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Agnes L.
166 abonnés
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3,0
Publiée le 2 août 2023
Un film qui dénonce le statut des jeunes immigrés qui viennent en France dans l'espoir de devenir une vedette sportive, avec un agent rapace qui veut gagner de l'argent dans un contrat avec un grand club. Dans le cas présent, l'histoire de ce jeune de Wallis qui fait le voyage pour devenir pilier de rugby est assez triste finalement. Les dialogues ne sont pas très bons, dommage.
Très bonne surprise que ce "Mercenaire" dont je n'attendais pas grand-chose étant donné mon peu d'appétence pour le rugby. Pas grave, ce sport ne constitue que la toile de fond de ce drame ô combien puissant et prenant ! Difficile en effet de ne pas s'émouvoir du sort de ce jeune wallisien, renié par son père et "exilé" dans un pays ne répondant pas à ses attentes. Il faut dire aussi que le film est parfaitement porté par son jeune protagoniste pourtant amateur et par une réalisation solide. Film à la fois dur et tendre, riche en émotions et aux thématiques intelligemment traitées. L'occasion aussi de plonger dans le monde du rugby (et ses travers) et la culture polynésienne. Je recommande vivement !
J’étais relativement déçu face à la qualité du film que j’ai regardé cet après-midi. En effet, le film est mou, on ne retrouve pas du tout de combats de boxe comme annoncé (j’ai pourtant attendu la fin du générique pour être sûr). Je ne suis pas satisfait et j’espère qu’il y aura des combats, du sang, et des chicos sur les murs dans le second acte. Cordialement, La MB
Mercenaire propose de remonter aux fondements de la société wallisienne en adoptant le motif de la boucle : un jeune homme quitte son foyer et la violence qui le caractérise pour renaître en France mais, parce qu’il y trouve une violence similaire – l’équipe de baseball est définie comme une famille, et les joueurs comme des frères –, doit revenir au pays, mourir et renaître en implorant son père avant de lui succéder. Soane est sans le savoir porteur de la violence qu’il fuit, gravée en lui par des tatouages qui le raccordent à son histoire familiale, à son hérédité ; ses altercations se transforment en scènes de boucherie alors que son visage à lui paraît doux et posé, celui d’un gros nounours. C’est cette tension entre apparence physique et rage intérieure que le long métrage de Sacha Wolff capte le mieux, aidé en cela par la prestation de l’acteur principal, Toki Pilioko, tout simplement excellent. Mais le propos ne saurait combler la faiblesse d’une mise en scène qui manque de force : constamment prise entre deux eaux, elle aimerait se faire documentaire et esthétique à la fois, débouche donc sur une bipolarité malheureuse parce que figée. Nous avons l’impression que la caméra ne sait pas quoi faire de son personnage : impressionnée par son corps, fascinée peut-être par sa carrure, elle le contraint à l’immobilisme et à la lourdeur, sans incarner à son tour son dilemme, soit la lutte entre l’emprise d’une violence écrite et la libération que confèrent temporairement les paradis illusoires – la France, la nouvelle équipe, la romance amoureuse qui devient mariage. En résulte un film inégal et anecdotique qui a toutefois deux mérites : celui de révéler un acteur, celui de représenter une culture trop absente de nos écrans de cinéma.
Le récit initiatique brutal d’un jeune wallisien sur le thème du déracinement dans les coulisses du monde du rugby fédéral. Malgré quelques maladresses scénaristiques, un film réaliste et émouvant.
Avec un sujet rarement traité dans le cinéma français, Mercenaire se distingue de la masse grâce à une réalisation racée, une interprétation de grande tenue et une volonté de dépasser les clichés pour plonger au cœur d’un monde finalement assez méconnu, à savoir le trafic de Wallisiens qui servent à alimenter les clubs de rugby en chair fraîche. La greffe avec la métropole se fait généralement très mal et cela est parfaitement démontré ici, même si on ne peut pas généraliser. L’histoire est plutôt poignante, notamment lorsqu’il s’agit d’évoquer les relations familiales tendues dans des populations au mode de vie rude. Vraiment passionnant.
Un film qui m'a touché de part l'histoire de ce jeune homme qui quitte nouméa pour aller tenter sa chance en Métropole dans le Rugby ainsi que par la personnalité de l'acteur qui est un vrai joueur et de son jeu tout en sincérité. On y voit l'envers du décor de ce sport que je ne connais pas avec ses failles (dopages, difficultés de trésorerie ...) C'est un sujet très peu traité au cinéma cela est bien dommage.
Un peu gnangnan ce film. J'avais un a priori et il s'est confirmé : un film gentillet, linéaire, où un jeune homme des îles au parcours difficile galère lors de ses premiers pas en métropole (avec notamment le passé qui le rattrape), avant de percer et de réussir à la sueur de son front et au péril de sa vie. Rien de nouveau, autant au niveau scénaristique que cinématographique. La fin est scandaleuse de nullité.
En voilà une jolie découverte. Mercenaire dépeint les dérives du rugby pro en nous montrant l’itinéraire d’un Walisien arraché à son île pour jouer dans un tout petit club pour des clopinettes. C’est brillamment mis en scène (c’est la première fois que je vois des scènes de rugby à peu près crédibles dans un film) il a un côté intimiste qui nous plonge au côté de son personnage principal et en fait une personne que l’on apprend à connaître. Dans ce rôle on découvre le jeune Toki Pilioko, une vraie révélation, faisant cohabiter sa présence physique avec une pudeur qui transparaît à l’écran il arrive à rendre très touchant un rôle déjà très bien écrit. C’est très simple et c’est aussi très beau.
Plutôt soutenu par la critique, je suis totalement déçu par ce long métrage; Rien n'est bon ! Un scénario très pauvre, des comédiens en roues libre, une mise en scène des plus mauvaises et une histoire au final bien pauvre. Il s'agit, pour moi, d'un documentaire sans interêt.
Au delà de cette vision du sport moderne cette belle réussite nous raconte l'histoire d'un drame familiale et d'un parcours initiatique. Autant prévenir certaines scènes sont très dures mais Soane trouvera son chemin malgré ses erreurs, les embûches, et le choc culturel. Car ce film est aussi l'occasion de nous faire découvrir un peu la culture de ces îles du Pacifique, qui est très différente de la nôtre. Le haka final est très émouvant.