Pour écrire l'histoire de Sous X, Jean-Michel Correia s'est inspiré de son parcours personnel et a nommé son personnage principal "Jean-Jacques", patronyme proche du sien. Il explique : "Je suis né sous X, selon la formule consacrée. (...) Après, c’est vrai que j’ai eu une adolescence un peu agitée… Je me suis retrouvé en prison assez jeune. C’est pendant mon incarcération pour l’attaque à main armée d’une bijouterie que toutes ces problématiques m’ont assailli."
C’est le premier rôle au cinéma pour Anissa Allali (vue à la télé dans Engrenages), Mariama Gueye (vue à la télé dans La Smala s’en mêle), Julie Saucerotte et pour Nizar Saïdi.
C’est la deuxième fois que Jean-Michel Correia collabore avec le scénariste Nicolas Peufaillit. En effet, les deux hommes ont déjà travaillé ensemble sur Un prophète, pour lequel Correia était 2e assistant réalisateur et Peufaillit scénariste.
A sa sortie de prison, Jean-Michel Correia a eu la chance de croiser les bonnes personnes au bon moment, ce qui lui a permis de mettre un pied dans le monde du cinéma. En effet, le réalisateur qui ne pensait pas pouvoir percer a rencontré Jean-François Richet qui lui a offert sa première expérience dans le cinéma en tant que chauffeur de production sur Mesrine, lui permettant de découvrir un plateau de tournage. Il a ensuite côtoyé Thomas Bidegain qui l’a engagé sur le tournage d’Un prophète comme conseiller technique dans l’écriture et assistant second réalisateur. Fort de ces expériences, Correia a pu se lancer rapidement dans la réalisation de son propre long-métrage.
A la base, Gary Pierre-Victor, ami de Jean-Michel Correia, devait réaliser Sous X et un acteur avait été choisi pour jouer le rôle de Jean-Jacques. Mais suite au désistement de Gary Pierre-Victor pour maladie, Correia reprit au débotté la réalisation du film. Jouer le rôle principal devint alors pour le cinéaste une évidence.
Fort de son expérience personnelle face aux différentes administrations responsables des adoptions, Jean-Michel Correia a voulu dans son film dénoncer les procédures à suivre pour les personnes qui, comme lui, sont nées sous X.
Jean-Michel Correia a choisi de tourner son film dans le 92 à Châtenay-Malabry et plus précisément dans son quartier. Le réalisateur a même posé sa caméra dans sa maison d’enfance. De plus, toutes les fêtes présentes à l’écran sont de vraies fêtes et ont été tournées "en direct" (comme la fête du quartier).
Jean-Michel Correia retrouve le jeune acteur Karim Leklou avec qui il a joué dans le thriller 11.6, de Philippe Godeau.
Si elle vient ponctuer les émotions des personnages tout au long du film, la musique n'écrase pas l'ensemble de Sous X. Jean-Michel Correia a ainsi choisi de mettre de la musique uniquement à partir d'appareils présents dans le film (la chanson à la radio, la musique de la fête, etc).
Si toutes les répliques étaient entièrement écrites, Jean-Michel Correia n'a pas hésité à laisser les acteurs improviser tout au long du tournage, rendant ainsi le film très naturel.
Si consciemment, le réalisateur ne sait pas trop quelles ont été ses influences, il avoue tout de même être marqué par la trilogie Pusher de Nicolas Winding Refn, notamment par rapport "à la caméra à l’épaule qui suit le personnage."
Dans un avenir proche, Jean-Michel Correia aimerait tourner un nouveau film sur le même sujet mais d'un autre point de vue. Il explique : "J’aimerais à l’avenir faire un film sur un univers plus féminin. Peut-‐être la copine d’un mec qui sort de prison. M’intéresser aux dégâts collatéraux d’une vie illicite sur la femme, la soeur etc…"