4,0
Publiée le 28 mars 2017
Dans l’Ouest américain, à la fin du XIX siècle. Liz, une jeune femme d’une vingtaine d’années, mène une vie paisible auprès de sa famille. Mais sa vie va basculer le jour où un révérend inquiétant leur rend visite. Liz devra prendre la fuite face à cet homme qui la traque sans répit depuis l’enfance…

"Brimstone" est un western/thriller franco-néerlandais écrit et réalisé par Martin Koolhoven, sorti en 2017. Le film a été sélectionné en compétition officielle à la Mostra de Venise 2016.

Le film est un western crépusculaire, morbide et radical, à mi chemin entre le cinéma de Lars Von trier et Quentin Tarantino.

Sans dévoiler le script, on dira simplement que "Brimstone" est construit "à rebours" en 4 parties.
Ce déroulement du film "à rebours" permet de mesurer la noirceur du scénario dans sa durée, particulièrement celle du révérend, interprété par Guy Pierce.
Le personnage du pasteur, le Diable en personne, a une dimension presque surnaturelle.

spoiler: En effet, alors qu'il baigne dans son sang après s'être fait trancher la gorge dans un "bordel", on le retrouve tout fringant comme si de rien n'était quelques temps plus tard.


Jusqu'au dénouement final qui n'épargne rien au spectateur, le personnage de Liz et sa famille sont poursuivis et tourmentés par ce personnage maléfique et sans pitié qui poursuit une quête sadique et morbide.
Au delà de son scénario diabolique, "Brimstone" est aussi un film féministe, les seuls personnages suscitant un peu d'empathie et de pitié dans le métrage étant des femmes (Liz l'héroine mais aussi les prostituées du "bordel"où Liz "travaille" durant quelques temps).

"Brimstone" est un "western radical" que je déconseille cependant aux "âmes sensibles" en raison de sa complaisance pour la violence souvent gratuite et de son déterminisme sombre.

Le casting est très bon: Guy Pierce (le révérend) et Dakota Fanning (Liz) sont excellents dans les 2 rôles principaux ainsi que Paul Anderson, Carice Van Houten et Kit Harrington.
3,0
Publiée le 5 avril 2017
Sorti dans très peu de cinémas, Brimstone aurait mérité une meilleure distribution en salle. Réalisé par le danois Martin Koolhoven, ce film qui lorgne du côté de The Witch et The Revenant fait du bien au cinéphile qui sommeille au sein de chaque spectateur. Héritier de Tarantino et Verhoeven, Koolhoven signe un scénario original à la violence gore et perverse et dont l’interdiction au moins de 16 ans est clairement justifiée. Certains en sont ressortis choqués… bienvenue dans le grand Ouest américain du XIXème siècle.
Western féministe, Brimstone s’attache à nous rapporter le traitement réservée aux femmes d’alors. À l’époque, elles n’avaient le choix qu’entre deux voies : se marier ou...

