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Yves G.
1 466 abonnés
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3,5
Publiée le 29 juin 2017
Tous les ingrédients étaient réunis pour que je déteste "Valley of love" : des critiques calamiteuses, deux acteurs que je n'aime pas (Depardieu et Huppert dans leur propre rôle), un scénario dénué de crédibilité (un fils suicidé donne rendez vous à ses parents dans la Vallée de la mort) et un titre à deux balles. Et pourtant la magie a opéré. Je me suis laissé prendre au faux rythme du film de Guillaume Nicloux. Et surtout je suis tombé sous le charme du jeu de nos deux monstres sacrés : Huppert chafouine et larmoyante, Depardieu plus obèse que jamais. J'ai beau ne plus les aimer parce que je les ai trop vus, chapeau les artistes !
2 acteurs magistraux dont le face à face occupe tout l'espace et fait oublier l'absence de scénario. Au sein du désert l'attention ne peut être que focalisée sur ce duo qui restent sobres pour mettre le film sur un fil entre retrouvailles et adieu, regret et espoir, dure réalité et paranormal.
J' adore I.Huppert et Depardieu. Je suis allée voir ce film parce qu'ils jouent dans ce film. Le scenario est nullissime, le film est ennuyeux à mourir. Je me suis endormie pendant 20 min. Dommage pour ces grands acteurs
Sur un scénario plutôt infime et pour le moins bizarre, Guillaume Nicloux signe un film prenant, envoûtant, mettant en scène deux monstres sacrés, Gérard Depardieu et Isabelle Huppert et où la frontière entre fiction et réalité est relativement poreuse tant on peut retrouver dans le scénario des éléments biographiques des deux acteurs…c’est un film quasiment métaphysique sinon christique si l’on pense à la référence aux stigmates…les deux acteurs sont admirables, Depardieu mélange de fragilité et de puissance, massif et fatigué, plutôt sceptique sur ce rendez-vous post-mortem…Isabelle Huppert plus en retenue, gracile et déterminée voulant croire au miracle…très subtilement et pudiquement ce film interroge le deuil, l’amour, la parentalité, la culpabilité… et puis il est grandiose par ses paysages de la Death Valley qui donne une dimension mystique à ces retrouvailles.
Depardieu sans jeu de mot est énorme Huppert joue parfaitement. les paysages de la vallée sont magnifiques et la photo géniale. reste l'histoire un peu décevante tout de même.
Assez flippante, cette expérience dans la vallée de la mort, de l'amour et... de quoi au fait? Plusieurs sentiments ressortent: - une reconnaissance de ce que la vie nous offre comme opportunité et un procès de notre façon de ne pas les saisir - une beauté absolue que ces prises de vue de Death Valley (Offenstein nous offre des prises magnifiques et confirme qu'il est l'un des plus doués, notamment par son premier plan suivant Isabelle de dos, plan répété plus tard avec Gérard) - Mais un gros point d'interrogation que ce final ne répondant pas aux questions suscitées tout du long, dont la place du paranormal ou de la folie? Dans leurs propres rôles le couple Depardieu-Huppert nous fait parfaitement ressentir cette part de mystère. Et la musique proche de Badalamenti y contribue également. Expérience a tenter...
Deux acteurs immenses pour incarner un couple séparé, qui se retrouvent à l'heure du bilan d'une vie bien remplie, qui les a éloignés d'eux-mêmes et de leur fils disparu. Ils vont chercher leur fils, leur amour évaporé, leur paternité, maternité dans ce décor aride et hostile. A voir.
Voilà pour moi un beau film envoûtant qui captive dès l'ouverture jusqu'au générique de fin. Si en revanche vous ne rentrez pas directement dans le film et que le sujet vous passe au-dessus alors ce n'est pas pour vous et l'ennui sera présent ce qui ne fut pas mon cas. Présenté en compétition officielle au 68ème Festival De Cannes en 2015 sans recevoir de prix. L'histoire d'un couple séparé, Isabelle et Gérard qui ne se sont pas revus depuis des années, vont se retrouver ensemble à un étrange rendez-vous dans La Vallée de la Mort (Death Valley) en Californie aux Etats-Unis afin de répondre à l'invitation des lettres laissés de leurs fils Michael, disparu 6 mois auparavant après son suicide. Dans ses lettres, il leurs demande de suivre un programme initiatique imaginé par lui-même qu'ils suivront jusqu'au bout afin qu'ils puissent se retrouver. Je suis très content que ce genre d'histoire arrive au cinéma car c'est pour moi une histoire à la fois belle, triste, touchante et forte. Le réalisateur fait un travail remarquable au niveau de la mise en scène et réalisation, parfaite dans tous ses plans, où l'on a l'impression de ressentir la chaleur des lieux qu'il nous montre. Il nous captive du début jusqu'à la fin. Un film sur la spiritualité, la foi avec une pointe de surnaturel dans tout ça, qui traite du deuil avec subtilité. Tous ces thèmes-là me parlent, et rendent pour moi l'histoire attrayante et intéressante. Maintenant une petite déception est présente quand même. La fin est un peu trop brutale et rapide ce qui est assez dommage. Les émotions ressenties ne sont pas aussi fortes qu'elles devraient l'être et le métrage manque une pointe d'intensité certainement dû à une bande son pas assez présente pour renforcer le tout malgré un thème fort qui reviendra 2 à 3 fois. Il s'agit d'une musique classique de Charles Ives composé en 1908 intitulé The Unanswered Question correspondant tout à fait avec le film. Le point fort ira pour l'incroyable performance du duo d'acteurs Isabelle Huppert et Gérard Depardieu, deux monstres sacrés du cinéma réunis ici à l'écran où ils interprètent leurs propres rôles avec maestria. Malgré quelques déceptions qui auraient pu rendre le film encore plus fort et intense, il reste un beau film certes un peu à part à voir. Ma note : 7.5/10 !!
