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    Mauvais sang
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    60 critiques spectateurs

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    stebbins
    stebbins

    500 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 avril 2009
    L'un des plus beaux poèmes cinématographiques qu'il m'ait été donné de voir. Une réussite à tous les points de vue : des dialogues délectables, un Denis Lavant sublime, une Juliette Binoche intense, un scénario simple mais profond, des cadrages inspirés, des mouvements de caméra suscitant rapidement la transe, une mise en scène composite ainsi qu'une musique propice à la déchirure. Chez Leos Carax, on n'en finit pas d'être surpris : son Mauvais Sang mélange les genres, les registres et les courants artistiques avec une aisance déconcertante. Possédant la puissance visuelle d'un film muet et l'éloquence du cinéma parlant, cette perle bohémienne respire la poésie d'un bout à l'autre. On pense parfois au cinéma de Bresson, dans cette manière de disséquer les gestes et les détails les plus singuliers. Nullement ennuyeux, jamais sec ni poussiéreux, Mauvais Sang est donc un authentique chef d'oeuvre. Décidément, on peut dire que Leos Carax est un artiste intégral, l'un des cinéastes les plus impressionnants du cinéma actuel. Sublime, tout simplement.
     Kurosawa
    Kurosawa

    582 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mai 2014
    Pour commencer, il faut dire que "Mauvais sang" est un film absolument génial, un chef-d'oeuvre à la grammaire cinématographique inimitable et bouleversante. Parce que le deuxième film de Leos Carax se vit plus comme une expérience sensitive hors du commun qu'il ne se visionne simplement. A partir d'une idée extraordinaire (un virus qui contamine ceux qui font l'amour sans s'aimer), s'en suit une vague d'émotions, de regards et de mots d'une puissance renversante. Car "Mauvais sang", ce sont à la fois les lèvres humides de Juliette Binoche, le regard mélancolique de Michel Piccoli, la douceur de Julie Delpy et évidemment, au milieu, l'exceptionnel Denis Lavant. Le visage renfrogné, l'esprit rebelle, le boxeur qui frappe dans le vide (façon de lutter contre lui-même), ou encore le ventriloque qui parle plus avec son cœur qu'avec sa bouche, Lavant éblouit par son talent et son implication dans un rôle inoubliable. Enfin, derrière la caméra de ce film à la fois poétique, dynamique et enchaînant les séquences époustouflantes de sensualité et de sensibilité se trouve un cinéaste rare et indispensable, un artiste hanté par l'équilibre des mots et de l'image, et à la recherche de la beauté ultime qui donnerait à son oeuvre toute sa signification. Cette beauté, Carax l'a trouvée. Sublime !
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 695 abonnés 12 418 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2012
    "Mauvais Sang", c'est surtout un film qui passe plus par le regard que par les mots...A seulement vingt-six ans, Leos Carax, qui fait partie de ces cinèastes prècieux et rares, tourne une histoire d'amour onirique, qui dègage une formidable ènergie romanesque et qui deviendra par la suite un classique instantanè! Dans cette histoire où des gangs rivaux se disputent un vaccin, Denis Lavant - promu hèros caraxien - tombe amoureux de Juliette Binoche, qui traverse le film comme une fulgurante somnambule, tandis que la lumineuse Julie Delpy, ange à moto, et Michel Piccoli, braqueur sur le retour, entament une danse diaphane dans ce ballet de visions poètiques sur l'amour moderne! Rècompensè par le Prix Louis Delluc 1986, une oeuvre lyrique et culte pour un superbe hommage à la bande dessinèe et au cinèma muet! Excellente B.O...
    ferdinand75
    ferdinand75

