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Le Chat du Cinéphile
30 abonnés
23 critiques
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5,0
Publiée le 14 mai 2017
Les mauvaises critiques sur ce film ne sont guère surprenantes. On lui reproche son manque d'action, sa lenteur, son absence de scénario et ses détracteurs n'hésitent pas à le descendre, signalant au passage qu'ils ont vu bien pire en terme d'horreur. Sur ce point donnons leur raison, leurs arguments ont de quoi faire peur ! Depuis quand un "bon" film d'horreur doit être forcément démonstratif dans sa violence et devenir lisible grâce à des sensations fortes ? L'horreur n'est il pas aussi cette incompréhension de l'homme face à un événement ou une peur qui le dépasse, devenant cette présence métaphysique que le cinéma peut retraduire en plusieurs manières et non en une structure fixe issue d'une logique marketing sensée "rassasier" le spectateur dont l'habitude de visionnage s'est transformée en un cannibalisme culturellement morbide ? Avec February, le réalisateur ne prend pas le public pour des pigeons : il le laisse pénétrer dans une intrigue faussement décousue, avec un montage proche de l'atemporalité ressentie dans les rêve et le laissant face à ses peurs les plus profondes. Aussi, derrière chaque plan montrant un reflet de miroir, l'embrasure d'une porte, le fond d'un couloir s'exprime en nous une crainte de ce qui peut advenir... dès lors il ne s'agit plus d'une peur démonstrative et visuelle, mais d'une peur suggérée et spectrale. Là réside le véritable horreur de ce film, que beaucoup nomment à tort "erreur".
Youpi, c'est les vacances de février ! Toutes les élèves d'un pensionnat religieux à l'ambiance aussi charmante qu'un immense funérarium repartent chez papa et maman pour quelques jours de repos. Enfin, à part Kat, dont les parents n'ont même pas pointé le bout de leur nez pour venir la chercher. Il faut dire quespoiler: , la nuit précédente, son père est venu lui annoncer en rêve que sa mère et lui sont morts, de quoi mettre un sérieux veto sur ses beaux projets de vacances. Et puis, elle est toute bizarre aussi, Kat, elle fixe plein de trucs sans raison avec une intensité de démente en pleine croissance et passe un peu trop de tempsspoiler: dans le sous-sol du pensionnat à discuter avec la chaudière.
Mais elle n'est pas la seule à être coincée dans la bâtisse vidée de ses occupantes, il y a Rose qui, elle, a choisi de rester pour rendre visite à son petit ami. Cette dernière se retrouve obligée par les quelques adultes restants à garder un oeil sur Kat en attendant une potentielle venue de ses parents. Pendant ce temps, une troisième jeune fille, Joan, se fait prendre en stop par un couple et semble se diriger vers le mystérieux pensionnat...
Typiquement le genre de premier film qui veut trop en faire, "February" se retrouve vite submergé par des artifices narratifs qui n'ont pas lieu d'être. Démultiplication inutile des points de vue et autres stratagèmes d'écriture superficiels se côtoient pour créer sans cesse du mystère sur des détails de l'intrigue au détriment de l'impact de son point central en terme de développement spoiler: (une addiction au mal pour fuir la réalité d'un drame, si on veut rester très vague) qui ne parvient jamais réellement à être mis en relief au milieu de ces rebondissements secondaires que l'on voit arriver à des kilomètres à la ronde. En s'enfournant ainsi dans toutes les fausses pistes possibles pour pas grand chose (les deux tiers de l'histoire de Joan en sont le parfait exemple), "February" se condamne tout seul à entretenir chez le spectateur une soif de résolution complexe à tous ces mystères qui ne sera jamais hélas satisfaite. Dommage car le film partait avec de nombreux atouts dans sa manche grâce à la noirceur de son atmosphère particulièrement étouffante de départ ou encore son interprétation sans faille. "February" aura beau délivrer une merveille de séquence flippante spoiler: (la transe dans le sous-sol) et quelques scènes de violence à la froideur clinique, le fait de nous retrouver constamment dans un état mental aussi trouble qu'une de ses héroïnes sur ce qu'il a voulu nous raconter nous laissera, au final, sur un sentiment d'inachevé, voire de facilité sur les intentions recherchées.
