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    Crosswind - La croisée des vents
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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 20 mars 2015
    Petit bijou, tendresse et brutalité se mêlent à une mise en scène magistrale!
    LBDC
    LBDC

    105 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mars 2015
    [...] Les premières images baignent dans un noir et blanc somptueux qui rend mystique les rayons du soleil perçant à travers un pommier en fleurs ou reflétant le cours d’une rivière. Plus tard, lorsque ces moments de paix, captés au ralenti chez cette famille, ne seront plus qu’un lointain souvenir, nous serons étouffés par le caractère anxiogène des camps de travail et le noir austère de la boue puis éblouis par la blancheur surréaliste d’un paysage enneigé.

    Utilisant constamment la voix-off de Erna, la mère (Laura Peterson), qui narre ses propres lettres, le film immobilise littéralement tous ses personnages à partir du moment où cette famille se voit arrachée à son foyer, ses idéaux, ses croyances, sa vie. La caméra nous dévoile alors de véritables tableaux vivants, magnifiquement scénographiés, en ayant recours uniquement à la prestation physique de l’acteur (pas de trucage visuel). On est saisi par la beauté pudique de la mise en scène, qui utilise la dilatation temporelle et une succession de plans séquences, tous plus forts les uns que les autres, de par leur évocation symbolique et l’histoire qu’ils nous racontent. [...]

    L'intégralité de la critique, sur Le Blog du Cinéma
    Richard L.
    Richard L.

    15 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 mars 2015
    Voici un film qui avait tout pour m'attirer, un épisode occulté de l'histoire de la seconde guerre mondiale dénonçant les crimes du totalitarisme soviétique. Malheureusement le réalisateur a choisi de traiter le sujet sur un mode d'un esthétisme douteux. Si le procédé d'images photographiques avait été utilisé pendant 5 à 10 minutes sur tout le film l'effet aurait pu être artistique et plaisant, mais l'utilisation de ce procédé pendant la quais totalité de l'oeuvre la rend d'un ennui pesant, dommage le sujet méritait mieux.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 mars 2015
    Crosswind a été pour moi un intense, bouleversant, violent moment de cinéma comme on en vit rarement.
    Ce film est extraordinaire à plusieurs niveaux :

    - Premièrement, il constitue un véritable parti-pris esthétique, qui de par sa radicalité, vous emporte totalement ou vous laisse tout du long en dehors mais dont on ne pourra nier l'audace, la disruption et la délicatesse. En effet, le film s'articulent en tableaux, travaillés tels de long plan-séquences "parmi" les acteurs immobiles. "Parmi" parce qu'il s'agit là d'une véritable "plongée" au coeur d'un tableau d'êtres vivants mais figés (symboliquement dans l'histoire qui a été la leur), dans lequel la caméra se déplace. Ainsi, le film se caractérise par un rythme lent, empreint de poésie, magnifiant une photographie sublime qui vient souligner l'horreur de la réalité du sujet : déportation, séparation, faim, souffrance, combat, mort...

    - Deuxièmement, le film est remarquable de par le sujet qu'il traite. La guerre et la déportation sont des thèmes malheureusement récurrents mais l'histoire des pays baltes restaient jusqu'alors l'oubliée (en tout cas pour moi et je suppose une bonne partie de ma génération) du cinéma. J'ai été particulièrement ébranlée par la justesse des propos (ou plutôt l'absence de propos qui est un parallèle de l'absence de mouvement) et de l'évocation toujours subtile des diverses perversions et les mécanismes humains qu'elles entraînent (réflexion sur le prix de la liberté, sur la capacité à revivre, à se retrouver après un tel cataclysme). Pour moi, ce rythme, basé sur la non-mouvance et guidé par une voix off toute en poésie sur la beauté de la vie et toute en retenue sur les atrocités, a été d'une puissance évocatrice hors du commun.