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4,0
Publiée le 13 mai 2021
Je pensais voir un western et j'ai vu un mix entre thriller et film d'horreur dans un environnement de western dans lequel on ne retrouve quasiment pas les thématiques classiques du genre. "Brimstone" nous parle de religion extrême, de folie, de la condition de la femme, de l'inceste, et ce de façon très crue (les scènes dans le bordel sont très explicites). Car la violence est permanente, violence morale quasi intenable, violence physique allant jusqu'au sadisme le plus sordide. Et si on peut encore parler de western pour "Brimstone", c'est le western le plus violent et le plus glauque que je connaisse, le plus visuel aussi, ce qui me fait dire qu'on n'est pas loin du film d'horreur. Le rattachement à ce genre devient vite une évidence tant le pasteur prend des allures de serial killler psychopathe quasi surnaturel ( spoiler: d'ailleurs on se demande comment il peut survivre après la scène où il se fait trancher la gorge
, c'est là l'un des points noirs du scénario) et l'histoire devient une sorte de survival ponctué de scènes quasi gores, même si beaucoup de choses se passent hors-champ. "Brimstone" est magnifiquement filmé, bénéficie de décors superbes, le pasteur est un personnage saisissant, la narration découpée en chapitres dévoilés de façon anti-chronologique renforce le mystère et l'intérêt, mais le scénario souffre de quelques incohérences qui semblaient pourtant évitables facilement, c'est dommage. "Brimstone" n'atteint donc pas l'excellence, mais si vous voulez voir un film original très bien réalisé, aux thématiques fortes et qui vous bousculera, alors allez-y. 
3,5
Publiée le 2 avril 2017
Dans l'Amérique du XIXe le destin tragique d'une jeune fille en proie à l'obscurantisme religieux et à la perversion d'un prédicateur. Brimstone est un objet étrange, une sorte de western gothique où le mystique côtoie le gore.C'est un bon point. Mais le réalisateur prend visiblement plaisir à faire souffrir son héroïne et cette complaisance m'a mis mal à l'aise. En outre la musique grandiloquente surligne de façon trop systématique le propos, l'interprétation parfaite des personnages se suffisait à elle même sans avoir besoin d'en rajouter. Dommage.
4,0
Publiée le 24 août 2017
Un très bon film très original dans tout même dans le sens du film .
Une histoire avec des rebondissements et des surprises où l'on comprend tout au fur et à mesure (ou presque tout).
Il y a quand même quelques incohérences et tout ne nous est pas expliqué mais presque .
Une très bonne fin à laquelle on ne s'attend pas .
Un film extrêmement dramatique jusqu'au bout avec un côté thriller et western . On peut y voir un petit côté fantastique (du à l'une des rare choses non expliqué).
Les acteurs sont très très bon .
2,5
Publiée le 11 septembre 2017
La c'est vraiment un oui et non car effectivement le film réalise une véritable prouesse technique dans son domaine avec son ambiance bien singulière et une esthétique très soignée.Il ne se retient pas aussi de montrer la violence sous toutes ses formes perpétré en l'occurence par tous les fanatismes mais majoritairement le fanatisme religieux.Et c'est la ou je suis beaucoup plus mitigé sur ce film qui tombe un peu dans la surenchère par moment avec au final un prêcheur beaucoup trop coriace et visionnaire pour un être humain et surtout des moments répétitifs de vides dont on aurait pu se passer.Alors je sais bien c'est une traque et un western mais on nous vend une idéologie en permanence féministe ou il faut être une guerrière en refusant les quatre volontés du fanatisme des hommes mais la protagoniste principale passe sont temps à fuir et laisse crever absolument tout le monde sur le passage du prêcheur en n'avertissant jamais les gens qu'elle aime ou alors vraiment à "demi mot" et quand vraiment elle n'a plus le choix prend les choses en mains, c'est de la guerrière low cost la!Donc un avis très partagé pour ma part.2,5/5
2,0
Publiée le 9 juin 2017
Tout çà pour çà ?....... un grand bof à la fin du film.... les acteurs ne sont pas mauvais, c'est juste le réal qui est mauvais, c'est nul, c'est racoleur, c'est violent pour ressembler à l'inoubliable La nuit du chasseur et cela s'oublie une fois fini.......c'est aussi très bavard et cela endort.....
4,0
Publiée le 17 janvier 2017
« Brimstone », est un western peu conventionnel efficace, écrit et réalisé par Martin Koolhoven. Si toute l’imagerie des Grandes Plaines du XIXème y est représentée (du saloon au bottillons éperonnés en passant par les mineurs et les jeux d’argent) on est loin d’une trame à la Siergo Leone. En effet, le réalisateur hollandais, que nous ne connaissions pas du tout, opte pour un thriller dense et sombre où l’héroïne comme les spectateurs auront peu de répit.
4,5
Publiée le 26 avril 2019
Un western particulièrement éprouvant. un film qui mêle épouvante, drame, et ultraviolence. l'interprétation est magnifique en tête Guy Pearce qui campe un infâme reverant fanatique de dieu et religieux dont la cruauté est glassant et les autres interprètes ne sont pas en reste. un film en forme de puzzle qui s'assemblent efficacement. très prenant et traumatisant, la violence sur les femmes est insoutenable. choquant de part la nature du récit, que les âmes sensibles devront s'abstenir.
3,5
Publiée le 30 mars 2017
Projet de longue date pour le cinéaste néérlandais Martin Koolhoven, Brimstone est un western, certes, mais pas seulement : en s'encrant dans ce genre qui est la racine même du cinéma américain (l'un de ses films fondateurs, Le Vol du Grand Rapide, est en somme un western), le film en propose une mutation, un carrefour des genres, pour littéralement déraciner l'Amérique et son conservatisme, son patriarcat, son essence, dans le but évident de bousculer un pays, ses codes, son cinéma. La nouvelle frontière de l'Ouest ne revêt plus son beau manteau de liberté et d'opportunités ici, mais devient un véritable tableau des enfers.