    547 abonnés 3 865 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 septembre 2014
    Un film fulgurant, d’une beauté et d’une élégance à couper le souffle. Le meilleur film de Carax. Tout y est, et tout d’abord, paradoxalement, un bon scénario, original, intéressant qui donne du corps au film et permet au talent artistique et pictural de Carax de s’appuyer sur quelque chose de solide. En effet le principe de cette maladie soudaine, de cette épidémie, qui rappelle un peu l’arrivée du SIDA, mais qui finalement se propage chez ceux qui ne rendent pas l’amour qu’ils reçoivent, qui ne donnent pas d’amour sincère, est plausible. Sur ce thème Carax rebondit intelligemment et nous offre une œuvre d’une beauté saisissante et époustouflante. Des scènes cultes que l’on peut voir et revoir : la course effrénée de Denis Lavant sur une musique de David Bowie, un des plus beaux plan séquence de l’histoire du cinéma , la bagarre entre Piccoli et Lavant tous deux torses nus, en lutte greco -romaine stylisée, le saut en parachute de Binoche, avec Reggiani si émouvant en pilote d’avion,. Les plans en Noir et blanc de Binoche , clin d’œil au cinéma de Murnau ou de Pabst, et hommage à la sublime Louise Brooks du Loulou de Pabst .Carax nous indique bien sa filiation avec le cinéma expressionniste allemand .La chanson « Parce que » de Aznavour, chanté à capella par le trio à l’arrière d’une décapotable. C’est beau, c’est nostalgique et le texte Aznavour est magnifié… « je ne me souciais ni des dieux, ni des hommes, je suis prête à mourir un jour, et la vie n’est plus rien sans l’amour qu’elle transforme » . Et puis le décor baroque de cette boutique Boucherie Chevaline, et de la rue qui fait face. Une vraie peinture d’art abstrait, des plans en contre- plongée, des couleurs vives et chatoyantes ; chaque plan est une œuvre d’art Un plan cadré sur un miroir qui réfléchit l’étage supérieur, avec 3 niveaux de profondeur, rappelle les « Menines » de Velazquez . C’est de l’art absolu. Les dialogues même sont jouissifs : « Tu crois qu’il existe le moment qui va vite, qui dure toujours », ou encore « un jour tu comprendras, un ou deux jours peut-être ». Piccoli tient là un de ses plus beaux rôles, il est touchant, sobre, profond, humain, à la fois paternel et sensible, très bien dirigé. Bien sûr le couple Lavant / Binoche est électrique et les deux sont au summum (magnifique plan fixe de 4 mn sur le visage de Binoche qui récite sa tirade pleine de grâce.). Julie Delpy est pleine de légèreté, diaphane, en amoureuse romantique, puis enfourchant sa motocyclette, on pense au livre de Mandiargues. Et le plan final de Binoche qui prend son envol dans les airs, décollant du terrain d’aviation, est complètement onirique et féerique. Tout y est. Une œuvre majeure du cinéma français, Probablement la plus aboutie, la plus poétique, la plus belle , la plus « révolutionnaire » depuis la nouvelle vague des années 60.
    Santu2b
    Santu2b

    248 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 août 2010
    Le film d'auteur pédant par excellence. "Mauvais Sang" en est l'exemple type ; celui du film piège au sujet faussement attirant. Lorsqu'un auteur comme Leos Carax n'a rien à dire il devient obsédé par l'originalité quitte même à effectuer un assemblage d'images dépourvu de sens. Pourvu que ce soit original. Cependant il devrait apprendre que l'originalité est souvent nullement intéressante surtout lorsque l'on a rien à raconter comme ici. En quoi sous prétexte d'être original, apporte-t-il une nouvelle pierre à l'édifice cinématographique ? Ce qui en résulte n'est qu'un vide abyssal aux acteurs stéréotypés, un florilège d'images ternes frisant même lors de certaines situations le ridicule complet. Juliette Binoche est lumineuse certes (elle achevait alors ses études au conservatoire...) mais même elle seule ne peut nous sortir de cette montagne d'ennui et de prétention.
    Ciemonde
    Ciemonde

