Armando Valdes Freire (Chala) a été sélectionné pour le film parmi plus de 7000 enfants de différentes écoles primaires et secondaires. Pourtant, il n’a pas été un premier choix, car il a été recalé au premier tour. Une des conditions à remplir était entre autres de savoir nager, ce qui n’était pas son cas. Mais l’équipe était confiante, ils savaient qu'il pourrait surmonter cet obstacle.
Le projet Chala est né d’une collaboration avec un groupe d’étudiants de la Faculté des Médias Audiovisuels de l’ISA de la Havane : "Ils ont eu une part active dans le travail, le choix du thème, l’enquête parallèle pour le script, et la sélection des enfants du film", raconte Ernesto Daranas.
"Chala, une enfance cubaine est né d’une collaboration avec des étudiants de l'école de cinéma de La Havane. (…) Le film se base sur des événements réels que nous avons abondamment documentés sur le terrain." Ernesto Daranas
Pour le rôle de l'enseignante Carmela, Ernesto Daranas s'est inspiré d'une des maîtresses d'école de ses enfants pour développer le personnage : "Il existe une maîtresse de la Vieille Havane se nommant Carmela qui a fait la classe à l’un de mes enfants. Elle a servi de référant à notre personnage. Elle m’a aidé pour une partie du scénario", explique le cinéaste.
Décédée d’un cancer cet été, Alina Rodríguez (Carmela) était l'une des actrices cubaines les plus connues de sa génération. Nous reste alors Carmela, son dernier rôle pour lequel elle sera primée au Havana Film Festival de New York en 2014. Celle qui était très impliquée dans plusieurs projets communautaires (RHC) en dirigeant au jeu d’acteur des professionnels et amateurs, était aussi connue pour ses rôles dans des pièces théâtre.
Pour trouver les enfants qui jouent dans Chala, Ernesto Daranas a parcouru avec son équipe les écoles primaires et secondaires de Cerro, du Centre la Havane et de la Vieille Havane : "Nous avons ainsi trouvés les enfants que nous souhaitons, certains avec des problématiques, un environnement familial très similaires à celles que nous voulions aborder, lesquels ont beaucoup apportées à l’histoire", explique le cubain.
Pour préparer les enfants à bien entrer dans leurs rôles, Ernesto Daranas a organisé des ateliers où il travaillait beaucoup l’improvisation avec des scènes qui ne sont pas dans le film, pour les entraîner : "Nous n’avons pas commencé à travailler avec le véritable scénario tant que ce que nous souhaitions ne fut pas obtenu", déclare le metteur en scène.
Ernesto Daranas parle de la violence régnant à Cuba et qu'il met en scène dans Chala : "En ce qui concerne la violence, elle est souvent l’expression de conflits et d’insatisfactions qui ne peuvent être résolues qu’en s’attaquant à leurs causes réelles. Tout cela a un impact inévitable sur l’enfance, la famille, l’école et la société".