Les paysages sont totalement superbes et tellement bien filmés. Depardieu est authentique. Il assume sa corpulence, son attitude bienveillante. Il est tellement bon acteur qu'on pense qu'il ne joue pas du tout. Mis à part tout cela, c'est un film sans vrai scénario, où il ne se passe pas grand chose. Sauf à croire dans les signes de l'au-delà, j'ai regretté qu'on n'en sache pas plus sur l'histoire de cette famille, sur les raisons qui ont amené leur fils à ce suicide. Tout reste en attente et donc c'est bien décevant.
Après la bonne surprise de son adaptation de la Religieuse, Guillaume Nicloux confirme son goût pour les thèmes liés à la spiritualité et organise donc ici la marche progressive vers la Révélation et la foi de deux protagonistes en apparence bien loin de ces préoccupations philosophiques. Doté d’une réalisation belle et épurée, Nicloux cherche visiblement à se débarrasser de tics de mise en scène pour aller vers toujours plus de simplicité (en apparence du moins). Il se rapproche ainsi de plus en plus d’une forme de radicalité, même s’il s’appuie encore sur des monstres sacrés pour s’assurer l’accès à un large public. Il ne trompe personne, car son film laisse deviner une angoisse existentielle réelle qui risque bien de passer au-dessus de la tête d’un grand public peu habitué à écouter des personnages philosopher sur leur existence. Lorsqu’il se laisse aller à un fantastique dépouillé de tout artifice, quasiment lynchien, mais sans effet de manche, il touche juste et la fin du film est tout bonnement bouleversante pour peu que l’on mette entre parenthèse son cartésianisme pourtant bien chevillé au corps. Toutefois, si l’on n’est pas sensible à cette petite musique de nuit, on peut également trouver le temps long puisqu’il ne se passe rien du tout durant les 92mn de la projection.
Je ne vais pas aimer un tableau juste pour l'artiste, je ne vais pas non plus aimer un CD juste pour la voix du chanteur. Donc, il est impossible pour moi d'apprécier Valley of Love, cela voudrait dire que je l'apprécie juste pour ces acteurs fameux. Certes j'aime leur jeu, malgré qu'il soit trop peu exploité selon moi. Ce film m'a en fait laisser comme le rôle d'Isabelle Huppert, vide. Je suis sorti de la salle et je me demandais juste ce que je pourrais bien manger ce soir. Il est sortit de ma tête, aussi vite qu'il est rentré. Ce huit-clos de ces deux acteurs extraordianire ne m'a fait rien fait ressentir et j'en suis partit juste encore plus fatigué. 1.5/10
Avec Valley of love, Guillaume Nicloux propose une oeuvre assez déconcertante. A la fois road-movie,drame sur le deuil, le film bascule rapidement dans le fantastique et finit même par évoquer le cinéma de Lynch. Trouble et anxiogène, le film joue de sa structure assez redondante et offre une sorte d'esthétique de la variation et de la réputation qui, si elle sert le propos, peut parfois lasser. Epuré, tant au niveau des paysages que du scénario, Valley of love est un film éthéré, fantomatique dans lequel Huppert et Depardieu livrent des performances magistrales. Si le côté méta-ciné-autobiographique de l'ensemble apparaît comme un artifice un peu trop théorique, il est évident que les acteurs ont mis beaucoup d'eux dans leurs personnages. Film curieux, pas toujours maîtrisé, un peu bavard mais lancinant et troublant, mélancolique et poétique. Bref, une œuvre intrigante qui, à défaut d'être un grand film, marque assez durablement l'esprit.