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Un visiteur
1,5
Publiée le 10 août 2011
J'ai surtout remarqué la volonté du metteur en scène à faire apparaître très souvent un élémnt rouge dans l'écran. Du sang, le rouge à lèvre, le pull, les pans d'affiches rouges sur les murs, un pot de fleur...
Un film culte connu comme étant un des premiers films à parler du SIDA mais ici le virus reste un prétexte, sur le fond on s'en fout royalement. S'il le film peut être vu comme un poème lyrique et désenchanté il est aussi un poème destructuré, sans règles établies qui ne racontent finalement rien d'intéressant, on s'ennuie. Carax offre souvent un effet de style plus qu'un réelle recherche de profondeur. Un film surestimé car depuis trop longtemps reposant sur la thématique du SIDA, ce qui est sans aucun doute un peu boursouflé de ce côté.
Une œuvre à part, à la fois poétique et envoûtante, esthétiquement sublime, mais desservie par une intrigue pas très captivante, en dépit d’une idée de départ intéressante mais mal (ou pas) exploitée. Bref, on est bien chez Leos Carax, pas de doute !
Leos Carax possède un style qui lui est propre; une mise en scène si particulière que chacun de ses films est une sorte de bizarrerie cinématographique. Cette réalisation atypique est bien le point fort de "Mauvais sang" dont on peut apprécier les nombreux effets de style. A l'instar des cinéastes de la Nouvelle vague, Carax casse les codes et va à rebours d'un cinéma plus traditionnel, voire académique. On ressent d'ailleurs l'influence d'un Godart et compagnie sans tomber dans le pédantisme de ces derniers. En revanche, "Mauvais sang" n'est pas exempte de quelques longueurs, de passages à vide ou les lenteurs perdent leur caractère hypnotisant pour un effet plus soporifique. En somme, ce long métrage vaut surtout pour ses qualités techniques et pour cette liberté de ton que s'accorde le réalisateur.
Premier film de Leos Carax que je découvre ce « mauvais sang » m’a laissé une impression mitigée. Métaphore poétique du sida alors jamais évoqué dans le cinéma français (même si cette dernière ne prend finalement que peu de place), polar stylisé influencé par la nouvelle vague et laissant pourtant paraître la volonté de créer autre chose, c’est un film hybride. Tantôt superbe, grâce notamment à l’expressivité de Denis Lavant, des décors à la fois déprimants et majestueux et la combinaison des deux avec le magnifique travelling dans la rue accompagné du Modern Love de David Bowie; tantôt ridicule aussi car on sent souvent poindre une forme de prétention bien mal venue surtout quand on repense au vide de certains dialogues et force est de reconnaître que quand le film se plante il ne fait pas semblant. Que l’on aime ou pas cela ne laisse pas indifférent, j’ai trouvé cela trop maniéré, trop creux, mais par moment trop beau.
"Mauvais sang" est un très grand film, qui incarne parfaitement son époque (dominée par le Postmodernisme) et qui marque une étape dans la carrière d'un cinéaste majeur. Le début n'aurait certainement pas été renié par Jean-Luc Godard, tant on y retrouve la même esthétique et le même jeu d'acteurs. On pense également parfois à Robert Bresson. Puis le style Carax s'impose avec son esthétisation affirmée et ses dialogues sophistiqués. Piccoli, Binoche et Lavant sont merveilleux. Denis Lavant se démarquant particulièrement. La télévision rendrait mal la puissance formelle de cette œuvre. Le voir au cinéma, dans une salle qui réagit aux facéties des comédiens, est une expérience à ne pas manquer.
