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    Howard Zinn, une histoire populaire américaine
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    dimah
    dimah

    15 abonnés 99 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 mai 2015
    Excellent film toujours d'actualité sur les raisons de provoquer les guerres , faire peur et pour la domination de ceux qui en profiteront Les recettes ont bien marché pour la première guerre mondiale, alors...
    Aussi intéressant que le livre. On attend la suite.
    grate85
    grate85

    2 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 avril 2015
    J'ai vu le film en avant-première à Bayonne. Une adaptation très réussi du livre de l'historien sur grand écran. Les archives incroyables nous plongent dans les luttes sociales d'avant la première guerre mondiale aux États-Unis. Une autre regard sur l'histoire américaine à découvrir.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    53 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 septembre 2015
    J'avoue une appétence certaine pour les idées proposées dans ce film.

    Beaucoup d'archives, une plongée fascinante dans la lutte des classes des Etats-Unis passionnante en ceci que finalement en France elle a été un peu la même (d'après le film en moins violente).

    A voir et à revoir. Même si on n'est pas d'accord, le film est tellement riche en informations et réflexions qu'il ne peut qu'être utile à tous.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 décembre 2015
    "La guerre: un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas". Cette citation de Paul Valéry que l'on entend dans Howard Zinn, une histoire populaire américaine entérine ce documentaire comme le versant cauchemardesque et éveillé du mythe du "rêve américain". Adapté de l'oeuvre éponyme de l'historien américain Howard Zinn, ce premier épisode (qui ouvre une trilogie), intitulé Du pain et des roses, co-réalisé par les Français Olivier Azam et le journaliste Daniel Mermet, met en image le travail de Zinn. Le résultat de ses vastes et méticuleuses recherches sur les origines historiques de l'hégémonie économique et politique de son pays, les Etats-Unis, met en exergue une réalité sociale qui se situe à des années lumières du modèle de mode de vie et de démocratie que l'on perçoit au travers de ce qu'enseignement, médiatisation et messages politiques peuvent nous inculquer depuis plus d'un demi-siècle.

    Des débuts puis de l'essor exponentiel de l'industrialisation au 19e siècle jusqu'à la Première Guerre mondiale, sur fond de flux migratoires massifs venus d'Europe, il est question des conditions de vie et de travail des ouvriers (hommes, femmes et enfants) issus des minorités les plus faibles (mais les plus visibles), savamment et sournoisement instrumentalisés et opprimés par les desseins stratégico-financiers des riches industriels et implacables patrons. Sont mises en avant les grèves légitimes appuyées par l'implication des premiers mouvements syndicalistes, toujours conclues d'un bain de sang. On y apprend par exemple que lors d'une grève ayant eu lieu dans une carrière de charbon du Colorado en 1914, le patron (un certain Rockefeller) fit appel à une milice privée pour mater la rébellion des mineurs, et alors que ceux-ci pensaient enfin se faire entendre par l'intervention de la garde nationale, ils ne furent que plus réprimés. Ce reportage aussi ahurissant que révoltant, insiste en parallèle sur le pouvoir de propagande d'Etat relayée par des médias corrompus pour répondre à la cupidité sans limites des puissants décideurs, toujours plus pernicieux dans la stigmatisation de l'ennemi à atteindre. Un matin ce sont les noirs, puis le soir les Italiens. Un autre jour ce sera les syndicalistes et plus tard le féroce Allemand. Cette logique de manipulation des masses est décrite comme le levier permettant de justifier tout conflit armé comme le 20e siècle en est jonché. C'est ce dont traiteront les deux volets suivants (si leur financement est rendu possible) de cette Histoire populaire américaine qui fait froid dans le dos et ne semble pas appartenir au passé.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 13 mai 2015
    « Tant que les lapins n’avaient pas d’historiens, l’histoire était racontée par les chasseurs. » disait Howard Zinn, l’historien américain des classes laborieuses. On aurait envie de rajouter : tant que les chasseurs auront des lévriers, nous ne sommes pas prêts de faire éclater la vérité. C’est du moins ce que pensent les fossoyeurs de la liberté d’expression, tel Philippe Val limogeant Daniel Mermet, Stéphane Guillon ou Didier Porte mais paradant sans honte pour soutenir le droit de rire de tout à la suite de l’attentat terrible contre Charlie Hebdo. Heureusement, tous les lapins n’acceptent pas docilement de finir en civet. C’est ce que nous prouve Daniel Mermet et Olivier Azam (qui a également travaillé avec le génial Pierre Carles) en réalisant Howard Zinn, une histoire populaire américaine, inspiré du livre homonyme, sonnant à la fois comme une revanche et une mise au point salutaire.

