Comment peut-on avoir envie de faire (ou de produire) et aussi de voir un film aussi VIDE ? Seul évènement en tout et pour tout : une jeune femme qui n'aurait pas dû mourir (parce qu'elle est jeune, qu'elle n'est pas malade, qu'elle semble même être heureuse) tombe dans un parc, à BERLIN, puis quelques heures de comas après : hop ! Donc elle meurt. À partir de là, plus RIEN ne se passe sauf une observation complaisante de la "douleur" de ses proches : son petit ami (Anders DANIELSEN LIE, insupportable avec sa même tête figée bouche ouverte, du début à la fin), sa sœur (Judith CHEMLA, qui serait bonne si on ne lui faisait pas dire des dialogues sans intérêt), sa mère (Marie RIVIÈRE, égale à elle-même, version pudique). Et je mets "douleur" entre guillemet, car en réalité, ces gens-là ne souffrent pas, non. Ils pleurnichent, ils blablatent (donc un film sans action, mais aussi sans aucune parole touchante ou un peu nourrissante : belle prouesse !). Ils regardent surtout leur dite-douleur comme autant de narcisses qui se regardent le nombril. Moralité, ils font du surplace, tous ces proches, et nous avec ! // Par-dessus ça, le côté cosmopolite & snob du film est particulièrement irritant. Car BERLIN, donc, au début (le 1e été), puis PARIS (le 2e) et enfin NY (le 3e et dernier été, celui où — miracle d'événement — le petit ami est apte à commencer une nouvelle histoire amoureuse, sans que l'acteur se départisse pour autant de sa mine figée, tel un poisson mort d'amour dans un marais desséché). // En conclusion, nul doute : ce film est bien un film de bobos qui n'ont strictement rien à dire. Merci beaucoup ! 1,5 étoile pour l'effort des acteurs, la lumière. C'est tout.