    - Pour finir, voir ce film au cinéma est une véritable expérience. Tout concorde pour sentir que l'on vit là un moment hors-norme : la petitesse des salles dans lesquels le film sera projeté, le nombre restreint de spectateurs, les inéluctables départs de certains et surtout l'émotion qui vous submerge si vous avez la chance (ou la malchance) d'être sensible à la prise de position de Martti Helde, à la terrible réalité, en fait, de notre Histoire.

    Pour moi, "American Sniper" et "Selma", blockbusters à thème politico-historique et contemporains de Crosswind font bien pâle figure à côté.
    schemaman
    schemaman

    17 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 mars 2015
    Un chef d’œuvre du cinéma. Un noir et blanc puissant comme un Murnau, une image et une réalisation à couper le souffle. Les textes lus sont mis en valeur avec une immense finesse, et sensibilité, ce qui en décuple la puissance dramatique. L'histoire véridique de ce couple estonien, séparé de force, est ici portée à l'écran par une équipe technique et des figurants qui ont tous pris le contre pied de la facilité. Amateurs de blogbusters, séries et biopics : évitez ce film que vous trouverez ennuyeux à mourir. Mais justement, le film raconte, doucement, la mort de 580 000 victimes du génocide commis par l'U.R.S.S. dans les pays baltes.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2015
    Loin des reconstitutions hollywoodiennes, Martti Helde choisit un procédé radical pour mettre en scène les lettres de son héroïne, lues en voix off alors que l'image nous plonge dans un ballet figé photographié dans un noir et blanc contrasté. C'est le parti pris osé du film. (...) Martti Helde impose ce choix avec une grande virtuosité, qui impressionne pendant 90 minutes, sans renoncer au postulat formel de départ, à part quelques séquences plus classiques, avant l'arrestation, en début de métrage. Le film se heurte parfois à un seul écueil, celui de la pose. En effet, il y a quelque chose de "petit malin" dans le procédé de mise en scène, qui nuit un peu à l'émotion, mais ce Crosswind reste tout de même un objet cinématographique assez original pour retenir l'attention.

    LA SUITE :
    Philippe A.
    Philippe A.

    1 abonné 28 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 mars 2015
    Cette oeuvre est majestueuse dans son approche artistique. Cependant elle se trouve en tant qu'objet artistique à la limite du cinéma tel qu'on le connait aujourd'hui. Elle est basée sur le concept fort d'une suite de tableaux visuels où les acteurs s'efforcent d'être figés et où le seul mouvement toléré est celui de la caméra qui se déplace dans la scène. La touche artistique est renforcée par le noir et blanc et une musique soignée qui habille ces séquences épurées.
    Les dialogues sont quasi inexistants, seule la voix de la principale protagoniste qui lit ses lettres donne l'éclairage sur ce qui fait le fond de l'histoire, à savoir la déportation d'une population dans les terres perdues du fin fond de la Sibérie.
    Le traitement de cette histoire est unique et artistiquement étonnant, mais il en fait également sa propre limite dans la quelle il s'enferme, au point qu'il se tourne en un puissant objet soporifique. A conseiller aux insomniaques et aux amateurs de concepts artistiques.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    80 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 mars 2015
    on peut se dire: c’est ennuyeux et le réalisateur « fait des manières »

    ou alors, on se dit: j’ai vu un chef d’oeuvre:
    « un moment important de l’histoire des pays baltes,
    où la distance qu’arrivent à donner les lettres sur des événements tragiques,
    empêche toute mièvrerie….

    La beauté des images capte notre attention; la lumière étale la palette du noir au blanc, avec toutes les nuances possibles.
    L’immobilité des personnages autour desquels glisse la caméra, nous « glace le sang »
    La musique et quelques scènes soulignent l’émotion...
    Il faut effectivement voir ce film exigeant.
    Marla-Jane
    Marla-Jane

    17 abonnés 97 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 mars 2015
    Splendeur visuelle, Crosswind enchaîne des plans séquences proches de la photographie. Mais alors, quel ennui! C'est bien dommage. L'histoire d'Erna, Estonienne déportée, aurait mérité plus de vie. Pour une analyse complète:
    Renzo S
    Renzo S