    72 abonnés 98 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mars 2013
    Chaque film de l’inespéré Carax est une symphonie. Une partition risquée et délirante sur laquelle les notes volent dans tous les sens. Il clame amour et humanité. Sa technique est brute et très française. Où sont mes mots ? Où est mon habituel raisonnement drastique ? Je les ai perdus. Ses œuvres, libres de toutes contraintes, mes les ont volé. Les Amants aimaient, les moteurs priaient. Mauvais sang est noir. Mauvais sang est rance, rouge, amère, jaune, décédé, bleu... Mauvais sang est chaud. Mauvais sang est pâle comme la mort. Mauvais sang est une réalité proclamée imaginaire. Comme les années de prison mal digérées par le protagoniste premier, Mauvais sang est un pavé. Un bloc de béton trop gris et trop gros qui nous reste sur l'estomac. Un goût pâteux et amère qui nous stagne dans l'univers buccal. Le film est imparfait mais il est beau...et laid. Ce mutique Leos est un magicien. Ses créations sont perturbantes, presque laborieuses à observer. Mais ce qui en reste après est bien plus fort que le déplaisir occasionné. On se souvient, on sait se souvenir et on se souvient bien. On aspire le sel de nos larmes (celles qui ont été et celles qui auraient pu être), on consomme une joie attendrie, on analyse une vérité utopique et on est effarés devant une jeune fleur à peine née et déjà fanée... On adore se rappeler sa liberté. Non ce n'est pas la complexité d'une morale Kantienne, lourdingue de mots creux et infinis. Ici c'est simple, c'est pur. Sous la chaleur d'une comète mystérieuse se trouve l'une des plus belles courses effectuée. Le ventriloque soliloque, se tape l'estomac douloureux, danse et fait de beaux sauts périlleux. Dans une nuit aux étoiles falsifiées, sur fond de David Bowie, on respire. Et nous aussi, nous voulons courir, nous voulons rire. Carax est un poète de l'après. Il absorbe notre présent et nous confère l'impression de perdre notre temps. Je l'ai haï sur le moment. Puis je n'ai plus su. Maintenant je sais et je lui dis merci.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 396 abonnés 4 433 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 décembre 2016
    Je poursuis mes investigations dans le cinéma de Leos Carax, réalisateur semble-t-il porté aux nues par beaucoup, mais dont je trouve, malheureusement, qu’il gâche bien trop son talent sous des prétentions auteurisantes parfois risibles.
    Mauvais sang séduit plutôt dans sa première partie. Si le rythme lent (et qui devient très lent sur 2 heures), les dialogues débités de façon trop artificielle (mais pour faire auteurisant justement !), et le jeu des acteurs forcés pourra agacer, néanmoins Carax arrive à donner un style à son film, c’est indéniable. Comme pour Boy meets Girl, je ne peux pas nier le talent du réalisateur pour s’emparer de ses décors, créer des ambiances singulières avec une mise en scène audacieuse, un peu trop « tiquée » d’effets de style aux prétentions expérimentales manifestes, mais tout de même très imaginatives et souvent pertinentes. Le visuel est d’ailleurs, avec le sonore, ce qui sauve ce Mauvais sang, puisque si l’image est très belle (cependant les couleurs froides pour rendre l’atmosphère caniculaire c’est un peu contradictoire), la bande son est magnifique, et c’est l’atout maître de ce film, laquelle évite aussi parfois l’assoupissement du spectateur !
    Car oui, Mauvais sang a sinon des défauts certains. Le scénario est très mal dégrossi. Sorte de mélange des genres que nous propose Carax, on ne s’y retrouve malheureusement pas. Le début est bon, le réalisateur pose les enjeux, et puis ensuite ça s’enlise, mais vraiment pendant beaucoup trop longtemps, jusqu’à la fin. C’est mou, on s’éloigne tellement de l’intrigue policière que dès qu’on y revient on a le sentiment d’assister à un autre film, la soi-disant mention du SIDA est tellement ténue qu’elle n’a pas d’intérêt, et alors la romance n’a rien de substantiel à proposer. On s’en désintéresse très vite, même si épisodiquement le réalisateur par la force de sa mise en scène parvient à transmettre quelques sentiments.
    Le casting est bon sur le papier, mais Carax ne sait pas écrire ses personnages. Parfois en léger surjeu, les acteurs sont surtout dotés de personnages lourds, empesés, peu passionnants, particulièrement Juliette Binoche, sorte d’autiste mutique au début, et Denis Lavant, dont la versatilité est telle qu’il en perd toute consistance. Reste Michel Piccoli, très correct et sobre dans son rôle, une Julie Delpy charmante mais sans grand relief puisqu’elle apparaît peu, et quelques seconds rôles parfois sympathiques, Carroll Brooks livrant par exemple une belle prestation, mais mal intégrée au film.
    Finalement, comme dans Boy meets Girl, Carax parvient à tirer des moments de grâce de son film, car il a un talent manifeste de plasticien. Il a le sens de l’image, c’est un fait. Mais alors, c’est un narrateur très maladroit, et décidément peu à l’aise pour l’écriture. Mon esprit retiendra quelques scènes mémorables, mais pas davantage. 2.
    max6m
    max6m