Brimstone va aussi beaucoup plus loin en empruntant ce chemin : ce qui le rend fort, avant toute chose, c'est son féminisme, la force de ses personnages féminins, leur volonté viscérale face à leur condition. Le film avance sur un sentier fragile, mais n'hésite cependant pas à être radical dans ses propos : le film se concentre énormément sur le traitement des femmes à l'époque de l'Ouest, la prostitution (ce qu'on a déjà vu dans beaucoup de westerns), mais surtout comment la religion les a traité. Sur ce dernier point, le réalisateur évoque lui-même la pertinence du propos encore aujourd'hui au XXIe siècle, où "mysoginie et religion font toujours bon ménage" dit-il.

Brimstone va aussi beaucoup plus loin en empruntant ce chemin : ce qui le rend fort, avant toute chose, c'est son féminisme, la force de ses personnages féminins, leur volonté viscérale face à leur condition. Le film avance sur un sentier fragile, mais n'hésite cependant pas à être radical dans ses propos : le film se concentre énormément sur le traitement des femmes à l'époque de l'Ouest, la prostitution (ce qu'on a déjà vu dans beaucoup de westerns), mais surtout comment la religion les a traité. Sur ce dernier point, le réalisateur évoque lui-même la pertinence du propos encore aujourd'hui au XXIe siècle, où "mysoginie et religion font toujours bon ménage" dit-il.

Brimstone assume donc d'être un pur film de genre, bien au-delà du simple western, entre l'horreur et le film de vengeance. Il y a certes cette connotation fantastique de la religion et la figure du prêcheur qui l'invoque, mais il y a aussi le critère d'une violence peu retenue. Le film offre son quota de tripes, d'hémoglobine, la figure de l'enfant est aussi frontalement mis à mal, mais il surtout beaucoup de hors-champ - l'interdiction aux moins de 16 ans est peut-être discutable, surtout que le choc est bien moins rude que devant le trauma cannibale d'un Bone Tomahawk.

Koolhoven s'applique aussi en terme de pure mise en scène, au milieu d'un environnement en mutation, le sable, la boue, la neige. Son cinéma peut faire penser à celui de Denis Villeneuve, sa froideur pénétrante, et ses plans parfaitement composés aux mouvements retenus. Il y a par exemple l'importance accordées aux travellings avants, amples et lents, le cadre cherchant systématiquement à traduire un rapport entre les personnages, une menace qui s'installe ou la définition du choix d'un protagoniste. Sans compter le travail splendide de la photographie, le réalisateur, à bord de son huitième long-métrage, maîtrise parfaitement son médium.

Brimstone a par contre un gros problème de narration - les six années qu'on demandé l'écriture se font nettement ressentir. Il use en effet de tics parfois irritants au cinéma : il s'ouvre en flash-forward sur la fin du film, puis se divise en quatre chapitres titrés à connotation biblique, bien distincts, passant d'un espace à un autre dans une temporalité brumeuse. Le film dépeint ces quatre tableaux différents dans une culture artificielle du mystère, et cette chronologie mal maîtrisée fait manquer d'air... S'il faut toutefois interpréter la chose, le travail subjectif du personnage de Fanning semble logique : elle est dans le déni de son passé, puis confronte son trauma, et décide enfin de prendre en main son destin. Un parcours à la puissance symbolique jusque dans la forme même de l'histoire.