    2 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 avril 2015
    Un film vraiment remarquable (très beau noir et blanc, scènes figées contrastant de façon poignante avec la vie d'avant l'internement), fort émouvant où l'arrachement terrible à la liberté d'être est si bien exprimé !
    pierre72
    pierre72

    137 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mars 2015
    Sûrement l'originalité de la semaine, voire du mois. Un film estonien, tourné dans un magnifique noir et blanc (mais y'a-t-il un film en noir et blanc sortant de nos jours qui ne soit pas qualifié de somptueux ? ) et utilisant un procédé jamais utilisé au cinéma. Une curiosité donc, formellement belle, émotionnelle, réparant un pan de l'histoire un peu oublié qu'est la déportation par Staline de milliers d'estoniens dans des camps en Sibérie.
    L'histoire est de celles qui émeuvent ; un couple et leur fillette sont déportés par Staline dans un kolkhose. Erna se trouvera séparée de son mari dont elle n'aura aucune nouvelle. Elle passera les maigres temps libres que lui laissent ses travaux de bûcheronnage, pour écrire des lettres racontant sa terrible existence de déportée.
    Le film est de ceux qui étonnent. Tous les moments passés en Sibérie, sont des tableaux reconstitués avec des acteurs(?) figés et parmi lesquels une caméra se promène, illustrant avec force une voix off lisant les lettres. C'est beau, un peu lent. L'oeil a le temps de regarder qui tremblote dans le plan, qui cille des yeux. Les différents tableaux sont par ailleurs hyper bien construits, donnant à voir ou à apercevoir ce qu'Erna n'ose écrire, jamais redondants.
    Le film est aussi de ceux qui peuvent lasser. Même si le propos est fort, même si cette mise en image est épatante d'insolite, le procédé a ses limites. Cette caméra se déplaçant toujours à la même vitesse a des vertus soporifiques intenses. On a beau découvrir avec elle des plans tous plus beaux les uns que les autres, une heure vingt minutes de ce traitement peuvent avoir raison de l'état d'éveil d'un spectateur en petite forme. Et si l'éveil est de mise, au bout d'un moment l'esprit devient plus critique. Parfois on est ébahi par certaines postures de statues à la limite de l'équilibre qu'ont du tenir les figurants mais on est aussi dérangé par d'autres, plus forcées ou peu naturelles. Le procédé montre alors son caractère trop systématique, gommant au final un peu de l'émotion que l'on devrait ressentir.
    Un peu plus sur le blog
    poet75
    poet75

