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    The Witch
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    trineor
    trineor

    187 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 juillet 2017
    Quand tu t'attends à un quelconque film de genre et que, dans la foulée du coup de semonce qui dès les dix premières minutes rehausse ton attention de quinze crans (esthétique austère, composition de plans remarquable, lenteur déjà à demi mystique, photographie en lumières naturelles, anglais archaïsant, musiques superbes...), tu te retrouves avec un film à thèse sur la réprobation religieuse de la nature comme fondement de la folie à l'âge moderne. Une claque en règle, tout du long.

    Les films d'horreur, j'ai pris le pli à la longue d'en espérer au mieux un par an réussi : c'est denrée rare, l'horreur capable de proposer un tant soit peu de cinéma. L'année dernière il y avait bien eu "It Follows" – qui s'essoufflait un peu dans le conformisme passé la première heure, mais tenait quand même dans l'ensemble un sacré niveau d'exigence formelle –, et cette année j'aurais parié que la place serait mangée par "The Neon Demon" de Refn... eh bien non : cette année, selon toute vraisemblance, ce sera cet obscur petit film (premier de son réalisateur, donc sorti de nulle part…), dont la qualité d'écriture, de jeu et de mise en scène pourrait très sérieusement reléguer ce que le genre a engendré depuis quinze ans et "Les Autres" d'Amenábar – car c'est peut-être bien là qu'il faut remonter pour trouver de l'horreur capable de se penser en film d'auteur avant de se penser en film de genre. De même que l'un était en premier lieu le drame d'une mère hantée par l'imminence constante de la mort de ses enfants, celui-ci est en premier lieu une chronique du puritanisme au XVIIème siècle ; l'horreur y est seconde, éminemment symbolique, toute entière dérivée de la violence morale que les personnages endurent. Et que ce soit en termes d'écriture ou d'ambiance, quoique ce soit imprégné d'images tout droit tirées des contes et des grimoires qui puisent aux profondeurs des représentations collectives occidentales, ça parvient à ne ressembler à rien de ce que j'ai pu voir au cinéma.

    Il faudrait, je ne sais pas... se représenter l'égale distance entre "Le Village", "Le Ruban blanc" et "Le Projet Blair Witch"... puis il faudrait se dire que c'est encore autre chose. L'effort central, pour le décrire au plus simple, est de reconstituer de façon fidèle et documentée (les textes ont été rédigés sur la base de carnets d'époque) la crainte obsessionnelle de la sorcellerie et du mal telle qu'elle pouvait être vécue dans une Nouvelle-Angleterre imprégnée par l'idée selon laquelle la nature serait le domaine du diable, élaguant le tout de ce qu'y ont surajouté les représentations plus récentes du satanisme, et resituant surtout celui-ci dans le cadre qui l'a culturellement et historiquement produit : la terreur religieuse.

    Je le mentionnais plus haut : ça n'a même pas tant l'air de se soucier d'être ou de ne pas être un film d'horreur. C'est un film brillant, élégant, seulement dirigé par le désir de traiter son sujet et ne tombant sous l'étiquette qu'a posteriori, sans jamais déroger à sa cohérence esthétique et intellectuelle ni s'encombrer d'aucun effet putassier qui chercherait à terroriser artificiellement le spectateur. L'imagerie satanique déployée (sacrifice d'enfant, sorcière des bois en chaperon rouge, corbeau, bouc, sabbat, etc.) peut bien sûr horrifier, incidemment, mais elle vient avant tout signifier les névroses et le pourrissement des sentiments refoulés, dont l'intrusion du fantastique ici ne semble devoir fournir que la représentation imagée.

    Toute cette fantasmagorie autour du diable, à la fois objet de terreur et de fascination, apparaît assez nettement en effet comme le réceptacle d’une décharge cathartique : un moyen pour les personnages d’expulser hors d’eux, dans une enceinte consacrée à la transgression et au mal, les sentiments qu’ils ne peuvent s’avouer – l’amour et le désir incestueux de Caleb envers sa sœur, la jalousie de la mère pour la jeunesse et la beauté de sa fille… Et c'est là ce que "The Witch" produit de façon captivante, à ce qu'il me semble : un drame en vase clos, dont le thème véritable est la dégradation de l'innocence et dans lequel la menace réelle n'est pas extérieure, mais où le mal au contraire prend sa source du dedans, dans la volonté même d'expurger le mal, faisant au passage la démonstration de ce que c'est bien l'obsession du pur et de l'impur qui crée les monstres.

