Ce nouveau "Shaft", près de 50 ans après le premier opus, réalisé par Gordon Parks est surprenant et peut-être meilleur que la reprise réalisée par le regretté John Singleton en 2000. Sans prétention, ce "Shaft" du 21e siècle réunit trois générations d'acteurs, - on y retrouve à nouveau Samuel L. Jackson et Richard Roundtree comme dans "Shaft" de 2000 - mais aussi de culture urbaine afro-américaine. Si tous les ingrédients du genre sont réunis - musique, bagarres, poursuites, évocations de quelques sujets de sociétés - il y manque curieusement la célébration de l'érotisme "black", mais on y évoque aussi l'évolution des clichés... Quant à la musique, essentielle dans ce type de film, elle est au rendez-vous, y compris de nouvelles versions de deux titres composés par Isaac Hayes pour le film de 1971. Un bon divertissement pour les nostalgiques de la blaxploitation, les amateurs de hip hop et de "buddy movies".