Le problème de ce film est qu'il n'a ni début ni fin, et que le milieu est guère passionnant. J'aime pourtant beaucoup Emma Roberts, mais elle n'aurait pas été au générique que je n'aurais pas vu la différence. La jeune Kiernan Shipka en revanche est prometteuse et tient fièrement la tête d'affiche de ce film. Pour le reste, pas grand chose à retirer à part quelques scènes sanglantes spoiler: (les décapitations nous sont gracieusement épargnées) qui ne parviennent pas à emballer non plus. On se désintéresse tellement de l'histoire que les meurtres n'ont eu aucun impact sur moi. Pour parachever le tout, le fameux démon ressemble à un vulgaire lapin de Pâques. Un film à éviter si possible, que vous soyez fan d'épouvante, de thriller ou de film indépendant, je doute que vous y trouviez votre compte.
Dommage que les premières minutes du film laissaient présager un "Sinister" bis ou un film qui aura tenu en haleine toute la partie. Mais February dans le ciment totalement inutile du film d'horreur s'enfonce dans les incompréhensions (où sont-elles, où sont les parents, qui est Joan et pourquoi elle veut venir). Pourtant, tout semblait réuni pour en faire un film qui ne casse pas une brique, mais dont le résultat serait plus favorable : finalement, on se retrouve avec un film dont les personnages disparaissent en 2 secondes et encore... Gâchis !
« February » est un thriller d’horreur qui n’a d’horrifique que l’appellation. L’histoire est compliquée et désorientante. L’intrigue est mollassonne. L’absence de frayeur et la pauvreté du gore présentée ne peuvent que décevoir les fans du genre. Le schéma narratif plaira certainement à ceux qui aiment faire travailler leur matière grise lorsqu’ils regardent un film. Le seul point positif que nous avons relevé, c’est la photographie qui permet d’observer de beaux panoramas enneigés. Pour le reste …
13 955 abonnés
12 478 critiques
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1,5
Publiée le 15 novembre 2017
Des images hivernales pour une histoire de possession à l'esthètique glaçante qui frise l'incomprèhension la plus totale! Tout ça est passablement confus comme puzzle horrifique pour ne pas dire ennuyeux! Un jeu de piste signè Oz Perkins, le fils du cèlèbre Anthony Perkins qu'il est inutile de prèsenter ici! On compare volontiers le petit Oz au grand Anthony! Comme lui, il semble aimer les personnages perturbants et inquiètants! Même si son premier long-mètrage en tant que rèalisateur a chaleureusement ètè accueilli à sa sortie, il n'en demeure pas moins une petite dèception! Un regard sur trois jeunes femmes diffèrentes d'une institution pour jeunes filles, lièe par une peur constante, où le spectateur est en manque cruel de repères! C'est dommage car la jeune Kiernan Shipka nous glace le sang! Et sa froideur comme sa cruautè sont bien l'aspect le plus terrifiant de ce film à l'atmosphère pesante et dèroutante qui demande au spectateur une attention très particulière! Et ça dès son introduction...
February ou le talent des actrices ne parviens pas a sauver le scenario, ni même le montage. Alors c'est l'histoire d'un demon qui habite une chaudière et qui viens posséder une pauvre jeune fille. Ce demon aime assassiner les gens et leur couper la tête. Un prêtre parviens à l'exorciser. Parti on ne sais où, il reviens 9 ans plus tard dans le corps d'une autre jeune fille retrouver sa chaudière.
Ouch.... franchement on ne mérite pas ça et encore moins les auteurs de ce ratage.
February est un petit thriller totalement raté avec son scénario sans queue ni tête et à la chronologie saccadée. Même si l'ambiance y est, il n'y aura rien d'autre car à chaque fois que l'on espère, on se retrouve devant un fondu au noir. Le film est un ratage complet : scénario, réalisation et interprétation. La bande annonce est trompeuse, et encore plus la jaquette du film mettant Emma Roberts en avant alors qu'elle n'est que secondaire dans ce film.
Le scénario est mou. Il ne se passe pratiquement rien pendant plus d'une heure. Le cadrage est basique, très peu d'effets spéciaux. On voit bien que ce film a eu un budget plus que serré même si une star fait partie du casting. Emma robert bien mis en avant dans l'affiche du film mais elle n'apparait que de manière sporadique. Je me suis même posé la question si je ne me suis pas trompé de film !