    Une histoire populaire américaine fut l’œuvre de sa vie pour Howard Zinn. Boycotté par certains milieux universitaires, interdit dans certains état, le livre n’en fut pas moins un véritable succès public avec plus de deux millions d’exemplaire vendus. Faisant commencer l’histoire américaine en 1492, Zinn prit le parti de raconter une histoire que l’on avait jeté consciemment aux oubliettes. Devant l’illusion d’une nation unie, il décida de raconter l’histoire des esclaves, des Indiens, des déserteurs, des ouvrières du textile, des syndicalistes, des immigrants. En somme, tous ceux qui battirent le pays mais dont les vies misérables furent l’antithèse de la doctrine fantaisiste, lieu de tous les fantasmes, du rêve américain. Mermet et Azam nous narre à leur tour cette tragédie avec force document d’archives filmées, d’affiches, de photos.

    Du pain et des roses, ainsi est intitulé le premier volet de la trilogie que constituera cette histoire populaire des États-Unis au cinéma. Cette première partie s’attache à faire la lumière sur les conditions de vies des immigrés, à battre en brèche la propagande américaine sur la fondation de la nation et enfin évoque le rôle prédominant des syndicats avant que les forces vives du prolétariat ne soient sacrifiées sur l’autel de la première guerre mondiale. Premier constat saisissant, seule un tiers des colons américains prit part à la révolution américaine. Décrite comme une révolution dans la mythologie nationale n’est d’ailleurs qu’une guerre d’indépendance fomentée par la bourgeoisie américaine voulant s’affranchir de l’impôt. Celle-là même qui promit aux conscrits des terres mais qui pris soin de les noyer sous l’impôt et une fois la victoire acquise de les priver de leurs biens. Venus de l’Europe pour fuir des conditions de vies déplorables, les immigrants débarquaient aux États-Unis pour finalement seulement y survivre. Ils perdaient dans le voyage et dans l’accueil qu’on leur réservait toute leur dignité. Autre temps, même mœurs, de nos jours, les migrants méditerranéens ou mexicains pourraient en parler mieux que nous. Bien organisée, la bourgeoisie américaine, cynique, n’hésitait pas à faire appel à la justice privée pour régler toute forme de rébellion. Comme le font les multinationales françaises, chinoises ou américaine sur le continent africain. Tandis que John Davison Rockefeller organisait notamment le massacre de Ludlow dans le Colorado, il créait sa fondation et exposé, à New-York, des œuvres de maîtres moyennant des avantages fiscaux. Jamais Jacob Riis, photographe de talent qui immortalisa les bas-fonds et le sous-prolétariat new-yorkais, n’y fut exposé. A Ludlow, idées géniales des capitalistes, les ouvriers louait leurs appartement au patronat et acheté les produits de premières nécessités dans des magasins qui leur appartenaient également.

