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    L'Idiot !
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    Hotinhere
    Hotinhere

    570 abonnés 4 995 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juillet 2022
    Une farce cynique et percutante qui démontre avec une logique accablante le système corrompu de la Russie d'aujourd'hui.
    richard Vilnius
    richard Vilnius

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mai 2022
    Voilà, l'idiot de Youri Bykov sorti en 2014. C'est un film événement qu'il faut avoir vu, si vous aimez le peuple russe et ​sa​ culture. Les personnages sont broyés dans la machine post​-​communiste. avec leurs sales habitudes de corruptions à tous les étages, à tous les niveaux.Meme 20 ans après la disparition de l'ancien système les gens gardent les réflexes pavloviens de survie. Tous ces personnages ne sont ni pires ni meilleurs que nous, mais ils ​se forcent ​ à être indifférents au malheur des autres ​ ​ou salauds avec les autres sinon ils vont payer de leur vie, il y en un qui ​a ​décidé de ne pas entrer dans le système ​ : ​c'est l'idiot.

    On ne peut ressortir le même après avoir vu ce film, c'est comme un roman du grand Dostoïevski, mais rien à voir avec son roman ​éponyme. ​
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2020
    Malgré ce que le titre français peut faire croire, L’Idiot de Dostoïevski (Идиот, Idiot) n’est pas celui de Bykov (Дурак, Durak) & ce dernier n’a certainement pas besoin de cet apparat d’intitulé pour faire ses propres merveilles.

    Réalisateur total, éminent scénariste, compositeur & monteur, Bykov peut être crédité d’une gigantesque part du travail visible, sans donner cette fois l’impression (après The Major) qu’il peine à déléguer, quoique les situations semblent légèrement trop prêtes à l’avance. Orchestrateur d’une belle violence, d’une crasse poétique qui n’a pas besoin de s’enduire d’elle-même pour produire la même impression rêveuse que la musique de Viktor Tsoï passée comme une trêve, Bykov confirme la spécialité qui est la sienne de représenter une Russie tombée dans l’extrême inverse du stalinisme, un ultracapitalisme stratifié de castes politisées où n’existe que la loi du plus fort.

    Il commence par s’approcher du peuple, quelques individus parmi les 820 qui habitent un vieil immeuble, des miséreux subissant tout comme dans l’ancien temps – nombreux seront les parallèles entre les années 1990 & 2010, comme si la Russie s’était remise d’un état de choc entre les deux avant de rechuter dans la corruption.

    L’Idiot de Bykov n’est pas différent de ces gens. Simplement, il est moins fataliste : il ne blâme pas la vie comme les autres prolétaires, ni Dieu comme les chefs, mais le système. Les uns prennent le travail à cœur, d’autres leurs responsabilités à contrecœur, alors il devient, lui, le sans cœur, le paria, l’idiot, celui dont on rit parce qu’il court à sa perte & qu’on bat parce qu’il combat la racine du mal.

    Il ne sera jamais un idiot pour le spectateur, car on est rapidement pris à partie pour le voir découvrir que la mairie est un “panier de crabes” qui fait tout sous le manteau, & pas seulement parce qu’il fait si froid que chaque mot prononcé s’autocensure, cachant le visage de celui qui le dit d’un nuage de buée pudique.

    L’idiot, mine de rien, a découvert que l’immeuble de 820 personnes allait s’effondrer, litéralement, sous le poids de décennies d’incompétence & de mauvaise grâce. Le drame à venir, d’abord sac de nœuds politique & administratif, devient presque une aubaine pour la mairie, qui y voit l’occasion de faire le ménage dans ses affaires à coups de… feu, & pour ses pots-de-vin de se rentabiliser.

    Rapports de force, fatalité d’un système qui n’a plus d’autre choix que de s’autopréserver égoïstement, le film frustre & fascine, énonçant parfois de véritables cours de politique qui nous font dire que la Russie aurait bien eu besoin d’une Révolution pour le centenaire de la précédente. On croit entendre battre le cœur de la corruption quand la mairie se réunit dans le petit salon d’un restaurant pendant une fête d’anniversaire & que, pendant un temps interminable, on n’entend plus que le son lancinant de la basse qui traverse les murs.

    En parlant de murs, ceux de l’immeuble tiennent toujours bon, mais pour combien de temps encore ? Depuis que l’idiot a donné l’alarme, la tension du cataclysme sourdre de partout pour tout le monde, comme un zonzonnement de l’ambiance qui fait écho aux basses toujours très denses & organiques, pas seulement en musique. Est-ce ce qu’on appelle la gravité de la situation ? Je ne crois pas qu’elle marche en russe, celle-là.

    Pendant tout ce temps, les acteurs jouent sur quatre, cinq octaves, des mélodies monotones mais délivrées à fond avec remarquablement peu de falsetto malgré la hauteur des prestations. Oui, mais, & l’immeuble ? Tsoï revient pour annoncer la fermeture (il chante Спокойная Ночь, “nuit calme”, en contrepoint du stress ambiant), puis la caméra s’envole, sûrement fatiguée d’avoir trop contreplongé sur la fissure qui longe les murs. Et les murs tiennent.

