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    A la folie
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "A la folie" et de son tournage !

    Filmer la souffrance

    Le fait de filmer un asile psychiatrique chinois où sont aussi bien enfermés des personnes aux troubles psychiques que des opposants au gouvernement peut être interprété comme un acte politique. Néanmoins, le réalisateur Wang Bing s’en défend et désire davantage montrer les difficiles conditions de vie de ces marginaux. C’est la raison pour laquelle A la folie ne mentionne que rarement les raisons pour lesquelles sont enfermés ces individus.

    Diversité

    Sur les 200 pensionnaires de l’hôpital psychiatrique, le réalisateur Wang Bing n’en a filmé que quelques-uns. Il le justifie ainsi : "De prime abord, je ne pouvais pas filmer tout le monde. Et de toute façon certains ne voulaient pas être filmés, ce qui restreignait le choix. Je tenais aussi à montrer une certaine diversité de personnalités et de comportements parmi les patients". Apparaissent donc à l’écran des pensionnaires menant des vies presque banales avec femme et enfant et d’autres beaucoup plus marginalisés.

    No limit

    Le réalisateur Wang Bing ne s’est fixé aucune limite quant à ce qu’il était supposé filmer. Ainsi, il y a des personnes nues dans A la folie, ainsi que des personnes faisant leurs besoins et même ayant des rapports sexuels. Le cinéaste voulait avant tout montrer le quotidien d’un hôpital psychiatrique en incluant ses aspects les plus dérangeants.

    Travail de montage

    Wang Bing et sa monteuse ont travaillé à partir de 300 heures de rushes. Cette dernière a d’abord fait une première sélection de scènes qu’elle trouvait intéressantes puis Wang Bing a retravaillé le tout pour obtenir un montage final d’un peu moins de 4h. Le réalisateur explique : "En définitive, je ne considère pas la durée finale de quatre heures comme une synthèse ou un résumé, mais comme une exposition des impressions les plus fortes et les plus intenses dans ce que j’ai tourné et que je conserve précisément en mémoire."

    Adaptation permanente

    Au niveau de la mise en scène du documentaire, Wang Bing a énormément improvisé et s’est adapté aux mouvements des différents personnages qu’il suit. Ainsi, le documentaire alterne plans fixes et longs travellings : "Tout était toujours inattendu, il fallait s’adapter. Pour y parvenir, nous tenions la caméra au niveau du ventre, ce qui explique qu’elle est toujours à une hauteur intermédiaire", explique-t-il.

    Amour et folie

    Le titre chinois d’A la folie est Feng Ai, ce qui signifie amour fou. Selon le réalisateur, il peut aussi bien signifier amour entre deux personnes folles que folie de l’amour. Le documentaire nous montre d’ailleurs que l’amour peut exister dans un hôpital psychiatrique entre deux personnes de même sexe mais qu’il correspond moins à de l’homosexualité qu’à une recherche d’affection.

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