Un film prétentieux. Structure éclatée qui perd complètement un spectateur balloté entre 3 personnages auxquels on ne s'attache pas un seul instant. Le fin mot de l'histoire ne sera accessible aux spectateurs que dans les 5 dernières minutes, laissant une impression de "tout ça pour ça ?". Si l'idée est intéressante, le traitement est inadéquate et le réalisateur passe à côté de son sujet. La mise en scène m'as-tu-vu et la lenteur du film ne font qu'alourdir le côté auteurisant de cette oeuvre qui se regarde le nombril, sans jamais prendre le soin de faire participer son public. A oublier.
Je pourrai écrire la même chose que pour "I Am the Pretty Thing...", l'autre film d'Oz Perkins sorti récemment tellement celui-ci est similaire dans l'approche, la construction de l'intrigue ainsi qu'au niveau de ce que j'ai ressenti. Sur le papier, le contenu est un peu plus riche puisqu'il y a deux intrigues en parallèle et plus de personnages, mais dans les faits, c'est toujours aussi vide et insignifiant. Dans l'autre film, le manque de réponses pouvait laisser supposer une lecture plus poussée, mais là quand on voit la tournure que prend l'histoire et le final, c'est impossible d'utiliser une nouvelle fois cette excuse... Faire une si longue construction pleine de mystère pour arriver à une fin aussi banale, c'est du gâchis... Le faux rythme ne me dérange pas à condition que je puisse m'accrocher à quelque chose, mais là ni l'histoire ni la performance des actrices et surtout pas l'ambiance inexistante ne m'ont permis de ne pas sombrer dans l'ennui. Bref, encore une belle perte de temps avec ce réalisateur.
Un curieux objet qui vaut principalement pour son atmosphère envoutante et son efficace trio d'actrices principales. En dehors de ça, l'ensemble souffre terriblement de son arythmie et il nous est difficile de comprendre où le réalisateur veut nous mener et s'il est vrai que la première partie intrigue et maintient l'intérêt, la suite devient plus laborieuse. Lorsque en outre l'on pense commencer à comprendre quelque chose, Osgood Perkins prend un malin plaisir à nous reperdre immédiatement mais d'une manière quelque peu grossière. On sent bien les influences de David Lynch mais on n'y est pas encore ... Pour le reste, les phases apathiques tranchent clairement avec les scènes de violence brute et ça ne laisse pas de marbre, en revanche en ce qui concerne les explications, il faut s'accrocher ... spoiler: A mon humble avis, Emma Roberts a tué la fille du couple qu'elle rencontre mais ne s'en rend pas compte de suite puisqu'elle souffre à priori de dédoublement de personnalité, ce qui n'explique par contre aucunement ce que vient faire un exorcisme là-dedans entre autres particularités ... Pour ma part, je ne regrette pas de l'avoir vu même s'il est difficile de dissocier "February" d'un goût d'inachevé, une oeuvre atypique et complexe dont l'intention de base est assez louable finalement.
en plus d'être un vrai film fantastique, en plus d'être un petit tour de force d'écriture, February se révèle bouleversant. Comme une étrange métaphore filée sur le deuil, le premier film est à la fois glaçant et poignant.
4 708 abonnés
18 103 critiques
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4,0
Publiée le 4 juin 2020
Je suis content d'avoir trouvé ce film. February se déroule au milieu d'un hiver canadien froid et enneigé dans un pensionnat pour filles. Les vacances d'hiver approchent et toutes les filles sont prises en charge par leurs parents pour passer une semaine à la maison. L'exception est Kat (Kiernan Shipka), une très jeune fille dont les parents ne se présentent pas et elle commence à les craindre morts et Rose (Lucy Boynton), une fille plus âgée qui a menti à ses parents parce qu'elle voulait rester seule à l'école. Au fil du temps, Kat s'inquiète de plus en plus à propos de ses parents. Pendant ce temps, quelques villes plus loin, une autre jeune femme, Joan (Emma Roberts), s'échappe d'une institution psychiatrique. Elle semble se diriger vers le pensionnat où se trouvent les deux autres filles. Je déconseille de voir la bande-annonce ou de chercher quoi que ce soit de plus au sujet de l'intrigue, regardez simplement le film ...