    La fatalité persiste, car sur cette fermeture qui n’admet pas de délivrance à la tension accumulée, Bykov condamne sa foule de miséreux… peut-être pas à se faire broyer par les gravats, qui sait ?, mais en tout cas à quelques décennies supplémentaires de ce régime totalitaire nouveau & sans pitié. L’affiche russe, arrogante & oxymorique, montre l’immeuble écroulé : d’aucuns y verront un spoiler & une énormité marketing, mais j’y vois une métaphore : est-ce que, immeuble ou non, l’idiot n’a pas vu 820 vies s’écrouler ?

    → https://septiemeartetdemi.com/
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 janvier 2020
    La Russie, l'alcoolisme, la corruption, on a déjà vu au cinéma, mais au même niveau de noirceur que dans "L'idiot", pour ma part, je n'avais encore jamais vu.
    Loïck G.
    Loïck G.

    340 abonnés 1 675 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 décembre 2019
    spoiler: Un jeune plombier comprend qu'un immeuble peut s’écrouler dans les 24 heures à venir. Il prévient les autorités de la ville à une heure si tardive et tellement arrosée, que personne ne veut le croire. C’est surtout la corruption totale des élites qui les rend sourds et aveugles. Qu’il s’écroule on trouvera toujours quelqu’un pour porter le chapeau
    . Après « The Major » et avant « The Factory », tous les deux dans ce blog, le jeune réalisateur soviétique signe un élément à charge supplémentaire sur l’état de délabrement du système . Plus radical que « Léviathan » de Zviaguintsev (Léviathan) auquel il fait parfois penser, « L’idiot » est un film dur, et magnifique, d’une noirceur alarmante : au-delà de dénonciation politique évidente ( voire même caricaturale parfois, par trop de vérités ) il nous pose devant nos propres interrogations. La rage de l’innocent que l’on dit idiot sera-t-elle suffisante ? On aimerait le croire, mais Yuri Bykov n’est pas vraiment de cet avis.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 19 août 2019
    Avec un point de départ à la Capra (l’homme ordinaire en mission contre la corruption), ce petit film russe met tellement d’énergie à démontrer l’impasse dans laquelle se trouve un pays entier qu’il prend des airs de thriller et laisse même un peu étourdi, signe d’une franche réussite à laquelle le talent des acteurs n’est pas non plus étranger. Le revers de la médaille, c’est un côté un peu démonstratif, notamment dans les répliques du personnel politique, qui détaillent les abus de pouvoir et malversations avec un peu trop d’insistance pour être crédibles. A part cette réserve, c’est une très bonne surprise et un réalisateur à suivre.
    fredericluc
    fredericluc

    78 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juin 2019
    Exceptionnel. Les acteurs sont tous épatants. Le sujet de la corruption et de l'égoïsme qui gangrènent la société, est traité de façon originale et ultraréaliste, anecdotique et universelle à la fois. On en ressort très troublés. Je suppose que le réalisateur est persona non grata dans beaucoup d'endroits de Russie...
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    704 abonnés 3 055 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juin 2019
    De son titre à sa structure même, L’Idiot ! se revendique de Dostoïevski et tire de cette filiation tout à fait pertinente une force d’incarnation, une capacité à concrétiser l’horreur humaine et la folie qui en découle par la construction de personnages passionnants et interprétés avec talent. Le point de vue adopté suit les mésaventures de Dima, jeune plombier en charge d’entretenir les canalisations de logements sociaux : sa fonction lui confère de prime abord une légitimité à s’emparer ainsi de la focalisation, dans la mesure où il répare du vivant – du moins ce qui les entoure et les protège – et garantit la survie de familles dans le désarroi le plus complet. Car le combat que mène Dima dépasse sa simple fonction de plombier pour s’ériger en sauvetage de l’humanité : il est celui qui, contre vents et marées, entend préserver ce droit à la vie que la Russie n’hésite pas à dénier. Et cette tour qui menace de s’effondrer n’est autre que le système russe tout entier. Alors les coutures de ce brûlot politique s’avèrent visibles, certes, et l’ensemble manque parfois un peu de finesse, mais l’essentiel est là, dans ce coup de poing porté au visage du juste, cet idiot qui, pourtant – comme l’indique le point d’exclamation du titre – se tient debout, et se rend coupable d’une seule idiotie : celle de croire en l’homme. Un cri de révolte puissant et mémorable.
    Cyril J.
    Cyril J.

