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    Layla in the sky
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Layla in the sky" et de son tournage !

    Une balade

    C'est parce qu'elle s'intéresse davantage au langage cinématographique qu'à la dramaturgie que la réalisatrice Micah Magee, qui signe son premier long métrage de fiction, a voulu que Layla In The Sky ait une structure proche d'une balade.

    Sentiment d’accablement

    Micah Magee voulait parler de cette incertitude ressentie par la plupart des gens : ne suis-je pas en train d’oublier qui je suis vraiment ? Aux yeux de la cinéaste, il s'agit d'un sentiment d’accablement qui s'associe avec la conscience que la vie nous pousse dans des directions qu’on n’aurait pas toujours choisies. "Je voulais explorer l’écart entre l’ambition qu’on peut avoir pour soi et le moment où tout cela n’a plus d’importance parce qu’on est coincé et obligé de capituler", explique-t-il.

    Trouver la parle rare

    Dans le but de trouver l'actrice idéale pour le rôle principal de Layla, Micah Magee s'est lancée dans un casting d’envergure à Los Angeles et à New York, en plus d’un casting sauvage dans les rues. 1 000 jeunes femmes ont été en lice pour le personnage. La cinéaste se rappelle :

    "J’ai vu Devon Keller pour la première fois dans mon ancien lycée où je cherchais des jeunes talents. Elle venait de gagner un burrito, offert par Taco Bell, à la suite d’un défilé de mode. Elle était dans le public et a fendu doucement la foule pour aller chercher son bon. Cela a été une évidence pour moi à ce moment-là. Mais il nous a fallu deux mois pour la convaincre, elle, et sa mère de venir aux essais. Et autant pour rassurer la production qu’elle serait capable de jouer le rôle car elle n’avait aucune expérience. Elle avait seize ans et a terminé le lycée pendant le tournage."

    Approche empathique

    Micah Magee a elle-même été enceinte adolescente. Via son film, elle revendique ainsi une approche davantage empathique que politique en se centrant sur le potentiel de cette jeune femme en tant que mère. La réalisatrice développe :"La honte liée à son « erreur » ou le poids qu’elle va porter dans la société ne m’intéressaient pas. C’est déjà assez compliqué d’être une jeune fille. Avec la grossesse, votre corps se modifie sans arrêt. Nous étions très précis sur la place de la caméra. Elle devait donner tout le champ au corps de Layla, de manière à ce que le spectateur s’identifie à elle et que son corps devienne le sien. Je ne voulais pas documenter mon film à l’aune de ma propre grossesse mais souligner plutôt une lucidité accrue dans un environnement où personne n’a le droit d’être vulnérable."

    San Antonio

    Layla In The Sky a été tourné à San Antonio au Texas, qui avait en 2011 le second taux le plus important d’adolescentes enceintes. Une ville que Micah Magee connait bien puisqu'elle y a vécu. La réalisatrice voulait représenter de la manière la plus juste possible cette ville et sa population : "Ses lycées bâtis comme des prisons, ses caravanes, ses bars où on écoute du rock, ses chantiers abandonnés à demi-construits, ses parcs d’activités plantés au milieu des champs", poursuit-elle.

    Non professionnels

    Recrutés par Micah Magee dans son cercle familial ou lors de castings à Houston et San Antonio, les jeunes acteurs de Layla In The Sky viennent du même milieu socioéconomique que les personnages qu’ils incarnent.

    Equipe réduite

    Lors du tournage, l'équipe était composée d'une dizaine de personnes qui habitaient ensemble dans une maison de l'Utah, sauf la comédienne Devon Keller qui vivait chez sa mère.

    Bonne raison

    Les enfants de Micah Magee jouent dans le film pour la simple et bonne raison qu'elle n'avait pas de babysitter !

    Le FBI débarque !

    Le FBI a jour débarqué sur le tournage suite au fait que Micah Magee avait, involontairement, filmé leur quartier général secret.

    Pas de tout repos

    Le tournage n'a pas été de tout repos puisque l'équipe devait composer en avec les serpents à sonnette, les piqûres de fourmis et les insolations.

    Créer du débat

    Micah Magee nourrit l’espoir que son film puisse provoquer des débats fructueux et modérés sur la question des droits des femmes, des filles mères et de l’avortement : "Quand on est adolescent, on fait l’amour avant même que la sexualité n’ait un sens pour soi. On commence tout juste à s’approprier son corps. Le sexe vous obsède, c’est une nouveauté, il est partout autour de vous. Trop souvent, on culpabilise les adolescents à propos de la sexualité, en leur disant que c’est mal, qu’il faut en avoir peur. La conséquence tragique, c’est qu’ils ne reçoivent aucune éducation sexuelle et ne sont pas accompagnés dans cette découverte."

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