A quelques semaines de la sortie du dernier Resident Evil, que le dernier opus de cette saga sorte, le ton est donné. Deux des franchises mal-aimées (en même temps, il y a de quoi, vous m'avouerez), apparemment pro-féministe (aux dires des deux actrices principales) délivrent leur dernier opus dans la même période. Avec chacune à leur tête, une héroïne badass avec des zombies contre les humains pour l'une et des vampires contre les lycans pour l'autre. Détestant amicalement les Resident Evil (les films, hein), j'ai toujours un faible (pas toujours assumé) pour cette saga , un petit plaisir coupable pour ce massacre répété entre vampires et loups-garous. Si la messe était dite au bout de deux films (qui restent, pour moi, bon malgré tout), le trois était une erreur de parcours et le quatre une déception.
C'est donc pas très optimiste mais toujours motivé que je me décida à allez voir ce 5ème Underworld. Avec toujours, l'inébranlable K. Beckinsale qui comme son personnage, ne prend pas une ride; toujours la même tenue noire moulante et les mêmes expressions : de ce côté là, on est assuré de la marchandise.
Au niveau de l'action, rien de nouveau sous le soleil, les mêmes techniques réutilisées depuis le premier. On s’ennuie vraiment de ces scènes d'actions sans saveur. De même, la bande sonore est quasi-inexistante.
Pour autant, le scénario, bien que loin d'être renversant, est plutôt bien cousu. Vraiment en raccord avec les films précédents (à l'opposé des Resident Evil, pour le coup). Les scénaristes ont même songé à répondre à certaines questions laissé en suspens (le sort de Corvin, par exemple), de se plonger encore un peu plus dans la mythologie vampirienne (les Aînés, notamment) et d'avoir eu la bonne idée de mettre SPOLIERS//la fille de Selene//SPOILERS hors-jeu pendant le film. Ce sont indubitablement des bonnes choses qui ressortent du film, qui rattrapent le reste sans aucune saveur. On a le droit aux traîtrises, complots, retournement de veste et autres plans machiavéliques habituels qui ne sont pas de trop pour autant. En dehors, des habituels interrogations quand à la logique de certaines choses avancées dans le film, on se laisse convaincre quand au rendu final.
Du côté des méchants, on a le sans-charisme Tobias Menzies et la perfide Lara Pulver. Ils font leur job mais rien briller non plus. Mais on finit par apprécier le personnage de Semira, faute de mieux à se raccrocher. Du côté des gentils, on a Theo James qui reste dans la continuité de son travail précédent, c'est-à-dire plat. On appréciera la présence de Charles Dance et James Faulkner (que je retrouve dans un rôle assez similaire à celui qu'il tient dans GOT).
On passe tout de même un bon moment sans s'ennuyer (ce qui est rare pour ce genre de film d'action) et les fans ou autres spécialistes seront heureux, comme moi, de toute les références et clins d’œil de ce film.