Rien de honteux, au contraire même, à se faire un petit "feel good" movie matiné de romcom de temps à autre… Alors ce "The Re-Write", a priori encore inédit en France ? Hugh Grant - vieillissant et un peu fatigué quand même : "check !" Un parcours des plus prévisibles, qui verra le personnage perdu / détestable - ici pourri par Hollywood, ah ah - renoncer au nihilisme et à boire et à coucher avec des nymphettes pour adhérer aux valeurs supérieures de la "transmission" (professorale, parentale) et pour tomber sous le charme d'une mère courage qui croit dur comme faire au vieux rêve américain (il suffit de vouloir pour pouvoir, en gros) : "check !". Les seconds rôles en or, pour ajouter de l'humour, de la bizarrerie, de la couleur : "check !"… Le très moyen Marc Lawrence, coutumier du fait, ressasse ses trucs habituels de scénario et de mise en scène, qu'on avait appréciés dans "le Comeback" et dans "Où sont passés les Morgan ?", un cran en dessous néanmoins : il faut reconnaître que la première moitié du film est laborieuse, gênante même par instants, et l'on souffre un peu pour Hugh Grant, acteur à la légèreté en général sympathique, qui peine ici à créer un personnage cohérent - sans même parler, un comble, de nous faire rire. La conclusion de "The Re-Write", plus romcom, est totalement lénifiante, bien entendu, mais fonctionne paradoxalement plutôt mieux. Un demi-échec, ou un demi-succès, donc, suivant notre humeur du jour.