Quand je vois que sort dans les salles une comédie parodique avec au casting Max Boublil, Géraldine Nakache, le grand Gérard Darmon, et qu’aux commandes se trouve l’auteur du fort sympathique « Les Gamins », moi je me dis : « banco ». Et quand après j’ai vu le dit-film et que je fais le bilan de ce que j’ai vu, moi il ne me reste plus que deux mots à la bouche : « Au secours ! » J’aurais presque pu vanter les tentatives de Marciano à vouloir styliser sa comédie, à adopter les codes formels de la grande épopée américaine pour bien trancher avec l’absurdité du propos (et franchement, ce n’était pas trop dégueu sur ce point là), mais l’écriture était vraiment trop prise par-dessus la jambe pour que je lui trouve de véritables circonstances atténuantes. Tout est écrit selon l'esprit de la bande-annonce, et rien de plus ! (
En gros, on doit rigoler parce que le héros se fait pisser dessus comme dans la bande ; parce que l'un de ses acolytes sent mauvais de la bouche ; parce que le méchant parle aigu quand il s’énerve ... Non mais, c'est tout ce que vous avez en magasin ?
) Mais c’est d’un lourd ! Mais c’est d’un creux ! Le pire c’est que l’intrigue essaye de construire une trame autour de tout ça, or cette trame est construite avec autant de rigueur et de subtilité que les calembours. C’est dire ! En fait, à part plastiquement parlant, ce film ne se distingue absolument pas de cette tradition française de la comédie balourde sans travail ni effort. Pas d’univers propre, pas de comique de situation, juste une accumulation de blagues basiques qui se limitent la plupart du temps à du pipi-caca-cul. C’est triste. C’est décevant. Pire, c’est affligeant.