Après Boy meets girl (1984), premier long-métrage remarqué, Leos Carax se fit un nom sur la scène mondiale du 7ème art en 1986 grâce à la réalisation du très accompli Mauvais sang. Ce deuxième métrage est aussi un des tout premiers films à aborder le sida mais de façon non nommée ou, plus exactement, sous l’acronyme STBO. Empruntant son titre au poème éponyme d’Arthur Rimbaud, Mauvais sang se décline à l’écran en un polar poétique et à l’esthétique extrêmement travaillée et inventive. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/lumiere/lumiere2022/#MS
D'une impressionnante inventivité formelle, 'Mauvais sang' est traversé par quelques grands moments de cinéma. Néanmoins, il est trop délié pour convaincre parfaitement, et semble, à force de choisir le pastiche, ne pas exploiter jusqu'au bout son intrigant présupposé de départ - la comète, la maladie mystérieuse.
Leos Carax nous prouve avec MAUVAIS SANG qu’il sait manier sa caméra pour développer autour de ses personnages un univers visuel plein de curiosité. Les idées de mise en scène se suivent à une cadence impressionnante, sortant d’inspirations cinématographiques très variés, depuis les jeux d’ombres dignes de vieux films noirs muets aux longs dialogues emplis d’un inénarrable lyrisme en passant par les courses à moto en accéléré. Le tout nous plonge dans une histoire onirique mais dont le scénario basique n’a d’intérêt que la justification de ces excès créatifs tout au long d’une narration au rythme on-ne-plus inégal. Trop de bonnes idées auraient-elles tuer l’idée initiale de Carax car, au final, j’en vient parfois à me demander ce que le film veut raconter.
En 1986 et du haut de ses 26 ans, Leos Carax nous prouvait ses talents de cinéaste avec Mauvais sang. Le film ressort cette année en version restaurée et nous permet de constater que le genre n’a toujours pas été égalé et c’est peut-être bien. En effet, Mauvais sang est un remue-méninge de drame, d’histoire d’amour, de polar sur fond de science-fiction. Le film se situe dans un Paris imaginaire où un mystérieux virus tue ceux qui font l’amour sans s’aimer. Tourné dans les années 80, le film fait bien entendu écho au Sida qui sévit beaucoup à l’époque. Malheureusement, Leos Carax ne tiendra pas ses promesses. Son mélange est trop ambitieux. Le synopsis clamait un film étrangement loufoque, mais tout ceci n’est que prétexte pour nous offrir le visage plein de candeur de Juliette Binoche et celui marqué de Denis Lavant et nous imposer un érotisme troublant à la relation qui les lie. Mauvais sang joue donc sur trop de genre et il n’en ressort que de la confusion. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
Vu Boy Meets Girl il y'a peu et ne l'ayant pas complètement apprécié je me décide de voir pour la première fois Mauvais Sang considéré par beaucoup comme étant le film culte et générationnel de Léos Carrax. Je connaissais certains passages comme la merveilleuse course d'Alex ( le toujours brillant Dennis Lavant ) sur la musique tout aussi prodigieuse de David Bowie ou bien encore cette séquence venue de l'au-delà avec toujours ce même protagoniste lors de son " combat " contre la voiture qu'il soulève sans trop d'effort. J'étais donc mis au fait quand l'étrangeté du film et pourtant je suis malgré tout assez chamboulé par la tournure de ce long métrage, déstabilisant sur maintes et maintes points ... Les acteurs sont dans une tessiture extrêmement poussé, le texte leurs donnent des ailes et touche juste. La mise en scène de Carrax est une nouvelle fois très inventive, il à sa marque, il l’exploite. Mauvais Sang est dans son genre un film culte, c'est indéniable, une création plutôt rare et au parti pris accrocheur mais comme pour sa précédente et première oeuvre je ne suis toujours pas épris.
Je voulais me rendre compte par moi même et savoir si Carax était pour moi et bien non . Bien sûr on ne peut pas passer à côté de son savoir faire au niveau des images mais pour le reste c est vide et très rapidement insupportable. Le scénario ne sert à rien un prétexte pour de looooongues scènes qui n ont pas de sens . Un objet filmé prisé par les intellos qui pensent révolutionner le cinéma.
