A tout jamais est basé sur des faits réels. En effet, Mario Verstaete, atteint de sclérose en plaque, a réellement existé et a lutté en faveur de la loi sur la fin de vie. Il est décédé le 30 septembre 2002 après avoir été le premier homme en Belgique à avoir le droit à l'euthanasie.
Si A tout jamais traite avant tout de la solidarité dans cette épreuve qu'est la fin de vie, Nic Balthazar a également voulu mettre en scène le débat que cette loi sur l'euthanasie soulève : comment comprendre la personne lorsqu'on est contre, comment la soutenir lorsqu'on est pour ? Cette division présente dans le film est à l'image de celle de la Belgique : la partie flamande est ouverte à cette loi, tandis que la partie francophone est plus réservée.
Il était important pour Nic Balthazar de montrer la différence, selon lui, entre le suicide et la mort assistée. Il explique : "Dans une mort légale, on peut s’organiser avec ses proches, on peut se dire adieu, on peut clôturer sa vie d’une manière très belle, très forte. Tous ceux que j’ai rencontrés, qui ont vécu des moments comme celui-là, en témoignent. Je crois que tout le monde a des adieux à faire, et quand on peut le faire, c’est toujours moins pénible."
Koen De Graeve, qui incarne Mario Verstraete, s'est totalement impliqué dans son rôle et a perdu près de 30 kilos pour incarner l'homme atteint de sclérose en plaque.