Ce film, je l'avais laissé passer à sa sortie en salle, regrettant vaguement de ne pas aller le voir. Je viens de le visionner sur mon écran plat, grâce à ma bibliothèque qui l'avait en rayon. Aucun regret : S.Brizé, avec"Quelques heures de printemps" et M.Haeneke, avec "Amour", m'avaient vraiment accroché et j'avais donc, pour cette auteure qui ose aborder un sujet tabou, un a-priori positif. L'ennui, c'est que j'ai bossé pas mal de temps en EHPAD (appellation désormais consacrée des maisons de retraite) où j'ai côtoyé et soigné des nonagénaires, des vrais. Et désolé, mais je n'ai pas trouvé M.Villalonga crédible. Peut-être que S.Bonnaire n'a pas été convaincue non plus par la partenaire qu'elle avait à accompagner, car j'ai eu du mal aussi à croire à son jeu, bien souvent. Je n'ai pu m'empêcher de faire sans cesse intérieurement la comparaison avec les films de Brizé et Haeneke qui abordaient des thèmes très approchants ayant rapport à l'extrême vieillesse et/ou à la maladie, à la déchéance et la perte d'autonomie qui les accompagnent. Cette comparaison n'a jamais été, loin s'en faut, à l'avantage de cette "dernière leçon". Bref, le propos du film emportait mon adhésion, mais il manque son but à force d'effets appuyés et de scènes prévisibles, de maladresses gnan-gnans et d'ambiances de téléfilm plan-plan... Au moins Villalonga, qu'on ne voit d'ailleurs jamais donner du ron-ron à son chat, n'est pas gaga. C'est toujours ça...