    Bizarrement, les ouvrages scolaires américains, comme les français d’ailleurs, racontent une histoire dépouillée de la lutte des classe, construite sur un fantasme d’unité nationale n’ayant jamais eu lieu, si ce n’est à la veille de la première guerre mondiale où le mirage de l’union sacrée aveugla jusqu’au plus progressiste. Comme le rappelle Mermet, nul autre que Paul Valéry n’exprime mieux la mascarade par ces quelques mots : « La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. » Et de l’autre côté de l’atlantique ce fût autant le cas que du nôtre. Les grands groupes industriels s’enrichirent sur la guerre sans jamais y envoyer leurs enfants. La propagande battît son plein, démontrant l’autre comme une monstruosité. Mais même sur ce point, Zinn fait remarquer que la levée des troupes pour partir se battre en Europe fut très difficile pour Woodrow Wilson, la populace n’étant pas prête pour aller mourir pour des idées qui n’étaient pas les siennes. D’autant plus que des voix s’élevaient tels celle d’Eugène Debs, candidat du Parti socialiste d’Amérique pour les élections présidentielles à cinq reprises pour dénoncer une guerre qui n’avait pour but que de pérenniser les prêts consentis aux alliées par l’État américain et ses capitaines d’industries. Si les alliés perdaient la guerre, les créanciers ne serait jamais remboursés. On tente de nous faire croire que les peuples partirent la fleur au fusil au combat alors que, pour l’essentiel, ils y étaient opposés. Les vrais luttes à mener n’étaient pas à l’étranger mais à domicile. La mortalité des enfants travailleurs étaient de l’ordre de soixante pour cent. Le répression de toutes les manifestations de solidarité étaient constante. Les grandes épopées nationales, telles le chemin de fer, le devinrent en versant le sang de milliers d’ouvriers. Le taylorisme puis le fordisme, présentait comme des améliorations productives, accentuèrent surtout l’aliénation des ouvriers, de plus en plus semblables à des âmes décharnées. A cela, le Industrial Workers of the World, syndicat qui fut très puissant organisait la lutte partout. Et le mouvement ouvrier se créa aussi ses propres figures mythologiques tel Mary « Mother Jones » Harris Jones, syndicaliste de la première heure qui fut de tout les combats. On la vit à Ludlow mais également lors de la grève exemplaire de Lawrence dans le Massachusetts où la répression fut si féroce et si médiatisée qu’elle obligea le patronat à faire machine arrière. Howard Zinn, une histoire populaire américaine fait l’inventaire morbide de grands nombres de représentants syndicalistes qui furent condamnés à la peine de mort sans aucune preuve de délit et sous des prétextes fallacieux.

    A la lumière de ses faits, il nous apparaît tout de même que la propagande visant à établir les États-Unis comme une terre de liberté et d’espoir a laissé une trace vivace dans les esprits. Ils nous appartient de faire œuvre d’éducation populaire, de nuancer cette histoire officielle, de rendre leur véritable place à ceux qui ont fait la fortune de ces profiteurs capitalistes. Tout commença par un mensonge fondamental, : le 17 septembre 1787, cinquante-cinq hommes blancs, riches, propriétaires terriens, signaient une constitution excluant les natives, les femmes et les pauvres la débutant par le très drôle : « Nous, le peuple ».

