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    Asphalte
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Asphalte" et de son tournage !

    Au Festival de Cannes 2015

    Ce film est présenté en Séances Spéciales au Festival de Cannes 2015.

    Nature du projet

    Samuel Benchetrit a cherché, via ce film, à parler de la banlieue à travers des personnages originaux. Par ailleurs, Asphalte réunit deux des nouvelles des "Chroniques de l’asphalte" que le réalisateur a écrites en 2005 et auxquelles l'histoire d'une actrice (Isabelle Huppert) qui vient s’installer dans cet immeuble désaffecté a été rajoutée. Il explique : "Si je devais résumer le film, je dirais qu’il s’agit de trois histoires de chute. Comment peut-on tomber - du ciel, d’un fauteuil roulant ou de son piédestal - et être récupéré ? Voilà la question qui traverse à chaque instant Asphalte. Car les gens de banlieue peuvent être de très grands « récupérateurs ». Pour y avoir passé ma jeunesse, je peux dire que je n’ai jamais connu de solidarité aussi forte qu’en banlieue. Même si avec le temps, comme partout, la solitude et l’isolement gagnent peu à peu du terrain."

    Un projet de longue date

    Asphalte est un projet de longue date pour Samuel Benchetrit puisque le cinéaste confie l'avoir écrit juste après le tournage de J’ai toujours rêvé d’être un gangster en 2007. Il n'a pas tout de suite voulu le réaliser puisqu'il s'était engagé sur Chez Gino, son troisième long métrage qui est sorti en 2011 : "Ce n’est qu’après ce tournage que la recherche d’argent a débuté. Mes deux premiers producteurs étaient persuadés qu’ils allaient trouver 5 millions d’euros sur mon seul nom. Et comme je n’avais cessé de le leur répéter, ils ont évidemment échoué. Alors, j’ai tourné Un voyage de mon côté, en l’auto-produisant. Et c’est juste après cette expérience à la fois douloureuse et salvatrice que j’ai eu la chance de rencontrer trois autres producteurs : Julien Madon, Marie Savare et Ivan Taïeb. Asphalte doit énormément à ces trois personnes qui ont cru, dès le départ, au projet et toujours répondu présents à chaque aléas rencontré."

    Merci Sundance !

    A noter dans le long métrage la présence du comédien américain Michael Pitt dans la peau du cosmonaute qui atterrit sur le toit de cet immeuble HLM. Samuel Benchetrit explique comment il a pris part au projet : "Michael était ma toute première idée pour ce rôle. Et j’avais un atout dans ma poche : le prix remporté par J’ai toujours rêvé d’être un gangster à Sundance permet d’ouvrir certaines portes. On a envoyé le scénario à trois acteurs différents. Et Michael fut le premier à répondre et à nous dire oui."

    Casting du voisin

    Au sujet du personnage du jeune voisin, les producteurs avaient au départ suggéré d'engager Jules Benchetrit, mais Samuel Benchetrit ne le voulait pas. Le réalisateur a néanmoins fait auditionner le jeune comédien qui s'est immédiatement démarqué : "Pour sa première scène, il s’est quand même retrouvé en slip à donner des coups de pied dans un ascenseur devant Isabelle Huppert ! (rires) Dans la vie, Jules est quelqu’un d’assez secret. Et à l’écran, il possède tout à la fois une violence qu’il met dans son interprétation et une désinvolture incroyable. Son personnage fait écho à sa propre vie, notamment dans ce rapport à la mère absente", rapporte Samuel Benchetrit.

    Jean-Louis Trintignant pressenti

    Toujours du côté du casting, c'est au départ Jean-Louis Trintignant qui devait incarner Sternkowitz. Mais pour des raisons physiques, le comédien a dû renoncer. Le metteur en scène a alors fait appel à Gustave Kervern et a donc rajeuni le personnage.

    Un film peu bavard

    Pour Samuel Benchetrit, Asphalte se distingue de ses films précédents pour notamment deux raisons : c'est la première fois qu'il tourne avec autant de gens avec qui il n'avait jamais fait équipe et c'est aussi son film le moins bavard : "J’avais envie de montrer ce lien invisible entre les gens, fait de silences et de regards. Mes personnages sont de vrais solitaires et n’ont a priori aucune raison de parler à d’autres. Que ce soit Sternkowitz depuis la mort de sa mère, Madame Hamida depuis que son fils est en prison ou Jules dont la mère est aux abonnés absents", note-t-il.

    Désistement

    A la base, le metteur en scène avait préparé le film avec un directeur de la photographie qui a dû par la suite renoncer au projet deux semaines seulement avant le début du tournage. Pierre Aïm, qui collabore ici pour la quatrième fois avec Samuel Benchetrit, l'a remplacé. Le cinéaste explique : "J’ai décidé de ne lui montrer aucune référence. D’abord parce qu’il s’agit de notre quatrième film ensemble et qu’on se connaît donc très bien. Mais aussi parce que j’avais une idée très simple et très précise sur ce que voulais. Comme j’allais tourner dans des petits décors, je tenais par exemple au format 1 :33 car le scope aurait été impossible à utiliser dans des espaces aussi réduits. En fait, les contraintes n’ont jamais cessé de nourrir ce tournage."

    Effets spéciaux

    Au sujet des scènes où l’on voit le cosmonaute dans sa navette, Samuel Benchetrit explique comment il a procédé pour les rendre si réalistes avec un petit budget : "J’ai énormément préparé ces scènes en amont. En rencontrant un astronaute puis en travaillant intensément avec Alain Carsoux qui s’est toujours occupé des effets spéciaux de mes films. J’avais une obsession : à aucun moment, ces scènes ne devaient paraître cheap à l’écran. Il faut une forme très sérieuse et réaliste pour que le fond soit décalé."

    Temporalité

    La temporalité de l'intrigue du film est difficilement identifiable : elle peut se dérouler de nos jours ou dans les années 80 (période à laquelle se situaient les « Chroniques de l’asphalte ») : "Une télé Grundig obsolète, l’affiche de Piège de cristal ou un walkman jaune côtoient les DVD de films d’aujourd’hui. Et ce mélange est une volonté de ma part. Quand je retourne aujourd’hui dans la cité où j’ai grandi dans les années 80, je ne me sens pas dépaysé. Car la banlieue a vraiment été marquée par cette décennie-là. Donc Asphalte possède logiquement cette patine eighties."

    La BO

    La musique du film a été composée par Raphaël qui est un ami de Samuel Benchetrit : "Pendant le tournage, j’écoutais en boucle le « Clair de lune » de Beethoven. Ce morceau m’a aidé à préciser ce que je recherchais pour Asphalte : une ritournelle très douce. Raphaël est donc parti là-dessus et j’ai été particulièrement sensible au côté synthétique des cordes et du piano sur le morceau que j’ai retenu. Eric Heumann, le distributeur du film, me répétait souvent une petite phrase : « n’oublie pas la petite musique. » Et je voulais justement qu’Asphalte soit dominé par une musique discrète et non omniprésente."

    Jules Benchetrit et son personnage

    Dans le film, Jules Benchetrit (fils de Samuel) joue un jeune résident de l'immeuble livré à lui-même qui rencontre le personnage d'actrice joué par Isabelle Huppert. Le jeune comédien explique qu'il s'agit d'un personnage au look et au comportement décalé, qui s'ennuie beaucoup et qui a hâte de grandir pour quitter cette cité. Le réalisateur a demandé à son fils de jouer Charly comme lui était lorsqu'il avait le même âge, c'est à dire comme quelqu'un de perdu qui attend que les choses se passent.

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