    Le plus pertinent, je crois, est de considérer que l'arête centrale du propos tient dans l'évolution croisée de Caleb et Thomasin – le frère et la sœur aînés. Le personnage du père pourrait dans un premier temps paraître plus déterminant : parce qu'il fait l'ouverture du film, qu'il émane de lui un charisme et que son intransigeance mêlée d'amour donne le ton des sentiments qui dominent dans la famille. Mais le père, à mon sens, n'est que l'image de l'époque, ou plus exactement son vecteur. Le fait qu'il soit démarqué de ses contemporains par un inhabituel degré d'intégrité (il gêne au point d'être condamné à l'exil) sert à empêcher d'emblée une erreur d'interprétation qu'il serait pratique de commettre : non, le mal ne va pas fermenter parce que la piété serait une hypocrisie ou une façade de convenance. Le sentiment religieux ici est pur et sincère. Le mal, donc, va fermenter parce que le sentiment religieux porte en lui-même le germe de sa perversion.

    De ce point de vue, l'élément déterminant ne saurait être le père qui, même s'il la subit à son tour en toute fin de film, incarne prioritairement et perpétue la piété de l'époque, telle une sorte de milieu naturel hérité : le père est le statu quo. L'élément déterminant doit se trouver là où se joue la subversion des valeurs, dans la façon dont l'héritage va être rompu par les réactions identiquement violentes quoique symétriquement opposées de Caleb et Thomasin à ce milieu et à leur éducation : spoiler: mourir pour rester pur, ou embrasser le péché pour survivre.


    Que ce soit le mysticisme pour Caleb ou le satanisme pour Thomasin, – l'un et l'autre étant disposés parallèlement – il apparaît qu’ils y trouvent les seules échappatoires à la contradiction invivable où les enferre le rigorisme du père en leur ordonnant la pureté dans le même temps qu’il les juge d’avance réprouvés et souillés : spoiler: Caleb, mourant en pleine extase, poussant des gémissements de plaisir en se croyant caressé et embrassé par Jésus, sublime évidemment la sensualité qui lui était interdite, rabattant sur Dieu – c'est-à-dire hors du monde, puisque le monde est proscrit – le désir qu'il éprouvait pour sa sœur. (Les premiers mots du père au fils, en début de film, sont pour lui rappeler que la nature est irrémédiablement corrompue.) Thomasin, quant à elle, poursuivie quoi qu’elle fasse du soupçon d’être envoyée en tentatrice par le diable du simple fait qu’elle soit jeune et belle, finit par épouser la sorcellerie à laquelle l’assignait le regard de sa mère : parce qu’elle a vu l'hystérie religieuse décimer sa famille, parce qu’il ne lui reste rien, puis parce qu’il lui est devenu impossible de comprendre autrement que comme le fruit d’une nature perverse la présence au-dedans d’elle de désirs aussi dérisoires que celui de connaître « le goût du beurre » ou le plaisir « d’une jolie robe ».


    Ainsi le film laisse place au spectacle terrible de la religion comme maladie, ressentiment, réprobation de la nature et détestation de la chair.

    spoiler: L’alternative face à laquelle le père a placé ses enfants sans s’en rendre compte portait entre la pureté et la vie : Caleb recrache la pomme du péché, puis meurt, pour pouvoir jouir sans être impur ; Thomasin consacre et ritualise le péché pour pouvoir vivre sans être réprouvée – puisque le diable, lui, ne la réprouve pas.


    Dans un cas comme dans l’autre, c’est l’interdit posé par le père qui a précipité la dégradation de l’innocence et signé l’impossibilité de vivre pur. Pourtant l'innocence était là, et elle était belle, pénétrée de bienveillance et de tendresse où l'insouciance n'était pas encore rattrapée par le soupçon et par la honte. Les premières scènes en sont irriguées, d'ailleurs : par l'intention des mots, la douceur des gestes – telle cette étreinte que Thomasin donne à son frère au bord du ruisseau pour le réconforter, et dont nous voyons bien, nous, qu'elle est simple et sans arrière-pensée... mais qui presque aussitôt est couverte de gêne et comme mise en accusation par l'intrusion d'un regard tiers. La perte de l'innocence ici a des tons cruels. Et le film, pleinement conscient de la teneur dramatique de son sujet, en tire une série assez marquante d’authentiques et déchirants moments de cinéma : spoiler: la supplique du père pour le salut de ses enfants, effondré et incapable qu'il est de comprendre où se trouve sa faute ; les derniers tressaillement extatiques de Caleb, coupable seulement d’avoir éprouvé les désirs d’un enfant de son âge ; le refuge trouvé par Thomasin auprès du diable, enveloppée par sa présence alors même que celui-ci est tenu hors-champ
    – quand était-ce, au juste, la dernière fois qu’on a vu si intelligemment représenter le diable au cinéma, par le seul pouvoir d’une voix et de la perniciosité des mots ? je crois bien qu’il faudrait remonter à Pialat et "Sous le soleil de Satan".

