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    Le Coeur régulier
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Coeur régulier" et de son tournage !

    Un village hors du temps

    Le village hors du temps dont parle le synopsis du film se nomme Tojinbo. En effet, cet endroit du Japon est connu pour ses hautes falaises et ses paysages somptueux. Mais ces précipices sont également tristement célèbres pour être le théâtre de nombreux suicides de personnes venant se jeter du haut de ces ravins. Toutefois, un homme veille et tente d'empêcher ces suicides en parlant et en écoutant les âmes en peine. Il se nomme Yukio Shige, policier à la retraite. C'est de cet homme qu'est inspiré Daisuke, interprété dans Le Coeur régulier par Jun Kunimura. La réalisatrice Vanja D'Alcantara a d'ailleurs rencontré le vrai Shige pour les besoins du film : "La rencontre avec le vrai Yukio Shige a d’ailleurs été très inspirante pour concevoir le personnage, car, contre toute attente, c’est un homme plutôt rustre. Rien à voir avec l’image du moine bouddhiste que l’on pourrait se faire. Au contraire, c’est un type pragmatique qui fait ce qu’il a à faire, par utilité et par devoir", raconte la cinéaste.

    Tourner au Pays du Soleil Levant

    Le Coeur régulier est le second long-métrage de la réalisatrice belge Vanja D'Alcantara après Beyond the Steppes, tourné en 2010. Cette fois, la cinéaste a décidé de poser sa caméra au Japon : "La préparation du film m'a permis d'aller souvent là-bas, de mieux connaître la mentalité japonaise. Sans ces séjours, il est probable que je serais restée à la surface, alors que, là, je n'avais plus à me poser la question de savoir comment j'allais présenter le pays. J’ai arpenté le pays pour m’éloigner de plus en plus de la civilisation, pour finalement trouver ces îles Oki en pleine Mer du Japon, où j’ai découvert les spectaculaires « Red Cliffs », falaises vertigineuses aux couleurs volcaniques. La magie des lieux s’est révélée avec force et évidence, comme s’ils avaient été conçus pour accueillir notre histoire", révèle Vanja.

    Un Japon loin du bruit et de la fureur

    Le Coeur régulier a été tourné dans des îles méconnues des japonais eux-mêmes, les îles Oki, loin de l'effervescence de villes touristiques comme Tokyo. Le film montre un Pays du Soleil Levant rural et modeste. L'archipel se situe dans la Mer du Japon et il est constitué de 4 îles habitées et 180 petites îles inhabitées.

    Adaptation

    Le film est une adaptation du roman éponyme écrit par Olivier Adam : "Le coeur régulier, c'est (...) une sorte de miracle. En le découvrant, outre sa très grande beauté plastique et sa justesse, j’ai été frappé par sa proximité, gémellaire presque, avec ma pulsation interne, mon rapport intime au temps, au cadre, au silence, aux gestes, à la géographie, aux éléments… Le film de Vanja d’Alcantara constitue à mes yeux une parfaite et lumineuse épure, au sens le plus noble du terme, japonais donc, du roman qui en a été la source. Elle en a fait surgir le coeur secret. J’ai eu la sensation très nette de découvrir sur l’écran, dénudés, étincelants, les paysages et les visages mêmes qui ont guidé son écriture", confie l'écrivain.

    Un personnage taiseux

    Isabelle Carré nous parle du caractère d'Alice, son personnage : "J'ai été très heureuse que Vanja me propose ce personnage : il est arrivé à un moment où j'en avais besoin. J'ai longtemps eu l'impression que les rôles qu'on me propose devaient être des morceaux de bravoure, qu'ils passaient forcément par des états de rupture, se brisaient ou étaient dans le drame. Alors que j'ai toujours été attirée par des rôles moins véhéments, plus silencieux. J'adore les acteurs qui parviennent à incarner une intériorité, donner l'impression qu'on peut partager les pensées des personnes qu'ils jouent. (...) J'étais à une période où j'avais besoin de travailler dans cette absence de résultat, de ne plus céder à mon côté bon élève en faisant plaisir au metteur en scène. Là, je voulais être totalement dans le moment présent et voir ce qu'il se passe. Vanja m'a répondu que c'était exactement ce qu'elle cherchait.", affirme la comédienne.

    Isabelle Carré aime le Japon

    L'actrice principale du film, Isabelle Carré, a un rapport particulier avec le Pays du Soleil Levant. En effet, le père de cette dernière, designer, partait souvent travailler au Japon : "Petit à petit, ma maison d'enfance s'est japonisée. Les portes étaient couvertes de tissu, on mangeait dans des bols en raku, le garde manger était suspendu par des câbles comme dans les temples, on s'habillait en kimono… Ça a rendu le Japon traditionnel mythique à mes yeux", relate la comédienne.

    Le Boss de Kill Bill is back !

    L'acteur japonais Jun Kunimura, qui incarne le personnage de Daisuke dans Le Coeur régulier, est notamment connu pour avoir prêté ses traits à Boss Tanaka dans Kill Bill de Quentin Tarantino. Rappelez-vous, il se faisait décapiter par O'Ren Ishii (Lucy Liu) après avoir critiqué avec véhémence les origines sino-japonaises de cette dernière. L'artiste de 60 ans a également tourné sous la direction de Takeshi Kitano dans Outrage ou dans Tel père, tel fils de Hirokazu Kore-Eda.

    Une quête spirituelle

    Vanja D'Alcantara a voulu traiter de thèmes forts avec Le Coeur régulier pour nous amener à réfléchir sur notre condition : "Le film invite à faire ce voyage en évoquant la vie, la mort, le chemin initiatique vers une nouvelle forme de liberté, une ouverture, un éveil. C’est toute ma quête. Et je ne pouvais pas rêver d’un meilleur terrain que le Japon ! La force de la nature, le rapport au silence, la conscience de l'éphémère sont très imprégnés là-bas. C’est ce qu’on retrouve dans la philosophie bouddhiste", explique l'artiste.

    Alabama Nippon

    Le chef-opérateur du film est Ruben Impens, le technicien fétiche de Félix Van Groeningen avec lequel il a fait Alabama Monroe ou Belgica. C'est la seconde fois qu'il travaille avec la réalisatrice Vanja D'Alcantara après Beyond the Steppes : "Nous avons adopté un langage libre, dans l’idée de recréer ce mouvement de « traversée » qu’effectue Alice d’un monde à l’autre. La caméra adopte bien sûr le point de vue d’Alice dans la majorité des séquences, mais nous nous permettons également l’audace du point de vue radicalement extérieur, pour accentuer son rapport au monde, sa solitude dans sa vie en France, et sa condition d’étrangère au Japon", analyse la cinéaste.

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