Félix et Meira : les secrets du tournage

Félix et Meira a été sélectionné au Festival International du Film de Toronto en 2014, où il remporta le prix du meilleur film canadien face au désormais célèbre film de Xavier Dolan, Mommy. Par ailleurs, il a été accueilli par de nombreux autres festivals, tels que le Festival International du Film de Chicago, puis celui de San Sebastian et pour terminer celui de Varsovie.

Après avoir débuté les recherches pour Félix et Meira, le réalisateur Maxime Giroux s'est rendu compte qu'il existait une autobiograhie de Deborah Feldman racontant son départ de la communauté juive-hassidique, c'est-à-dire la même histoire que celle de son long-métrage. Le cinéaste précise qu'il ne s'est en aucun cas inspiré de ce livre mais qu'il souhaitait réaliser un film sur ce sujet depuis longtemps.

Maxime Giroux, le réalisateur de Félix et Meira s'est imprégné des coutumes d'une communauté juive-hassidique à New York, ainsi qu'à Montréal où a eu lieu le tournage. Le metteur en scène s'est alors rendu dans une synagogue alors qu'il n'en avait pas obtenu l'autorisation. Il a finalement été accueilli très chaleureusement par cette communauté.

Au départ, Félix et Meira devait davantage tendre vers la comédie que le drame, mais cela s'est inversé au fil des recherches du réalisateur car le sujet était assez délicat et ne pouvait être traité de façon comique. En effet, chez les juifs hassidiques le fait de quitter la communauté est irréversible. La personne en question se retrouve alors livrée à elle-même et doit reconstruire sa vie.

Le tournage de Félix et Meira a eu lieu pour la plus grande partie à Montréal, mais l'équipe s'est aussi rendue à New York, ainsi que deux jours à Venise, car pour le personnage de Félix cette ville représente le summum du romantisme.

Luzer Twersky, qui joue le mari de Meira, a été d'une aide précieuse pour Maxime Giroux. En effet, lui-même ancien juif hassidique, l'acteur a traduit tous les dialogues en yiddish et a appris au cinéaste les rituels de sa religion.

C’est la deuxième fois que la communauté juive hassidique est évoquée dans un film en 2014/2015. En effet, Apprenti Gigolo, sans que ce soit le sujet central du film, évoquait le cas de Vanessa Paradis, qui de la même manière que Meira, découvrait au contact d’un homme une nouvelle culture, remettant en cause sa foi.