Dans la saga Underworld il y a un peu de tout : des choses pas mal, du mauvais, du très mauvais, et ce Underworld 5 malheureusement n’a pas vraiment volé sa mauvaise réception critique.
En fait la saga est au bout du rouleau. D’abord esthétiquement. Alors certes c’est une marque de fabrique du film les éclairages bleus-noirs, les vêtements de cuir… mais les décors par exemple sont quasi-toujours les mêmes ! Ici il n’y a aucune évolution (on se souvient de la bonne idée médiévale par exemple), on reprend la même chose sans apporter une once d’invention. Et puis côté fx ça a plutôt régressé. Là aussi la saga n’évolue pas, avec des créatures assez quelconques, des effets horrifiques sanglants mais bien trop numériques, et la mise en scène n’a pas grande inspiration. Les scènes d’action n’a pas beaucoup de vivacité, et on peut regretter le travail de Wiseman ou de Tatopoulos.
Le scénario n’apporte lui non plus pas grand-chose. On retrouve les mêmes ressorts (trahisons, Selene à qui tout le monde en veut…), mais là on est lasse. Pas de suspens, manque de tension, scénario minimaliste, le film repose entièrement sur son rythme et l’action, mais à côté c’est sûrement l’épisode le plus médiocre de la saga. Il ne se passe rien d’intéressant, et la conclusion est presque risible. Pour tout dire, passé 15 minutes j’étais déjà déçu, tant ce Underworld 5 n’est qu’une extension banale qui n’enrichit nullement l’univers, et est même redondant
Le casting n’est pas extra. Beckinsale semble peu convaincue, elle qui pourtant endossé bien son rôle. Elle semble être passée à autre chose, et être ici pour de mauvaises raisons. Elle est entourée de bellâtres goguenards sans charisme. Tobias Menzies ressemble à un sous-Bruce Payne (qui avait un poil plus de charisme quand même), Lara Pulver est avant tout un physique, et ce n’est pas le pauvre Charles Dance, perdu, qui va changer la donne. Le souci ce n’est peut-être pas tant les acteurs. Après tout, ça pourrait quand même passer. Mais le malheur c’est l’écriture des personnages, proche du néant. L’héroïne n’évolue plus, ses acolytes sont des caricatures de méchants, et certains n’ont même pas deux lignes de dialogues sensées.
Enfin, tout cela pour dire que ce Underworld 5 est un gros foirage. Même musicalement on n’a pas le droit à du gros métal rythmique. La saga est exsangue, et autant j’ai toujours eu plaisir à retomber dans Resident Evil, qui variait les lieux, les créatures, avec une nette amélioration des effets visuels, autant là Underworld ne me laisse pas présager grand-chose pour l’avenir. 0.5