Leos Carax ne fait pas comme les autres et on l'aime (ou on le déteste) pour ça. Cinéaste hors-normes, il filme avec "Mauvais sang" l'histoire d'un homme qui court à sa perte, fasciné par une femme mystérieuse et sensible alors que Paris souffre de canicule et d'épidémie. La mise en scène ne peut laisser indifférent et se veut marquante dans un style bien particulier, souvent déroutant mais toujours fascinant. On a beau y réfléchir, on ne peut expliquer ce que l'on aime même si Denis Lavant est impressionnant en jeune homme à fleur de peau et que le sujet avait matière à faire un scénario génial ce dont le réalisateur semble se moquer préférant les images parler et laisser la poésie opérer, atteignant des sommets quand Lavant se lance dans une course effrénée dans la rue vide sur "Modern Love" de David Bowie.
Si vous ne recelez aucun romantisme fuyez devant ce film !
Si comme moi, vous avez vu 3 fois en 3 mois « Mauvais sang » au moment de sa sortie en salle, bienvenus ! Et vous pouvez -30 ans après- le voir une 4e fois. Alex dit, Langue pendue, perd son père et va le remplacer sur un coup, il va croiser Anna après avoir fui Lise. L’histoire n’est que prétexte, alors Carax déstructure la narration, appuyé en ce sens par un montage formidable.
Je tiens Léos Carax pour le meilleur cinéaste de sa génération (avec Desplechin). Carax pense le cinéma, il ne se contente pas d’écrire une histoire puis d’aligner de la pellicule ! La forme est son fond; il se coltine avec la première pour se cogner au second.
Bien évidemment il y a du Godard chez Carax, mais on y voit surtout du Carax et on y attrape du cinéma. J’avais déjà été frappé par cela en voyant son court-métrage « Strangulation blues » : j’étais devant un jeune metteur en scène qui pensait son cinéma.
Il y eut ensuite « Boy meets girl » qui passe un peu moins bien l’épreuve du temps, et puis après, ce formidable « Mauvais sang ». Le titre est une allusion à cette maladie que nous découvrions depuis peu, et qui tuait parce que l’on s’aimait.
Carax nous donne à voir des plans merveilleusement construits jouant de la lumière, des transparences, soutenus par des cadrages surprenants, qui nous happent pour mieux nous immerger dans son film.
La construction de la bande son est au diapason. Comment pourrait-il en être autrement !? Des dialogues bousculés, où l’on apprend que « le regard d’un homme c’est pas du vent« …
Et puis il y a les comédiens ! Piccoli à l’intensité de jeu aussi noire que son regard, Lavant double alter égo de Carax; des allures de Buster Keaton en titi de la Seine. On découvre là une Julie Delpy vierge et mature, des seconds rôles formidables, fantaisistes, détonants, tel le dessinateur Hugo Pratt en homme de main. Et puis… et puis… il y a Binoche; elle est l’icône du film. Elle en est son révélateur. Ce film est aussi la naissance de l’amour, celui que partageront Carax et Binoche.
C’est donc un film qui peut rendre amoureux ! Du cinéma, des acteurs, de Paris, de la Nuit, de l’Amour.
Deux gangsters préparent un coup. Pour le mener à bien, ils engagent le fils de leur troisième complice, décédé. Il tombe aussitôt sous le charme de la jeune compagne d'un de ses collègues. Ce synopsis en rappelle d'autres, et semble promettre un film de gangsters classique. Fidèle à sa réputation, Leos Carax fait à peu près tout l'inverse de ce à quoi on pourrait s'attendre, et cette fois, le résultat est beaucoup plus intéressant que pour "Boy meets Girl". "Mauvais Sang" est romantique en diable (l'idée de la maladie est géniale), et raconte en réalité l'histoire d'un amour impossible : toutes les scènes entre Lavant et Binoche sont marquantes. Mais c'est au final une longue course effrénée de Lavant/Alex dans les rues, de nuit, qui demeure la séquence phare de ce film. Un film d'artiste qui fascine autant qu'il agace.