    72 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 septembre 2009
    Dès le 1er plan de "Mauvais sang", on sent qu’on va s’ennuyer. Contrairement à ce que pourrait nous laisser imaginer le résumé du film, "Mauvais sang" n’est pas un polar noir sous forme de parabole futuriste sur le SIDA. Cet aspect-là du scénario n’est que très vaguement abordé, ce qui n’est pas forcément un mal. Mais alors, de quoi nous parle "Mauvais sang"? De pas grand-chose. Le film tend plutôt vers le film d’ambiance, cette ambiance de romantisme désespéré qui donne au métrage ce gentil petit charme désuet des années 80. Si le film pouvait peut-être fasciner une frange d’ados qui, entre "Terminator" et "Subway", voulait se donner une certaine posture intello-auteuriste, "Mauvais sang" ne garde aujourd’hui plus guère d’intérêt. Carax s’y essaie au cinéma, filme une succession de scènes inintéressantes comme autant "d’idées" avec lesquelles il tente de composer un film: les petits tours de passe-passe de Lavant, le visage angélique de Binoche, une course sur les trottoirs sur fond de musique rock, et beaucoup de dialogues rébarbatifs sur les difficultés d’aimer, les dures conditions de vie dans les prisons, etc, etc, etc… Carax, qui découvre ici le cinéma, varie aussi les supports, sans raison apparente, filmant certaines séquences en noir et blanc. Il joue parfois de l’accélération, surtout quand les personnages courent (sacrée trouvaille!), et fait quelques coupures sèches au milieu des longs échanges verbaux, comme pour réveiller notre attention. En résumé, il fait mumuse, et tout le film apparaît comme un vaste prétexte pour se servir d’une caméra. Pour se consoler, on se rappelle un autre film, réussi celui-là, "Trois jours" de Sharunas Bartas. Et on comprend mieux pourquoi Carax aime tant le cinéaste lituanien: celui-ci a fait une œuvre d’art sur la misère et l’errance, là où lui n’a fait que jouer au poète torturé, ne parvenant en réalité jamais à dépasser le stade de la posture "no future" que se donnent parfois les ados vaguement neurasthéniques.
    Noistillon
    Noistillon

    80 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 mai 2012
    On a trop facilement ramené Mauvais Sang à un pur hommage au cinéma de Jean-Luc Godard. Certes, on retrouve l'opposition rouge-bleu si chère au cinéaste franco-suisse ; oui, la coiffure de Binoche ressemble à celle de Karina dans Vivre sa vie ; oui, le film s'ouvre effectivement sur la voix de Grodard. Mais, finalement, ce qui prime, c'est le style de Leos Carax, qui réinvente complètement la grammaire cinématographique. Le film est extrêmement énergique, beaucoup plus émotionnel qu'intellectuel (césure avec Godard) et recèle de purs moments de beauté (le début avec Delpy, Denis L'avant qui court avec la musique de Bowie, certaines scènes avec Binoche). Chef d'oeuvre.
    oranous
    oranous

    141 abonnés 1 097 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 juin 2008
    C’est terriblement long. Alors qu’aux vues du synopsis on pouvait s’attendre a un film loufoque, original et un peu barré, on se retrouve en fait devant un film terriblement ennuyeux. Beaucoup de mal à entrer dedans, je suis en fait restée très hermétique. Le film aurait pu être beaucoup moins neuneu si on ne s’attardait pas a l’histoire d’amour. C’est donc un film au scénario très creux.
    La mise en scène n’est pas exceptionnelle. De plus, il est sensé faire une chaleur insupportable mais on se croirait presque en hiver.
    2 heures qui durent une éternité, heureusement que Juliette Binoche joue dedans sinon, j’aurais vite coupé.
    Gourmetdefilms
    Gourmetdefilms

    59 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 septembre 2013
    J'avoue que je n'ai regardé que la 1ère 1/2 heure tant elle confirmait mon à priori sur ce film ennuyeux dont la jaquette était déjà inquiétante. Même la présence de Michel Piccoli qui m'a amené vers ce film ne sera qu'une trop maigre consolation. Bref encore du cacaCarax snob à réserver aux fans de Robert Wellson et de son "dernier homme".
    AMCHI
    AMCHI