    271 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 mars 2015
    Au moment même où Hitler et ses sbires fomentaient leurs horreurs, un autre monstre sévissait et rivalisait en atrocités, un monstre du nom de Joseph Staline. Sur son ordre, dès le mois de juin 1941, plus de 40 000 habitants des pays baltes furent arrachés à leur terre et envoyés en Sibérie dans des wagons à bestiaux. Beaucoup moururent en chemin. Les autres se figèrent dans les terres glacées de Sibérie, victimes du froid, de la faim et des exactions de leurs bourreaux. Très peu en réchappèrent.
    Le réalisateur de ce film, l'estonien Martti Helde, met en scène cette page de l'histoire, page méconnue mais dont les répercussions se font encore sentir dans notre actualité. Songeons à ce qui a lieu en Ukraine et qui pourrait aussi se propager aux pays baltes...Pour la réalisation de son film, le cinéaste s'est inspiré des lettres écrites par Erna, une des nombreuses jeunes femmes et mères de famille envoyées de force en Sibérie. Séparée de son mari Heldur, dont elle reste sans nouvelles, elle écrit durant 15 ans des lettres qu'elle ne peut envoyer au destinataire puisqu'elle ignore où il se trouve.
    Ces lettres bouleversantes racontent la vie, ou plutôt l'absence de vie, que mènent les déportés dans un coin perdu de l'immense Sibérie. Le travail, la faim, les répressions, les menaces, et le temps qui semble ne plus s'écouler. Tout est comme figé, arrêté, suspendu dans la non-vie.
    Pour mettre en scène ce que décrivent ces lettres, Martti Helde a fait le pari de l'audace formelle. Puisque le temps semble s'être figé, il a choisi de ne filmer que des tableaux vivants, des êtres immobiles, des scènes arrêtées. Pari téméraire puisque le cinéma est par définition l'art du mouvement, mais pari gagné. En fait, le mouvement est présent, mais c'est celui de la caméra. C'est elle qui se déplace, qui tourne, scrute, dévisage, revient sur un espace déjà montré mais qui, entretemps, s'est transformé. Le résultat est étonnant, inédit, fascinant.
    La crainte qu'on pourrait avoir, c'est qu'à force de figer les corps on fige aussi l'émotion. Mais non, l'émotion est intacte. La voix off qui fait entendre les lettres d'Erna nous touche au plus profond et tous ces êtres dont on perçoit la souffrance nous bouleversent.
    Enfin un grand film, un film audacieux et nécessaire, en cette année 2015 jusqu'ici assez terne sur le plan cinématographique! 8,5/10
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mars 2015
    Trois hivers et trois étés : c'est durant ce laps de temps que Martti Helde a tourné son premier long-métrage. Le réalisateur (qui aura 28 ans en août) voulait rendre hommage à toute cette population balte, notamment estonienne, qui a été raflée par l'armée soviétique en 1941 et déportée en SIbérie. Peu en reviendront après des années de captivité à ciel ouvert. Pour rendre compte d'une telle tragédie, peu racontée dans les livres d'histoire, Helde a choisi un dispositif radical : des tableaux en noir et blanc où tous les personnages ont le corps et le visage figés et une caméra qui se faufile entre eux en de lents travellings. Et en voix off, la lecture des lettres d'une déportée à l'homme qu'elle aime dont elle ne sait s'il est encore vivant. Certaines scènes sont sidérantes de beauté mais le procédé, la technique si l'on préfère, a tendance à prendre le pas sur l"émotion. Jamais ennuyeux, Crosswind reste cependant en deçà de son ambition, ne laissant au spectateur d'autre choix que de poser le regard là où le cinéaste l'a décidé. Le pari stylistique de Helde était risqué, il n'est pas aussi secouant qu'attendu. Malgré tout, le film mérite d'être vu pour ses qualités artistiques et la valeur de son témoignage.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 mars 2015
    "Crosswind - La croisée des vents" interpelle d'emblée par son parti pris formel radical. Le film est en fait une suite de tableaux en noir et blanc où seule la caméra va bouger et se déplacer entre les corps immobiles. L'image est sans cesse accompagnée, que ce soit d'un son, d'une musique, ou d'une voix-off qui lit les lettres de l’héroïne. Si quelques plans sont absolument sidérants, il faut admettre qu'à la longue le dispositif finit par nettement dominer le propos (une histoire d'amour brisée par la déportation). La voix-off est très monocorde, répétitive dans ce qu'elle annonce et la mise en scène a aussi énormément de mal à évoluer. Certains mouvements de caméra et postures de personnages deviennent même prévisibles. Tout en respectant l'audace dont a fait preuve Martti Helde, j'ai parfois plus eu l'impression d'être au musée qu'au cinéma. Le film, paradoxalement pas si ennuyeux, met donc en scène une idée simpliste de la beauté cinématographique.
    selenie
    selenie

    6 250 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mars 2015
    Attention voici un film à la fois extraordinaire et unique mais aussi formellement expérimental et non dénué d'un parti pris proche de la prise d'otage... Des plans quasi tous fixes, comme une succession de clichés en noir et blanc filmés comme un long plan séquence. Une sorte d'album de photos, de plans fixes qui illustrent de façon unique la tragédie. Le réalisateur choisit de prendre en otage le spectateur sans lui laisser un certain libre arbitre... A part celui de quitter la séance ! (ce que certains feront à coup sûr). Une sensation d'autant plus présente que la voix Off en rajoute. Très très mitigé, et, pourtant, on a envie de l'aimer profondément. En tous cas une expérience unique et enrichissante à conseiller malgré tout.
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