    En outre, le fait d’incarner physiquement les peurs de la famille par l’intrusion du surnaturel autorise une gradation dans l’horreur et la folie qui apporte une intensité assez exceptionnelle au film, notamment dans son dernier acte. La qualité de jeu des comédiens n’y est pas pour rien non plus, et si les parents ou Thomasin sont campés irréprochablement, c’est vraiment le jeune interprète de Caleb qui est sidérant : je ne saurais pas bien démêler où est la part du comédien et où est la part des directions données par Robert Eggers – qui ont dû être extrêmement fines et réfléchies – mais ce qui est certain, même avec la meilleure direction d’acteur au monde, c’est qu'un garçon de treize ans, strict inconnu au bataillon, capable de déployer suffisamment d’intelligence et de talent pour incarner de pareille façon une scène si complexe, impliquant tout mêlé un degré vertigineux de sensualité, de ravissement et de violence intérieure, ça tient du petit miracle.

    Après une série d’éloges dans le genre, on serait en droit de me demander pourquoi je ne franchis pas simplement le pas de qualifier le film de chef-d’œuvre – et s’il fallait se placer à échelle du cinéma d’horreur seulement, je le qualifierais comme tel sans broncher, vu sur quel standard l’appellation a été décernée parfois. Mais en tant que film à part entière, j’aurais aimé qu’Eggers aille plus loin dans l’aridité de l’esthétique naturaliste adoptée : qu’il ose encore davantage le plan fixe, les vues d’ensemble, la sobriété, la lenteur... Le film de toute manière est déjà suffisamment difficile d’accès pour être à peu près certain de déplaire au gros du public, alors autant aurait valu se tenir au parti pris de façon radicale, étant donné que c’est lui qui, plus encore que la qualité d’écriture, signale immédiatement à l’œil un tant soit peu averti la valeur cinématographique de ce qu’il est en train de regarder.

    Quoi qu’il en soit, ça n’acquerra probablement pas le statut de classique que ça mériterait – c’est bien trop fin pour cela, la postérité préférera sans doute Wan... Qu'importe, ça a déjà largement de quoi faire figure de petit prodige.
    Martin P.
    Martin P.

    49 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mars 2019
    Ne pas se fier à la promotion du film, il s'agit là d'une histoire dramatique familiale d'époque avec comme toile de fond la religion et la sorcellerie. Ce film ne fait pas vraiment peur toutefois il est très bien réalisé, le rythme est intéressant les images sont superbes et les acteurs sont bons. Le scénario est déroutant, il s'agit d'un huis clos familial où se mélangent la superstition, l'hystérie, la psychologie. L'ambiance religieuse et le thème de la sorcellerie m'ont beaucoup interpellés, c'est un film sérieux. Beaucoup de points positifs, réalisateur à suivre, pour son premier film il frappe fort. Incroyablement sous-côté, il s'agit pour moi d'un des meilleurs film du genre de ces dernières années.
    L'Infernaute de l'Apocalypse
    L'Infernaute de l'Apocalypse

    42 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 juillet 2016
    Voilà ce qu'on appelle un film aux petits oignons. Photo, musique, ambiance.. pour moi tout y est, et c'est vraiment un excellent film d'épouvante, très visuel. Le réalisateur a semble-t-il pris le temps de faire une recherche historique assez poussée pour donner un ton d'une réalité historique vraiment convaincante et effrayante. Il y a des longueurs, certes, mais vite oubliée quand le film se met à avancer. J'ai assez de mal à comprendre ce 2.2/5 des spectateurs. On s'attendaient à un Paranormal Activity en forêt ? Pas ici, juste une ambiance, malsaine, sombre, ancienne. J'ai été envoûté.
    orlandolove
    orlandolove

    134 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 juillet 2016
    Reconstitution bluffante, ambiance inquiétante, mise en scène soignée, acteurs convaincants : tout les voyants sont au vert pour que "The Witch" soit un excellent moment d'horreur. Problème : le film ne fait pas vraiment peur. Il faut donc prendre "The Witch" pour ce qu'il est vraiment : un film d'époque fantastique, un drame familial, une réflexion sur la foi. Bref, pas vraiment ce qui était attendu, mais un bon moment tout de même !
    DarkMehmetious
    DarkMehmetious

