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DimDim72
6 abonnés
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0,5
Publiée le 19 janvier 2022
C'est un ovni cinématographique : il ne s'agit pas d'un film mais d'un assemblage de tableaux/photos et la narratrice raconte une histoire. C'est insupportable et sans intérêt ; le film paraît interminable. A fuir sauf si vous êtes amateurs de films d'art et d'essai.
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18 103 critiques
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5,0
Publiée le 28 juillet 2020
Chutes de neige dans un bosquet de bouleaux...une femme jouant avec le ruban de sa robe et fleurs de pommiers sauvages rayonnants au soleil. Les belles images démentent une histoire sinistre dans laquelle des dizaines de milliers d'Estoniens, de Lettons et de Lituaniens ont été expulsés de force de leurs maisons, séparés de leurs proches, affamés et maltraités par l'Union soviétique et Staline. Beaucoup ont été exterminés. Le monde note rarement ceux dont les souffrances ont duré longtemps après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans ses tableaux vivants en noir et blanc qui sont à la fois beaux et tragiques et avec des passages de lettres réelles le public peut commencer à comprendre ce qui s'est passé. «Je promets que je ne serai plus jamais en colère contre toi» écrit une femme à son mari qui à son insu fait partie des personnes mises à mort. «Dis-moi juste comment te trouver» plaide-t-elle. Le nettoyage ethnique brutal est présenté à travers l'expérience personnelle d'Erna et de sa petite fille Eliide qui est aussi envoûtante que décevante et douloureuse. La leçon d'histoire ne se présente pas sous la forme d'une harangue mais d'une beauté obsédante en requiem pour les larmes et le sang innocent. Dans Crosswind - La croisée des vents brillant film d'un nouveau réalisateur ces voix passionnantes seront enfin entendues et remémorées. On a envie de pleurer tellement c'est beau...
Je visionne ce soir un autre de ces DVD's que j'ai acheté à l'aéroport de Tallinn en début d'année. Certes, le style en arrêts sur image est très particulier et je ne suis pas un adepte de l'absence de scénario, mais l'atmosphère est rendue avec intimisme et force. L'univers Soviétique a détruit les peuples et les individus pendant des décennies ; rendons hommage aux victimes!
Le scénario est intéressant, voir ce film fut une instruction culturelle, regardant dans un bouquin, une part de sombre histoire, la face cachée de l’URSS, un régime sévère au temps de Staline, du point de vue estonien, la raison de cette réalisation. J’ai un avis partagé au sujet de la mise en scène, une immersion dans le musée Grévin, la photographie des regards figés fait dans la contemplation plaintive, au prochain du réalisateur sans ce procédé moyen.
Le sujet est méconnu, à savoir la déportation par Staline de familles estoniennes en 1941 en Sibérie. Le film, en noir et blanc (très belle photographie), raconte celle d’une famille dont la mère et la fille sont séparées du mari. La jeune femme écrit à son mari (lettres non envoyées, faute d’adresse) ; elle apprendra 40 ans plus tard qu’il est mort en déportation. Malheureusement, la forme du film l’a emporté sur le fond : pas de dialogues mais une voix off lisant les lettres écrites par la femme et de longs plans séquences où les personnages sont immobiles (pour symboliser le temps figé selon le réalisateur) et où la caméra explore l’espace. C’est bien réalisé (4 ans de travail), ça rappelle le style de Terence Malick mais quel ennui (cela dure 87 mn). Un court métrage aurait suffi, à titre de film expérimental. .
Une histoire tragique, les goulags sibériens soviétiques sous Staline. Le noir et blanc et surtout la réalisation super originale est incroyable, du jamais vu. Les gens prennent une position et une attitude fixes et la caméra se balade entre eux avec la lecture des lettres de la déportée en voix off. La performance des comédiens est dingues parce qu'ils restent parfois des minutes entières sans bouger et même en étant 20-30-40 à l'image. Très très belle performance. On est bouleversé par le contenu des missive et hypnotisé par les images dingues, digne de photos en 3D d'époque dans laquelle on peut de mouvoir à volonté. Il faut voir ce film.
Crosswind, sublime et prodigieux premier long métrage de Martti Helde, relève de la pure création cinématographique magistralement accomplie. Le parti-pris formel et narratif choisi, sans équivalent dans l'histoire du cinéma, débouche sur une puissance évocatrice exceptionnelle entre êtres figés et temps suspendu. Autour de treize plans séquences entre peinture, sculpture et photographie, cet exercice pictural place Martti Helde en digne successeur de Béla Tarr. Au-delà du chef d'œuvre, Crosswind, infiniment marquant et fascinant, repousse les limites du 7ème art. Témoignage et manifeste historiques inestimables, Crosswind marquera l'histoire du cinéma mondial. Plus de détails sur notre blog ciné :
Film magnifique à tout point de vue. Je lis actuellement l'archipel du goulag de Soljenitsyne. Je cherchais dans le cadre de cette lecture des images, une ambiance, j'ai trouvé à travers ce film. A voir absolument !
Film en noir et blanc, racontant l'histoire de la déportation d'une famille durant le règne de STALINE. L'originalité du procédé (successions de tableaux vivants) donne une autre dimension. Je n'ai mis que 3 étoiles à cause de la lenteur et de l'ennui que cela peut suscité chez des personnes. C'est vrai que 1 H 30 c'est beaucoup, mais cela reste un très beau témoignage d'une sale époque, réalisé grâce à des lettres de la mère de famille déportée. A regarder pour le souvenir.