    27 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mai 2018
    Un idiot, une sorte d’anomalie suicidaire et catastrophique, perçu comme un malade simplet et dangereux qui empêche le monde de tourner rond, voilà ce qu’on devient quand on est seul au monde à s’agiter pour le bien et la responsabilité en Russie. C’est ce qui arrive à ce plombier, étudiant en 2ème année d’ingénierie, quand il réalise lors d’une intervention dans un immeuble de banlieue populaire qu’il s’agit d’un taudis insalubre, dont la périlleuse vétusté, due aux fonds sempiternellement détournés, n’a jamais bénéficié de la moindre réhabilitation depuis 40 ans, et qui menace de s’écrouler et de tuer les 820 occupants peut-être dans les 24H. L’alerte qu’il donne auprès des autorités urbaines et municipales déclenche une prise de conscience des conséquences d’une corruption généralisée et une panique totale à tous les étages. Mairie, pompiers, hôpitaux, Logement, Police, assainissement, fonctionnaires et employés à tous les échelons, voient soudain le masque de leur forfaiture sur le point de tomber. Loin d’éveiller un sursaut de bon sens ou de responsabilité, ce panier de crabes explose de trouille hiérarchique, de lâcheté administrative, de déni de réalité et de culpabilité, de retranchement, de rejet de la faute, d’égoïsme et de mépris de son prochain, suscitant stratégies abjectes et échappatoires les plus extrêmes.
    Youri Bykov glace le sang et témoigne, dans la solitude et l’absence d’espoir, de la crasse morale comme physique de tout un pays encroûté dans une médiocrité auto-entretenue. La dénonciation d’un système pourri du cœur aux extrémités, atteignant le pauvre héros jusque dans l‘intimité de sa propre famille, d’une suprématie de la corruption et de la brutalité, autant dangereuse que pathétique, est évidement au cœur du film, tant de la part d’une populace barbare peuplée de casseurs, d’alcooliques, de voleurs et de menteurs, que des pouvoirs publics dont le même esprit s’applique à un autre niveau. Ce drame russe est un pamphlet sociétal incroyablement affolant de vraisemblance. Au-delà d’une nomenclature dégoulinant d’autosatisfactions, de politesses professorales et d’autorités cravataires, se cache une pègre populaire totalement gerbante qui permet au film de nous éviter le piège d’une lutte de classes périmée mais bien de cibler l’accusation de toute une culture.
    coperhead
    coperhead

    26 abonnés 474 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 avril 2018
    Un plombier découvre qu'un immeuble insalubre est fissuré et menace de s'écrouler. Il prévient les autorités de la ville et se retrouve seul contre tous. Face à la corruption généralisée qui a permis de construire cette immeuble à moindres frais, l'idiot ou plutôt la seule personne intègre de cette petite ville de Russie ne saura convaincre les locataires de l'immeuble d'évacuer ce dernier . Yuri Bykov dénonce la société russe dans son ensemble ou les habitants sont montrés le plus souvent alcooliques résignés et violents avec leur femmes . Ce réalisateur fait aujourd'hui partie des cinéastes les plus prometteurs de Russie, avec Zviaguintsev (Léviathan).
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 août 2017
    Une plongée dans l'univers corrompu des notables d'une petite ville russe, du point de vue d'un plombier fonctionnaire, seul personnage au semblant d'humanité, au point de se battre pour sauver une barre d'immeuble d'une catastrophe qu'il juge imminente. Sa hiérarchie, qu'il rencontre très courageusement, ne semble prête à le soutenir que pour sauver sa propre peau. Une fable si criante de réalisme que le spectateur s'immerge sans filtre dans les tortures mentales et sociales d'un héros qui semble ne pouvoir rencontrer que des murs de monstruosité. Une noirceur telle que l'on en vient à prier que cet apologue verse davantage dans l'hyperbole que dans l'authenticité. Un chef d'oeuvre kafkaïen, à ne mettre sous les yeux que de ceux qui sont prêts à essuyer une claque de cruauté morale, mais aussi une esthétique cinématographique captivante et une narration prenante.
    vincent L.
    vincent L.

    240 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juin 2017
    Un film marquant
    Des scènes puissantes, une résignation à toutes épreuves et des personnages appuyés.
    Pas de doute nous sommes en Russie
    conrad7893
    conrad7893

    305 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 mars 2017
    Encore un film qui donne une image de la Russie par reluisante. La corruption à tous les étages de la société. Cette fois ci c'est le Maire d'une petite ville qui est accusée de transferts de fonds .
    Un film beaucoup trop lent qui m'a ennuyé.
    Sinon belle prestation de l'acteur principal et bonne BO .
    Gustave Aurèle
    Gustave Aurèle

    145 abonnés 2 431 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2017
    Un très bon film sur une certaine société russe qui se déchire par le prisme d'un immeuble fissuré...
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    13 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 janvier 2017
    Film exceptionnel, montrant sans doute une certaine réalité d'aujourd'hui. La corruption nous est montrée de l'intérieur, ce qui est prenant; les précédents films que j'ai pu visionner ressemblaient plus à une enquête, comme les films italiens, de Rossi notamment. Les acteurs sont assez fabuleux, notamment la maire du village et tout semble tellement plausible, même la population de ce HLM sans grand espoir. Film noir de chez noir, bien dans la lignée des auteurs et cinéastes russes, également poignant dans la justesse des attitudes et des sentiments des différents acteurs et un certain suspense est toujours présent.
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