    10 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juin 2016
    The witch n'est pas à proprement parler un film d'horreur et ceux qui vont aller le voir en croyant cela se trompe; je leur dirais de passer leur chemin. Non ce film retranscrit les peurs, les croyances et les superstitions des puritains anglais venus s'installer dans le nouveau monde. Seul, loin de leur famille et de leur pays, isolé et abandonné dans l'inconnu et dans l'immensité du continent nord américain ils sont désormais seul avec leur propre peur et leur superstitions que cette isolement et l'immensité du nouveau monde vient alimenter. C'est donc un film psychologique, austère,quasi documentaire et historique.
    Le film décrit très bien l'esprit qui règne parmi les puritains au moment de leur installation dans le nouveau monde. Les acteurs jouent leur rôle à merveille , tous sont crédibles, les costumes sont excellents. on se croirait vraiment revenus au début du XVIIeme siècle en Amérique du Nord. Donc de ce point de vue le film est plus que réussi mais ceux qui s’attendent à voire un film d'horreur classique seront déçus.
    Requiemovies
    Requiemovies

    205 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juin 2016
    Orné du prix du meilleur réalisateur au festival de Sundance, « The Witch » arrive dans les salles hexagonales avec une solide réputation acquise de festival en festival. Si Robert Eggers offre une jolie proposition au cinéma d’horreur, son film a malheureusement la qualité de ses défauts. Par une esthétique marquée, d’un noir et blanc devenu rare dans le genre, « The Witch » tente le minimalisme primaire pour être au plus proche de son sujet (Le 17ème siècle en Nouvelle-Angleterre) au risque d’ennuyer. Or, si on ne peut reprocher à Robert Eggers son approche de la naissance des légendes et la critique global de la religion et du renfermement qu’elle impose parfois, le voyage proposé peut surprendre par son aridité visuelle et son design sonore. Le réalisateur désire clairement créer un malaise chez le spectateur et joue habilement d’un montage au cordeau, d’une photo noir et blanc au ton grisâtre et d’une bande sonore dérangeante. Au final, un sentiment ambivalent, d’un côté celui d’un ennui assez présent, l’histoire est simpliste, les situations conventionnelles et anxiogènes. De l’autre, une belle tentative d’apporter du renouveau dans le film d’horreur avec une notion d’auteur très présente. Si le résultat n’est cette fois pas totalement au rendez-vous, Robert Eggers donne tout de même l’envie de voir son prochain long-métrage. Ce curieux « objet cinématographique » ne déçoit pas totalement, et dans le malaise qu’il créer pousse au minimum à la curiosité.
    Stig H.
    Stig H.

    15 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mai 2016
    Film éblouissant. Et terrifiant. Hommage aux contes folkloriques dont il tire son scénario et une partie de son titre (A New England Folktale), The Witch fait peur et bouleverse l’âme. Le film de Robert Eggers qui s’attache à l’histoire d’une famille de colons anglais dans l’environnement hostile de la Nouvelle-Angleterre va bien au-delà d’un simple récit de survie. La foi, le mensonge, la trahison, la solitude, le passage à l’âge adulte… ces thèmes universels souvent abordés de manière convenue ou indigeste y sont mis en scène avec une maîtrise qui donne le frisson. Servi par une interprétation magistrale, ponctué de scènes d’une brutalité inouïe car toujours suggérée, soutenu par une photographie remarquable qui rend hommage à la peinture du XVIIème, The Witch est un récit à part dans lequel on s’engage comme dans un grand livre de contes aux illustrations fascinantes et sombres. Film d’horreur, film historique, étude de caractères et fable morale, The Witch est tout cela à la fois. Et bien plus.
    A voir absolument.
    Terreurvision
    Terreurvision