Brimstone est un western bougrement atypique, dans la continuité du genre au sein du cinéma indépendant ces dernières années. À travers quelques explosions de violence poignantes, il n'hésite pas à broyer les conventions pour se transformer en véritable chemin de croix. Non sans défauts, décousu, porté par une musique de Junkie XL qui en fait beaucoup trop, le film est surtout beau à se damner, glacial, et surtout très engagé sur la condition des femmes et l’extrémisme religieux.
4,0
Publiée le 1 avril 2017
A la fin du 19ème siècle en Amérique, Liz, une jeune femme muette vivant avec son mari, le fils de ce dernier et leur fille, se montre prise de panique lorsque un nouveau pasteur qu'elle semble connaître arrive au sein de leur communauté.
Ce film se laisse suivre avec intérêt, mais j'e l'ai trouvé éprouvant tant les situations dramatiques s'enchaînent. Sa construction, divisée en quatre chapitres, est non chronologique montrant successivement les événements antérieurs avant de revenir au début de l'histoire afin raconter la conclusion à la fin. Le ton du récit demeure résolument féministe à travers son héroïne impeccablement incarnée par Dakota Fanning et aborde notamment les thématiques de l’extrémisme religieux et de l'inceste dans un cadre très sombre.
4,5
Publiée le 23 mars 2017
Un très grand western où la terreur glace le sang du spectateur du début à la fin. C'est remarquable comme montage. Enfin un vrai scénario et une vraie histoire. Des scènes particulièrement cruelles. Guy Pearce et Dakota Fanning sont remarquables dans leur rôle.
2,5
Publiée le 26 mars 2017
film prône un discours anti religieux (anti chrétien ) et féministe sur la condition de la femme soumise aux hommes....au XIXÈME siècle . les scènes violentes repères et longues au début ca passe après ca lasse voir peux faire sourire par l excès la narration ́lente et inversé n arrange pas les choses
1,0
Publiée le 24 mai 2018
Trop violent, trop malsaint, trop long, trop peu passionnant... franchement ce film m'a paru interminable et l'histoire ne m'a pas du tout accroché. 1/5
3,5
Publiée le 25 mai 2018
« Brimstone » est un film réalisé par un néerlandais, Martin Koolhoven. Comme son compatriote, Paul Verhoeven, sa réalisation est sans concession, violente, brutale et frontale. Pas d’hypocrisie, pas de pudeur, pas de pincettes. La violence n’est ni gratuite, ni complaisante. A aucun moment, j’ai eu l’impression que le réalisateur m’a pris en otage, m’a forcé à être dans la peau d’un voyeur. A aucun moment je n’ai ressenti un tel malaise ; par contre, cette violence faite aux femmes me révolte et me met mal à l’aise. Toute violence envers mon semblable m’est insupportable ; toute violence envers les habitants qui peuplent cette planète, hommes et animaux m’est insupportable. Et je ne crains pas de l’affronter si un réalisateur décide de décrire un monde tel qu’il est, à savoir cruel. C’est comme les scènes de sexes, elles ne me dérangent en aucune manière si elles sont justifiées ou honnêtes. Je ne le dirai jamais assez : rien ne me choque dans l’expression artistique. Pourquoi la violence doit-elle être que suggérée ? Hors champs ? Je crois le réalisateur sincère et si je le perçois, j’accepte sa démarche artistique. « Irreversible » de Gaspard Noé est une violence que j’ai acceptée et qui évidemment m’a mis mal à l’aise par exemple. Et c’est tant mieux de me bousculer. « Brimstone » est un western à la violence cash, rien à voir avec un Tarantino. « Brimstone » enfonce des portes ouvertes pour certains, mais les thèmes comme la violence faite aux femmes, la religion doivent nous être répétées à l’infinie et sous toutes ses variantes. Le récit de ce prêcheur abominable, qui sous couvert de la religion, s’autorise à l’inceste et à la pédophilie m’a mis mal à l’aise. Le réalisateur ne nous épargne rien et c’est tant mieux. « Brimstone » est un western vu par un européen et à des accents de thriller et d’épouvante. Pour ce dernier point, « Brimstone » se révèle plus efficace que certains films qui en revendiquent le genre. Certainement parce que cette violence que l’on peut interpréter comme « facile » s’inscrit dans un fort réalisme. La narration de « Brimstone » est divisée en quatre chapitres lesquels se réfèrent à la Bible. Une bible sanglante, ce n’est pas moi qui le dit, c’est aussi le titre d’un livre : « La Bible sanglante »; je vous invite accessoirement à le lire et l’on s’apercevra que le réalisateur ne fait aucune surenchère dans ses propos. Du reste, le prêcheur fait allusion à cette « Bible sanglante » pour justifier ses actes crapuleux. L’interprétation de Guy Pierce est abominablement convaincante et celle de Dakota Fanning est d’une violence froide et latente. Quant au reste de la distribution, elle est tout aussi remarquable, à commencer par Emilia Jones, Liz, adolescente. Maintenant, je regrette deux facilités scénaristiques, lesquelles ne m’ont pas gâché pour autant ma concentration. A voir en V.O évidemment à la condition d’accepter de ne pas encombrer son esprit de parasites moralo-religieux…
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