu'il a affaire à un des habitants, ivrogne invétéré, mais il l'accompagne, il l'aide, il le soutient. Il y a chez Liocha quelque chose de l'ordre de la compassion.
    Bien sûr, le facteur n'est pas un saint, il laisse apparaître quelques failles, mais c'est un homme simple qui sait se mettre au service d'autrui. C'est peut-être avec un jeune garçon, son neveu, que la complicité est la plus grande. Il l'emmène volontiers avec lui, partout où il va, pour lui dévoiler des endroits secrets, mystérieux et terrifiants hantés par la sorcière Kikimora ou pour une escapade en ville avec à la clé la dégustation d'une glace.
    Pourquoi donc cet homme simple et plutôt droit souffre-t-il néanmoins d'insomnies et est-il visité par un étrange chat gris que lui seul a le privilège de voir? Le film ne donne pas de réponse, mais lorgne habilement du côté du fantastique, lors de quelques scènes suggérant que peut-être la vie de Liocha n'a pas été toujours aussi limpide que les eaux du lac qu'il sillonne sur son bateau.
    Quant à ce coin de Russie, il n'est peut-être pas aussi perdu qu'il semblait. En tout cas, l'on découvre au cours du film qu'il avoisine une base militaire, ce qui donne lieu, au cours d'une des scènes finales, au spectacle le plus ahurissant qui soit: deux mondes se côtoient, l'un qui n'est fait que de pauvreté et de rusticité, l'autre où l'on dépense une fortune pour mener à bien un projet militaire.
    Quoi qu'il en soit, Andréi Konchalovsky a réalisé un film superbe, multipliant les prises de vue les plus belles et nous offrant quantité de plans somptueux sur le lac, la nature, mais aussi les villages et les villageois. Une oeuvre fascinante et émouvante qui nous fait admirer et sentir la Russie éternelle! 8/10
    Jmartine
    Jmartine

    173 abonnés 679 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juillet 2015
    Ce film vu à l'Arlequin, dans le cadre du Festival Regards de Russie en novembre 2014, est sorti cette semaine en salles, Les Nuits Blanches du facteur Alexeï Triapitsyne, le dernier film de Andrei Konchalovski, a été récompensé en septembre dernier par un Lion d’argent à la Mostra de Venise. C’est un film silencieux et lent , tourné dans un style post-documentaire avec des acteurs non professionnels (sauf une) qui jouent leur propre rôle. Il a été tourné dans la région d'Arkhangels . La photographie est splendide..Les Nuits blanches du facteur Alexeï Triapitsyne raconte l’histoire d’un facteur qui est devenu le lien principal entre les habitants d’un village russe abandonné et la civilisation moderne . Le film montre la vie dans ce village perdu en pleine campagne, qui n’a comme unique moyen d'atteindre le continent que de traverser un lac. Le facteur, seul rapport avec le monde extérieur, apporte le courrier, et surtout les retraites, seules ressources de ces habitants avec la pêche très réglementée , la chasse et un peu d'agriculture..Il décide de partir vivre en ville quand il se fait voler le moteur de son bateau…mais il reviendra vite ..c'est un beau film, ode vibrante à la nature et à ses habitants....
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 21 juillet 2015
    La Russie rurale par excellence.
    Les paysages sont magnifique par la même occasion
    Daniel C.
    Daniel C.

    154 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juillet 2015
    C'est une immersion dans l'âme russe que propose ce film. On est dans une contrée très éloignée, les moyens du bord sont rudimentaires. La télévision est finalement le lien au monde civilisé. La misère sociale semble régner. L'argent manque cruellement. L'alcool aide à supporter, à oublier. Ces gens ne sont pas des sauvages, mais ils vivent chichement, misérablement. L'eau n'est pas si courante, la toilette est de fait sommaire. Le titre du film est poétique, certaines images le sont également. C'est étrange de se dire qu'aujourd'hui les russes font partie des gens riches, alors que la misère y est si prégnante. Et dire que c'était l'idéologie communiste, qui y a été expérimentée. Marx a du maintes fois se retourner dans sa tombe... Même le décollage d'une fusée (dont le spectacle est assez impressionnant) passe inaperçu, alors qu'il a lieu à proximité. Les habitants n'en sont pas les spectateurs, nous si. Il y a de la métaphore dans ce film, qui invite à lire les romanciers russes.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 juillet 2015
    Les paysages sont d'une beauté epoustouflantes. Le lac, les herbes, les forêts...des paysages semblables aux peintures d'Isaac Levitan...Les habitants isolés, vivant pour la plupart de maigres pensions qui s'envolent, chez les plus abandonnés, en wodka.... L'âme souffre, le cafard saisit le soir quand on s'allonge, l'attente d'un amour, d'une autre vie...les gestes quotidiens, simples, essentiels rythment la vie rude et pauvre avec l'arrière fond sonore de la TV présente dans chaque foyer ou misérable cabane distillant les bruits de la modernité qui apparaît sophistiquée, superficielle et dérisoire. Liocha, le facteur a qui on a volé son moteur de bateau ne peut plus travailler.L'attente du nouveau moteur prendra des mois.
    Le lancement d'une fusée au loin, derriere le lac miroir et les forêts aiguise l'absurde de la situation. Il n'y aura plus de messager...On reste longtemps silencieux apres ce dernier magnifique plan à écouter les voix , saisi d'avoir été si brutalement ramenés à l'essentiel.
    Anne M.
    Anne M.

    75 abonnés 643 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 juillet 2015
    Plongée un peu romancée dans le quotidien de la communauté villageoise des alentours du lac Kenozero, au nord de la Russie.

    Cet endroit certainement jamais visité par les touristes nous est révélé grâce au cinéma. Le dépaysement est grand, dans ces villages extrêmement modestes, isolés au milieu d’une nature prégnante.

    Disproportionnés, les moyens de subsistance de ces communautés, par rapport moyens investis dans la technologie (cf rampe de lancement spatiale toute proche).
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    112 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2015
    Le film se situe à mi-chemin entre documentaire (chacun joue son propre rôle) et fiction (le facteur se fait voler son moteur par exemple) mais garde toujours une sublime mise en scène, faite de plans-séquences sur le lac et d'un découpage très cadré dans les intérieurs. Avec les autres habitants du village, ce facteur fait partie d'une communauté soudée mais où les tensions sont pourtant nombreuses, notamment à cause de problème d'alcool et d'argent. La Russie est présentée dans toute la beauté de sa nature à la fois sauvage et harmonieuse, avec son vague à l'âme tellement propre à la culture slave.

    LA SUITE :
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 juillet 2015
    A part montrer le monde rural en Russie d'aujourd'hui, ce film n'a rien d'exceptionnel. Par moments, c'est un peu long et lassant. Pour moi, il n'y a pas vraiment de fin, c'est un peu decevant.
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