    210 abonnés 505 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mai 2016
    Avec THE WITCH, ne vous attendez pas à bondir de votre fauteuil, ni à vous évanouir de peur. De la même manière, les âmes les moins sensibles à ses éclats esthétiques et à son atmosphère crescendo qui s'achève dans une explosion dont nous ne dévoilerons pas la nature ici, risquent de finir par trouver tout un tas d'excuses pour s'ennuyer. The Witch est donc clairement une proposition originale et audacieuse, mais elle devra trouver son public, comme souvent avec ce type d’œuvres qui sortent des sentiers battus. La critique complète est en ligne sur le site Terreurvision.
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    246 abonnés 883 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juin 2016
    The Witch n’est pas le film d’horreur conventionnel auquel on aurait pu croire en lisant les compliments vus dans les différentes bandes annonces. Du coup le premier visionnage du film pourrait bien décontenancer ceux qui s’attendaient à être scotché à leur fauteuil pendant 1h30. Robert Eggers signe une oeuvre intelligente qu’il faudra certainement revoir une seconde fois en connaissance de cause pour être apprécié à sa juste valeur. Tout le monde ne pourra en revanche que saluer l’exceptionnelle prestation des membres de cette famille et la musique du film pour le coup vraiment flippante. [lire la critique complète sur le site]
    kristin75
    kristin75

    11 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juillet 2016
    Déroutant, suprenant, un film d'horreur intelligent. On est dans la veine de It Follows, avec derrière la caméra un jeune auteur à suivre.
    matt240490
    matt240490

    83 abonnés 1 062 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 juillet 2016
    Avec The Witch, ça rigole pas ! Car sous ses airs mi-glauque mi-malsain, le film diffuse une ambiance ô combien macabre, menaçante et terrifiante. Certes, on n'occultera point ses longueurs qui, si elles rallongent un film sinon trop court, ne font qu'enchaîner le spectateur un peu plus dans son siège. Mais le mélange glacial qu'offrent la bande-sonore et l'interprétation conduisent irrémédiablement vers un destin tragique. On pourra faire toutes les critiques que l'on veut : le métrage est lent, le scénario manque de cohérence vers la fin, les événements s'enchaînent trop rapidement, ... N'en déplaise, il en fait sa marque de fabrique. Coté indépendant, ce cinéma se savoure avec distance. Oui, The Witch n'est pas un grand film. Mais oui, il réinvente le cinéma d'horreur.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 février 2018
    Non, ce film n'est pas raté. Oui, ce film est un chef-d'œuvre d'épouvante, d'un souffle et d'une ambiance frissonnante. Incompris ? Et injustement ! Ce premier film de Robert Eggers est brillant. Cet épouvante d'ambiance, ou horreur environnementale, est cinglante de réalisme, des personnages rattrapés par leur puritanisme frôlant la folie hystérique. La noirceur du récit et la profondeur de jeu des acteurs sont bluffantes. Un excellent film d'horreur, une vraie recherche dans la transmission des sensations horrifiques. Du génie.
    videoman29
    videoman29

    242 abonnés 1 832 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 juin 2016
    L'affiche de « The witch » nous promet que « le cinéma d'horreur existe encore »... C'est bien possible mais ce n'est pas avec ce film qu'on va en avoir la démonstration. Bien que l'histoire soit assez bien vue et l'ambiance inquiétante à souhait, la peur ne s'installe jamais vraiment et le film passe à côté de son objectif principal... Faire peur ! Le rythme est terriblement lent et on attend désespérément qu'il se passe quelque chose dans cette ferme retirée à des kilomètres de toute trace de civilisation. Bien que les 5 acteurs et leurs animaux soient plutôt efficaces, on ne parvient jamais à s'attacher à leur histoire. Ce manque d'intérêt devient vite rédhibitoire et l'ennui s'installe inexorablement. L'image, trop sombre, rend l'ensemble peu lisible et 93 minutes de pellicule se déroulent sans la moindre chair de poule libératrice. On attend tout de même avec impatience un final lumineux qui explique clairement les tenants et les aboutissants de cette étrange histoire. Encore loupé, la fin est ambiguë, peu claire et nous laisse largement dans l'expectative... Dommage et un poil frustrant !
    fatalfurcy
    fatalfurcy

    1 abonné 45 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 juin 2016
    Un film déjà disponible en téléchargement et qui aura du mal à trouver un public. Un huis clos à ambiance oppressante et glauque et qui met en scène une famille bannie pour ses convictions religieuses excessives. Il y reigne une atmosphère malsaine. Le film se suit sans grande motivation ni déplaisir. C'est un film sans prétention et qui réussit parfaitement son office.
    Vinz1
    Vinz1

    175 abonnés 2 425 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2016
    Ce film d’horreur documenté narrant l’histoire d’une famille ostracisée de sa communauté en 1630 à cause de ses croyances, entretient une ambiance anxiogène grâce au jeu des acteurs très convaincants et à une photographie ultra soignée. La tension ne fait que monter jusqu’au final saisissant. Une réussite dans son genre.
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