L'exercice de style est réussi et parfaitement maîtrisé par le réalisateur qui a vraiment eu du culot de faire ça, mais sur 90 minutes, c'est très redondant et lassant. Ce n'est vraiment pas le format idéal pour mettre en avant une telle histoire qui a du mal à exister et à véhiculer des émotions, Martti Helde aurait du faire une expo photos, un livre imagé ou au maximum un court-métrage, mais pas un film. Les tableaux sont superbes, il y a vraiment quelque chose qui s'y dégage, mais sur un court laps de temps seulement, je trouve qu'on fait vite le tour et je n'ai pas eu envie de connaitre la fin de l'histoire même si je me suis forcé à aller jusqu'au bout. Bref, c'est intéressant, mais je n'ai pas du tout accroché.
Un piège ! Ce film est un véritable piège : impossible de nier la force du sujet et la beauté des images en noir et blanc ; obligation, donc, de dire que c'est un beau film. Mais alors, à titre personnel, quel ennui ! Le sujet ? La déportation en Sibérie de nombreuses familles estoniennes, en 1941, sur ordre de Staline. Imaginez : la caméra avance doucement, filmant les bouleaux d'une forêt plongée dans un hiver sibérien ou passant au milieu de personnages constituant des tableaux humains figés. Les personnages sont figés mais on voit bien l'effet du vent sur leurs cheveux ou sur leurs vêtements. La moitié du temps, ce qu'on voit est accompagné par la lecture de lettres envoyées par une jeune déportée à son mari, lettres dans lesquelles elle raconte son quotidien fait de peur et de faim. Dans ces moments où il y a lecture de ces lettres, on arrive tant bien que mal à résister au sommeil. Lorsque les images sont seules, sans accompagnement vocal, cela devient mission impossible. Et pourtant, on doit reconnaître le talent et l'extraordinaire courage de Martti Helde, jeune réalisateur estonien de 28 ans, dont c'est le premier film, un film qu'il a eu énormément de mal à monter financièrement et dont la réalisation a pris 3 années (3 hivers, en fait !). Après cet OFNI (Objet filmé non identifié), on attend de voir ce qu'il donnera dans un cinéma, disons, plus normal et plus accessible.
1941, des dizaines de milliers de patriotes des provinces Baltes et leurs familles sont raflés, séparés (hommes- femmes et enfants), mis dans des wagons à bestiaux et envoyés en Sibérie dans des camps de travail. Staline nous rappelle cruellement un autre dictateur. La moitié survivront et ne seront libérés que plusieurs années après sa mort… après une quinzaine d’années de détention et travaux forcés. Un énième film sur la cruauté des dictateurs… Que nenni, le jeune réalisateur estonien de 28 ans Martti Heldesigne réalise une œuvre à part dans l’histoire du septième art. Un vrai souci artistique est au cœur d’un dispositif audacieux sublimé par un magnifique noir et blanc. Comment renouveler un sujet maintes fois traités ? Comme la caméra sur le dos d’un Kapo dans « Le fils de Saul » (sorti aussi cette année) ou en créant de véritables tableaux dans les lesquels la caméra du réalisateur se ballade comme dans « Crosswind ». Tous les acteurs sont statiques, les seules traces de vie sont un battement de cil par-là, un léger tremblement de main par-ci, une étole agitée par le vent ; la caméra nous dévoilant petit à petit toute la complexité d’une scène. L’objectif est de faire travailler mentalement le spectateur par immersion. Les seuls textes sont ceux de la voix-off citant des extraits de lettres d’une survivante destinés à son mari ; car le support narratif est une correspondance à sens unique… ou presque. Pas de mouvement, mis à part la caméra, çà peut paraitre abscons ; mais l’émotion est bien au rendez-vous. Un seul bémol, le renfort de la musique parfois gâche l’émotion ; le silence aurait bien souvent suffit à exprimer l’horreur. Un film à voir absolument pour les cinéphiles tant l’invention cinématographique déployée est hors norme. NB : Ma compagne ne souhaitant pas regarder ce film était sur une autre activité et lorgnait par intermittence vers l’écran… elle s’est vite faite happée et était devant l’écran bien attentive dès 10’ de film.
Une belle esthetique originale et une photographie magnifique pour défendre une belle cause poignante. Les procédés filmiques fonctionnent mais la forme prend le dessus sur le fond. Les longueurs des plans nous perdent et nous éloignent de l'histoire.
Mais qui est donc Martti Helde ? Quel est donc ce pharamineux spécimen qu’il nous présente ? Crosswind – La croisée des vents raconte les lettres d’Erna à son mari durant les quinze ans de son expatriement hors de chez elle en Estonie. Ce n’est pas tant l’histoire qui est originale, mais le souffle nouveau donné à sa réalisation. Du côté de l’image, notre souffle reste coupé face à ces longs travelings photographiquement figés. Dans un noir et blanc poisseux, l’immobilité prend son sens en toute retenue. Du côté du son, chaque goutte d’eau, chaque souffle est introduit avec subtilité. Crosswind est un tableau vivant en plusieurs étapes, qui a certes quelques doses de prétentions, mais qui nous empoigne le cœur jusqu’à la fin. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44