C’est en 2007 que Catherine Egloffe commença à s’investir dans son sujet. Elle réalisa une vidéo de présentation des ouvrières du textile en Lorraine, puis décida de se rendre deux ans plus tard en Roumanie dans des ateliers et usines. Ne parvenant pas à établir des contacts intéressants, elle provoqua de nombreuses rencontres avec des artistes de différents pays. C’est ainsi qu'est née l’idée du collectif qui rassemble la France, la Roumanie, la Chine, le Burkina Faso et le Mali.
Lingjie Wang, l’un des membres d’Images-en-transit, parle des objectifs du collectif : ""Images-en-transit" est né entre 2009 et 2010, de l’envie de faire des images, pour les autres et pour soi, sur la question de la représentation par les femmes de leur travail. Le but a été de réaliser un film collectif, mais aussi des films personnels, un livre... Les images appartiennent à tous, au collectif et à chacun". Catherine Egloffe rajoute : "Nous mettons l’accent sur l’expérimentation d’un collectif, pour l’écriture à distance sur un sujet commun. Les images comme les paroles ont circulé... Et le film s’est écrit de cette manière."
A partir des 120 heures de tournage, le collectif Images-en-transit a réalisé un court métrage de 11 minutes, "ouvrières ?", puis le long métrage "Travailleuses..." de 71 minutes.
Le court métrage "ouvrières ?" a reçu le premier prix du jury du concours "The Global Skin" en 2013. Le jury était alors composé de Christian Frei, Patrizio di Renzo, Pipilotti Rist et Bernard Senn.
Dans le reportage, les regards ne portent pas directement sur le rapport homme-femme, mais sur la représentation que ces femmes se font d’elles-mêmes au travail. Ainsi, trois grandes questions se posent à elles : Que faites-vous ? Pourquoi travaillez-vous ? Comment voyez-vous l’avenir ?