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    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2015
    Voir ce documentaire au Saint-Michel, puis profiter du débat, qui a suivi en présence des réalisateurs et de la fille d'Howard Zinn, quel délice ! Une salle remplie pour un tel projet, ça fait du bien. Constater qu'au pays du dollar, la lutte syndicale, les révoltes des ouvriers, des femmes, des enfants, tout cela a bien eu lieu et que le capitalisme en a eu peur au point de réprimer violemment ces luttes, c'est décapant. Pouvoir entendre Daniel Mermet dire lors du débat, que si au lieu de considérer le capitalisme (ce gros mot que l'on remplace aujourd'hui par libéralisme) comme une donnée incontournable, un état de fait, on pouvait le remettre à sa place d'idée et que comme telle, alors on peut lui opposer une autre idée, qu'est-ce que c'est soulageant, enthousiasmant!! Si au lieu de nous réduire à des consommateurs d'objets, on pouvait songer, penser, rêver, si au lieu de s'en tenir au registre de l'avoir, on repartait à la conquête de celui de l'être, peut-être que l'avenir serait moins sombre, moins déprimant. Même le terme de dépression s'est vu annexé par l'économie! Ne parle-t-on pas de "dépression économique". Rétablissons l'importance du cours des événements psychiques. A l'économie monétaire, préférons l'économie psychique. Et ne faisons pas comme si la lutte des classes était un concept périmé pour communistes décadents. Offrons d'autres perspectives à la jeunesse que de "gagner un max de blé" pour profiter et en faire le moins possible. Bien sûr qu'il y a de la place pour créer, inventer, rêver. Non, la guerre n'est pas inéluctable, elle est une construction destinée à produire des objets de richesse pour certains, à détruire pour ensuite reconstruire. Non, il n'est pas de guerre propre, non, non et non. Vive l'entrée des lapins dans l'histoire. La chasse n'est pas le seul motif de leur existence...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 octobre 2015
    On comprend mieux le monde dans lequel on vit et on apprend des faits historiques inconnus et non évoqués à l'école
    vince2505
    vince2505

    8 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 mai 2015
    Il n'est jamais trop tard pour ouvrir les yeux, s'interroger sur notre histoire, et pouvoir encore aujourd'hui en tirer à la fois des leçons mais aussi une nouvelles façons d'imaginer l'avenir de notre société. A voir absolument.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 mai 2015
    vivement la suite! très bien documenté, haletant, Mermey nous rappelle les plus belles heures de Là-bas. malgré la gravité du sujet, on était bien dans cette salle!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 mai 2015
    Quel plaisir d’avoir l’opportunité de (re)découvrir l’homme aux idées et à la pensée décapantes et rigoureuses. Un film pédagogique, richement documenté et qui remet à l’heure (avec humour) la
    pendule de l’histoire populaire américaine. A voir absolument
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 29 avril 2015
    Film à voir absolument à mon avis.L’œuvre de Howard Zinn mêle sa propre expérience et l’histoire populaire, une mémoire qui met sur le devant de la scène les acteurs oubliés de l’Histoire officielle et qui restera comme un modèle de référence pour les générations futures.
    Uchroniqueur
    Uchroniqueur

    155 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 janvier 2020
    Incontournable, indispensable, une histoire à savoir et à faire savoir, un documentaire qui est terriblement d'actualité, magnifique archive qui raconte l'histoire de ceux que l'on veut invisibiliser, car " l'histoire des lapins ne peut qu'être écrite que par les chasseurs". Howard Zinn nous raconte notre histoire...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 mai 2015
    Je recommande fortement le visionnage de ce documentaire. Pour connaitre les maux actuels de notre monde il est important de connaitre notre histoire et notre passé …
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 juin 2015
    Contenu hautement instructif pour ceux qui, comme moi, serait passé à côté des essais d'Howard Zinn. Pour les uns, il fera sûrement bondir ; pour les autres, il s'ajoutera aux nombreuses autres preuves d'un monde injuste et complexe.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 mai 2015
    Superbe documentaire sur l'histoire de ce qu'ont vraiment vécu les américains . Les images d'archives sont magnifiques et représentent un sacré travail. Ce film a été créé grâce à la souscription au DVD il y a plusieurs années, le financement n'étant évidemment pas obtenu par les producteurs habituels vu le sujet. Je fais partie des souscriptrices et suis très contente d'y avoir participé. Deux autres documentaires vont suivre vu les quantités d'archives que l'équipe des Mutins de Pangée a retrouvé. Si vous ne les connaissez pas, allez voir leur site, c’est une coopérative et ils font un excellent travail.
    Le film laisse en tête plein d'images et surtout une chanson en tête : bread and roses, air permanent du film . A regarder et re-regarder et re-regarder. Je l'ai en DVD mais j'attends sa sortie au cinéma dans ma region pour le voir en grand format.
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