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François Diguet
1 critique
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5,0
Publiée le 9 août 2024
Ma loute a tous les ingrédients du film culte aux répliques cultes. C'est un des miens et surtout de ma femme. La glycine, la glycine! Elle a pris 2 mèètres! Entre "delicatessen", une bd de enki bilal et "les vacances de Monsieur Hulot", servi par une photo ciselée, par la pureté de l'air, par cette magnifique côte d'Opale, entre burlesque et glauque. Un régal auquel on ne rend pas justice.
Bienvenue chez les Ch'tis version Bruno Dumont. Une fable burlesque et insolite mais trop caricaturale et surjouée qui confronte bourgeoisie dégénérée et prolétaires cannibales, en dépit d’un casting séduisant.
Thème tres original, scenario bien ficelé, bon jeu d'acteur. J'ai adoré. Le seule probleme fut le son qui etait de tres mauvaise qualité. Il etait difficile de comprendre les acteurs avec leur accents.
Ce film, soit on adore, soit on déteste! Personnellement j'ai adoré, il a quelque chose d'unique en son genre. Le casting est très bon, les acteurs sont inspirés. Amusante et drôle, cette œuvre doit beaucoup a sa photographie, et parfois à des dialogues minces mais piquant. J'ai un peu moins accroché sur la fin, néanmoins cela mérite un 4.5/5.
Long, dès les départs, difficile de faire pire. Les images est les prises sont jolies, mais l'histoire et le jeu des acteurs ne volent pas plus que l'amateur.
Film atypique. La mise en scène est bien construite. Il y a de belles images et les acteurs sont bons. Reste le scénario ... il est fantasque ; ce qui n'est pas déplaisant. Mais le jeu des acteurs est beaucoup trop maniéré. Cet excès gâche la mordante satire de cette humanité (qui est le plus dégénéré ?). De plus, la fin est bizarre ... avec l'insertion du surnaturel, on perd le fil conducteur de cette histoire. Bref, l'esprit atypique et original qui anime ce film est intéressant mais il n'est pas maîtrisé. Dommage ...
Une excellente vision du monde et de ses déviances Les acteurs incarnent superbement ces personnages totalement écrasés par une hérédité qui font de leurs mondes respectifs deux sphères sociales diamétralement opposées. D'un côté des bourgeois dégénérés , par les mariages inter-familiaux, et ce jusque l'inceste, de l'autres des pauvres , travailleurs, à la limide de la bestialité. Tous ces pesonnages chacun dans leur monde ont un point commun, l'amour qu'ils portent à leur fratrie, leur famille. Le titre est à lui seul évocateur de cet amour inconditionnel. Deux d'entre eux tentent un rapprochement entre ces deux mondes, rapprochement voué à l'échec. Une ambiance superbement déjantée donne à ce film une dimension légère et digeste , sans cela ce film serait un thriller, ultra gore et insuportable.
Un film qui malgré une direction artistique soignée, fait preuve de tellement d'incohérences et inconsistance qu'il est presque impossible de suivre le déroulement des actions qui ne semble avoir que peu d'intérêt scénaristique. Les tentatives d'humour tombes pratiquement toujours a côté, sauf si l'on aime se moquer de situations de handicap manifeste. Le seul point positif, si l'on cherche a savoir jusque où peux être poussé la ''branlette intellectuelle'' alors je pense que ce film donne la réponse.
Un peu de romance, un peu d'enquête policière et beaucoup d'humour burlesque le tout dans un univers bien particulier et décalé (voire déjanté) plutôt bien trouvé et réussi. La réalisation et la photographie sont soignées.Malheureusement le film tourne un peu en rond passé le premier tiers.
quand je vois toute les critiques presses " comédie hilarante" .... oh non !!!!! . Dans le style totalement déjanté rien ne vaut encore Bertrand Blier et Dumont en est très loin . Certe deux ou trois répliques bonnes en début de film . Mais en d'enfonce dans la bêtise au fur et à mesure.... Peut d'intérêt
Gros navet que ce film. Pas de scénario, les personnages sont grotesques et l'humour lourdingue, cela ne fait même pas rire. Il était en plus en compétition au Festival de Cannes, ça promet...
Je donne généreusement une étoile pour les jolis plans des dunes, des prés, des eaux bleutées et du ciel de la Côte d'Opale. Côte qui, d'ailleurs, est le seul bon comédien de ce navet invraisemblable où tout le monde s'ennuie ferme : le spectateur bien sûr, et les acteurs qui semblent penser à autre chose.
Connaissant sa filmographie, on pouvait douter que Bruno Dumont eût de l'humour mais la série tv "Ptit Quinquin" nous a prouvé le contraire. Et Dumont récidive avec cet OVNI qu'est "Ma loute". Après les Le Quesnoy et les Groseille, voilà les Van Peteghem et les Brufort, bourgeois de Tourcoing en villégiature dans leur maison de campagne pour ce qui est des premiers, et pêcheurs pauvres, spoiler: assassins de touristes et cannibales (!) pour les seconds. Subversif jeu de massacre, au sens propre comme au figuré, où les bourgeois semblent devoir payer ce qu'ils sont et leur mépris de classe. Ils incarnent en 1910 les industriels rentiers du début du siècle, cohabitant avec un prolétariat dont la peinture naturaliste qu'en fait Dumont rebutera les contempteurs traditionnels de Zola. La charge contre la bourgeoisie caricaturée -pour ne pas dire humiliée- et incarnée par les Van Peteghem est brutale et prendra même des spoiler: proportions cruelles inattendues à la fin du film. On conçoit que sur sa forme insolite comme sur le fond, le film puisse diviser, selon qu'on le trouve outrancier ou, au contraire, corrosif. Opposition de goûts qui est à l'image de l'impossible rencontre entre les Brufort et les Van Peteghem telle que personnifiée par deux des personnages, l'androgyne Billy Van Peteghem et "ma Loute". Toutefois, le film reste avant tout une comédie brillante, une farce, suivant les personnages de ridicules fantoches (Luchini joue comme s'il était une marionnette) que sont les Van Peteghem, excellemnent interprétés par Binoche et Bruni-Tedeschi (sur un mode coincé et outragé) et Luchini. A qui s'ajoute cet improbable et savoureux duo de policiers auquel Dumont nous a habitués au cinéma comme à la télévision. Le cinéaste reste fidèle à son décor favori, la plage et les dunes d'un coin des Hauts de France superbement photographiés. Il y déploie son sens du burlesque, non pas fondé par le mouvement -pas le genre du réalisateur en général- mais par des personnages hors du commun, par la cohabitation entre la bouffonerie et une forme de gravité dont ne peut pas se départir l'ancien prof de philo Bruno Dumont.