    5 792 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 septembre 2012
    Avant de faire ma critique je veux juste signaler que les amoureux de la BD comme moi remarqueront avec plaisir le grand auteur Hugo Pratt parmi les acteurs du film (et soi dit en passant il avait vraiment une gueule pour faire du cinéma) sinon maintenant revenant sur le film en question Mauvais sang mon 1er Carax et je le dis de suite ce ne sera pas une 1ère mémorable pour moi. Si durant une bonne demi-heure Mauvais sang ne m'a pas déplu sans pour autant pénétrer dedans à 100% il y a eu une coupure définitive à partir de la scène du parachute un instant ridicule presque risible totalement hors de propos au reste du film. L'idée de cette maladie qui touche ce qui ont des sentiments amoureux était une idée superbe mais Carax finalement l'exploite très peu préférant utiliser un style très esthétique qui n'est pas sans rappeler du Beinex voire les débuts de Besson, un ton parfois pédant s'enfonçant dans de longues scènes sans rythme entre Binoche et Lavant mais ses personnages ne sont pas attachant et nous nous émeuvent jamais. C'est beau par moment mais c'est souvent plus ennuyeux qu'autre chose.
    Plume231
    Plume231

    3 882 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 mai 2014
    Le début jusqu'à la séquence de parachutage sans être transcendant est encourageant, disons qu'il est suffisamment intriguant et doté d'une bonne dose d'énergie pour que l'on regarde ce film avec intérêt. Intérêt intensifié par le fait que le sujet annoncé est le vol d'un virus qui contamine les gens qui font l'amour sans amour, très belle parabole sur le SIDA...
    Mais le problème c'est que la suite nous montre que le cinéaste Leos Carax n'avait malheureusement pas encore mis ses influences godardiennes de côté, influences qui m'avaient déjà rendu la vision de son premier film "Boy Meets Girl" très difficile, en alignant longuement les scènes bavardes qui n'ont même pas un minimum le mérite, faute de faire avancer l'intrigue, d'au moins approfondir les personnages. On a l'impression que Denis Lavant, Michel Piccoli et Juliette Binoche se contentent de jouer dans le vide.
    Heureusement que les vingt dernières minutes qui retrouvent la force du début rattrapent un peu le tout mais cela ne fait disparaître en rien la sensation d'ennui et de vide qui a régné entre les deux...
    Et heureusement que "Les Amants du Pont-Neuf", son film suivant, montrera qu'il a mis Godard de côté pour montrer toute la virtuosité et l'intensité que peut avoir son cinéma...
    bsalvert
    bsalvert

    406 abonnés 3 576 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 mars 2013
    Une bonne histoire sevie par de bons acteurs et un bon réalisateur.
    PLV : les films français peuvent nous surprendre.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2012
    Si Leos Carax a ma sympathie même si je n'aime pas forcément tous ses films, c'est quand même quelqu'un qui a des idées de cinéma, et qui en a pleins, ses films me semblent bien influencés par la nouvelle vague française, c'est l'inverse d'un cinéma classique, ici il joue avec le montage, la voix off, la mise en scène, et c'est réellement plaisant de voir un film jouer de la sorte avec tout ça pour créer ce que l'on pourrait appeler de la poésie. Et le film offre alors des purs moments de beautés, que ça soit entre Denis Lavant et Binoche (à l'époque où elle ne faisait pas encore n'importe quoi) ou entre Lavant et Delpy au début du film. Et Carax se paye même le luxe de filmer Piccoli en une sorte de gangster.
    Le film propose une véritable atmosphère, une ambiance de fin du monde, avec la comète qui passe à proximité de la Terre, la chaleur qui règne, les acteurs torse nus, l'impossibilité de dormir, et cette maladie qui court, touchant les gens qui couchent sans amour. Quelque part c'est extrêmement mélancolique.
    Et il y a plus encore, il y a ces monologues intérieurs, qui arrivent par moments à être vraiment sublimes, je pense au début à la scène de rupture.
    C'est vraiment un film passionnant et qui n'entraînera pas tout le monde dans son univers un peu spécial, mais pourtant il y a à dire.
    Il manque malgré tout, peut-être un peu petit quelque chose pour en faire un véritable chef d'oeuvre, mais pour moi on a vraiment là un film qui montre que le cinéma c'est juste sublime.
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